Archive for janvier 2013

CQFE #1 - Asaf Avidan and the Mojos : The Reckoning (2008)

Chose promise, chose due. Je commence aujourd'hui une nouvelle chronique, CQFE ; comprenez "Ce Qu'il Fallait Ecouter".  Cette chronique sera l'occasion de revenir sur certains anciens albums qui auraient pu vous échapper, à tort. Comme ce blog demeure un blog d'actu musicale, j'essaierai de maintenir un lien, autant que faire se peut, entre ces disques et les sorties récentes. Enjoy!


Asaf Avidan, ça vous dit quelque chose? Oui, bien sûr : une chanson à laquelle on peut difficilement échapper ces derniers temps, Reckoning Song, ou plutôt son remix, par l'allemand DJ Wankelmut. Hyper mainstream, le remix n'en est pas moins sympathique : 


Comparé à longueur de temps à Janis Joplin, Asaf Avidan sort son nouvel album solo "Different Pulses" dans une semaine. Ce n'est pourtant pas de ce nouvel album dont je souhaiterai parler. J'évoquerai ici le premier - et très bon - album du groupe (en pause de durée indéterminée) de cet Israélien trentenaire, The Reckoning, signé donc par Asaf Avidan & The Mojos, sorti en 2008.


The Reckoning sonne comme le disque d'un groupe que l'on découvrirait par hasard, dans un bar musical à scène ouverte, et qui ne pourrait pas laisser indifférent. L'album a en effet cette chance de ne pas être surproduit, assez brut, et deux choses frappent d'entrée de jeu. 

La première est évidemment la voix d'Asaf Avidan. Toujours sur le fil, prête à rompre à tout moment. De quoi impressionner (parfois cela tourne d'ailleurs clairement à la démonstration), Avidan a certainement du faire fuir plus d'un producteur frileux à l'idée d'une déchirure des cordes vocales en pleine tournée. A la première écoute de l'album, chaque chanson est l'occasion de se demander jusqu'où iront ses cris parfois très Robert-Plantiens quand il ne parvient pas à se faire passer pour un chanteur de blues noir américain.

Car la deuxième remarque qui frappe les yeux - et les oreilles - de cet album tient à ses influences. Album sous influence, voilà qui décrit bien The Reckoning. L'album à une touche profondément Blues - les titres des chansons sont d'ailleurs assez équivoques à ce sujet - à l'écoute de Empty Handed Saturday Blues, Over You Blues. On vogue parfois vers la Country Jazzy (Growing Tall), vers le folk (Of Scorpions and Bells, Devil's Dance, Maybe You Are) et vers un Blues Rock jouissif (Hangwoman que n'auraient pas renié Led Zeppelin, où le formidable Her Lies où Asaf atteint les sommets).

Tant de diversité qui constitue un album - de quinze chansons - face auquel on ne s'ennuie pas une seconde car toujours renouvelé. Le plaisir et l'inspiration que le groupe a pu avoir alors est palpable. On y retrouve enfin le single aujourd'hui surmédiatisé Reckoning Song dans sa version originale, brute, Asaf Avidan seul à la guitare.

Bref, je vous laisse vous faire votre propre opinion (ici : http://www.deezer.com/album/5360441). Je vous laisse avec un live de Her Lies. Enjoy!





Pays/territoire : Israël
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EYYES - Insomnia

2013
Auto produit
Bandcamp

La musique et la ville de Bordeaux, c'est une longue histoire d'amour pleine de rebondissements. Le dernier arrivé sur la scène, c'est EYYES, combo Pop acoustique et psychédélique aux ambitions bien marquées.
Ce qui frappe d'entrée de jeu, c'est la qualité des compositions. J'ai toujours eu quelques méfiances à l'égard des groupes français qui chantent en anglais, qui manquent souvent de consistance, se contentant de reproduire quelques formules qui ont fait leurs preuves. Mais comme vous vous en doutez, si j'en parle aujourd'hui, c'est que finalement, j'ai aimé.

En dix chansons, je suis totalement convaincu, vaincu et moins con qu'avant. Alors bon, c'est sur que ça me fait penser à plein de chose, Bon Iver, Fleet Foxes ou Rover (pour la voix des fois), entre autres, mais l’ensemble, cohérent, possède  une vraie originalité. La fragilité et la légèreté de la voix m'ont ému, la musique minimale possède ce je ne sais quoi qui donne envie de s'affaler dans  un canapé et de rester au chaud. Une guitare, à peine quelques autres instruments discrets, jamais de batteries, c'est un homme seul qui se tient  face  à nous et qui nous ouvre son coeur avec toute l'émotion dont il est capable. Taisons nous et écoutons ce qu'il a à dire.



Pays/territoire : Bordeaux, France
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Segue - Pacifica

2013
Silent Season Canada
Bandcamp

Pour des raisons indépendantes de ma volonté (comprendre : le travail), je ne suis pas chez moi ce week end, j'ai juste trouvé la temps de vous faire partager cet album des canadiens de Segue et de leur album Pacifica, que j'écoute volontier pour me détendre avant de dormir. Une balade musicale de haute volée entre downtempo, dub music, ambient et  techno. Un disque qu'il est bien que je me suis payé sa version CD qui est vraiment  un magnifique  objet de collection. Un disque idéal en cette période de chute de neige, calme, lent , reposant.




Pays/territoire : Colombie-Britannique, Canada
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Dropkick Murphys - Signed And Sealed In Blood

2013
Born and Bred Records
Spotify | Deezer | Web

Ha difficile d'être tout à fait impartial avec les Dropkick Murphys. Le groupe connait  un très grand succès outre atlantique mais reste finalement quasiment  inconnu sur la vielle Europe, dont il tire pourtant la majorité de ses influences.

On passera sur l'histoire pour se concentrer sur la musique. Ce qui frappe à la première écoute, c'est l'influence des musiques et instruments traditionnels. Ici un banjo, un violon, un accordéon, une cornemuse, soit un retour aux sources salutaires en ce qui me concerne, bien que la discographie qui les précède soit quasiment sans fautes.

Avec ses quarante minutes pour douze chansons, l'album est une  invitation à la fête, aux rencontres, aux délires entre amis, et un hymne  pour une certaine  joie de vivre, si l'on puis dire ça comme ça. Ça met la pêche, ça réveille, ça sent la bière, la sueur. C'est surement l'album le  plus abouti du groupe, tant par la maturité de ses compositions, l'instrumentation des morceaux et l'ambiance générale qu'il dégage : Comme je le disais plus haut, une furieuse envie de faire la fête, de passer du temps dans un pub avec ses amis. Bref, montez le son et levez bien haut  vos choppes, ça va commencer ...




Pays/territoire : Boston, Massachusetts, États-Unis
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Swimful Buterfly - 馬路天使 (Street Angel)

2013
Unknow
Bandcamp

Ha comme il est amer de constater que le temps passe si vite le week end, comme il est frustrant d'avoir la sensation de  perdre son temps. Comme la grisaille me déprime, comme la pluie me rend malade, comme mon compte en banque semble se dissoudre dans les ténèbres de l'internet ...

De Swimful Buterfly, on sait peu de choses, ça viendrait de Chine, d'après les  tags de la page bandcamp, version corroborée par la découverte d'un obscur tumblr dont l'auteur semble être la personne derrière le projet.




Explication de l'auteur :
This is my new project. 
I realised recently that I’ve started to make music in a different way. I used to focus very consciously on what I was making while I was making it, and I was always aware when I’d finished that the sounds all came from me and were very deliberate. Recently, when I make music, it’s an almost unconscious process. I choose the direction that a piece will take passively as if I’m a listener, guiding the sound along, but not pushing it too far in any direction, and allowing the sounds to kind of lead me along. 
A while ago now, I had a dream that Andy Robinson, the head of the Striate Cortex label came to me and said that he’d decided to rename his label Swimful Buterfly (misspelling and all). Then, I read about Zhuangzi and his dream of the butterfly; he wasn’t sure whether he was Zhuangzi dreaming he was a butterfly, or a butterfly dreaming it was Zhuangzi.So I got an idea into my head: what if my subconscious mind is like a butterfly that swims through my dreams and secretly guides my actions in the real world? The feeling of mindlessness I get when I produce this music is maybe like this butterfly surging from the distant parts of my brain, taking over my body for the time when I’m making these sounds. It’s my subconscious transforming myself into a “mushin” state.
So I don’t really think of these sounds as having been produced by myself, at least not consciously. I’ve listened to these tracks over and over and I really like them, probably because I feel that they were made by something else. 
Is this music my vision? Or is it the dream of the Swimful Buterfly?


Je trouve la réflexion particulièrement poétique, et l'album me donne raison. Street Angel est un disque beau. Difficile de trouver des adjectifs pour le qualifier différemment. Les textures sont magnifiquement ouvragées, chaque piste de l'album est une  merveille d’agencement. En y réfléchissant  un peu, c'est le meilleur disque de musique ambiant que j'ai écouté depuis très très longtemps. C'est mélancolique, donc un peu triste, pourtant, ça ne véhicule pas d'idées noires. Les pistes sont très sensuelles, minimalistes, et donne l’impression que le temps ralentit. Un peu comme si l'on était en train de se rappeler d'un bon moment dans le passé, mais sans l'amertume du présent. Le rêve du papillon plane entre dream pop et shoegaze, avec même quelques petites touches de hip hop soigneusement incorporées dans la trame des  morceaux.
Donc en résumé, un beau disque, contemplatif, la bande son d'un rêve, en somme.



Pays/territoire : République populaire de Chine
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Norwegian Arms - Wolf Like A Stray Dog

2013
Auto Production
Bandcamp

Voilà voilà, ont a repris le travail, les dernière traces de l'euphorie collective de la fin de l'année sont partis, balayé par le mauvais temps, le nez qui coule, la gorge qui gratte et des glaires pleins la bouches. Ont est pas très glamour, janvier n'est pas glamour.
Le boulot fais chier, les patrons (surtout le mien) est con et ne me connait même pas, j'ai envie de tout  plaquer mais j'ai peur de finir au chômage  je partirais bien en Islande, loin dans le Nord les gens sont plus simple, plus humain, ont est peu de chose...



Alors  on passe son temps  à traîner sur  internet, et bandcamp vous livre encore une petite perle bien  à même de vous remonter  un peu le moral. Malgré son nom , Norwegian Arms vient de Philadelphie, U.S, c'est tout de suite un peu moins glamour, quand  ont sait que la musique de Scandinavie  peut s'avérer d'une rare qualité. A défaut, on se trouve en présence d'un petit disque Folk/Pop tout ce qu'il y à de plus cool. Une petite demi heure environs de musique, avec tout les ingrédients nécessaires : Légère reverb, percussions discrète, guitare folk en arpèges, un peu de banjo. Le reste, c'est le coup classique, les chansons sont toutes très bien et honnêtement, c'est pas ce qu'il y à de plus original, mais je m'en balance pas mal.
Franchement, j'en demande pas plus  en ce moment  à un disque. Moi, quand j'écoute ça, j'oublie  un peu que la pluie bat mes carreaux, que j'ai mal à la gorge, que le week end est trop court, que j'ai l'impression que la vie des mes amies est mieux que la mienne. Bref, j'oublie.
















L'album est dispo en téléchargement gratuit (name your  price) , un petit geste est cependant bienvenue.



Pays/territoire : Philadelphie, Pennsylvanie, États-Unis
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Les Tigres Du Futur - Collection Illusion Sonore Vol 1

2012
Les Disques Castagneri
Deezer | Bandcamp














L'abum WTF de l'année je crois. Ou 20 minutes de délire Rock'n'Roll sur fond de phrases extraites de film de séries B des années 80. Pas Grand chose  à  rajouté, ça dure 20 minutes, prenez la peine de l'écouter, c'est du pur délire bien fun si vous aimez l'espace, les limaces mutantes et les ninjas !

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Japandroïds - Celebration Rock

2012
Polyvinyl Records
Spotify | Deezer | Bandcamp | Web










Il y à quelque chose d'urgent dans la musique de Japandroïds, quelque chose comme un sentiment de course contre la montre, de lutte à mort contre le temps. Car c'est bien de cela qu'il est question ici, d'urgence. Huit chansons, trente cinq minutes. C'est court, c'est clair. Ça déborde d'une énergie  brut, ça vrille les tympans, ça fait du bruit, c'est vivant, jamais plus vivant, un peu comme quand ont avaient dix huit ans et qu'on se sentait invincible après avoir bu une demi bouteille de Jack's Daniel. Celebration Rock est un hymne à la jeunesse, à la vitesse, aux guitares saturées façon garage. C'est le fist fucking  musical adressé par les deux membres du groupe au temps qui passe. Car si le combat est perdu d'avance, ce qui le rend plus beau encore, on a peu de choses a perdre, alors vivons  pleinement, tout du moins efforçons nous d'y arriver. Cette course contre la montre elle commence au Canada, non loin de Vancouver, le pied sur le plancher à travers la trans canadian hightway, et avec cet album dans le lecteur cd, juste assez longs pour se fumer trois clopes et boire un café en klaxonnant, l'écume aux lèvres.
Au delà du délire, quel album ! Quelle fraîcheur ! Quelle énergie dans ce deuxième opus du groupe ! J'ignore si je subit encore le contrecoup de huit heure de musique de merde du 31 de l'an, mais j'adore, des fois quand c'est fun il n'y à pas  besoin d'en rajouter trop.


Pays/territoire : Vancouver, BC, Canada
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The Hives - Lex Hives

2012
Columbia
Spotify | Deezer | Web

Fatigué, il s'assit devant son ordinateur. Une légère douleur à la tête le lançait désagréablement. L'ordinateur se mit en marche. Dans ce crane tourmenté, des souvenirs du 31 en pagaille, ça avait été une belle fêtes, avec plein de bonne bouffe, de l'alcool à foison, ce qu'il faut de jolie filles pour se faire plaisir au yeux, et il avait même réussit à passer quelques bons titres électro pour faire danser le monde. En somme, un bon réveillon, avec plein de peroxyde d'azote, aussi. Il subissait le contre coup émotionnel de la soirée, tout ces bons moments étaient balayé par le rouleau compresseur  implacable de la réalité bien dure et  moche. Lundi, il fallait reprendre le boulot, continuer le petit train train quotidien, les collègues et leurs dégaines qu'il ne supporte plus, leurs  humours merdique, leur sous culture, tout ça d'un coup après une parenthèse salvatrice de deux semaines passé comme dans un rêve. Seulement des bribes de souvenirs, d'émotions, de sourires, de pluies, de froid, d'ambiances feutrées et de marrons chauds.

Il soupira, en proie  à une morosité galopante qui semblait le condamner à errer sur facebook le restant de la journée. Son chat vint lui réclamer un câlin qu'il lui offrit machinalement, sans y prendre un quelconque plaisir.  Heuresement, il y avait, sur sa liste d'album à écouter, le  dernier The Hives, qu'il avait complètement  oublié. Si l'album n'avait rien de très  original, il lui donna l'énergie de se lever de sa chaise  pour commencer à massacrer frénétiquement les araignées qui avaient squattées le plafond en son absence. Tout à sa folie destructrice, il balança le bordel de la chambre pou n'en faire qu'un tas.  Des livres, des revues, des cds, dvd, des boite de jeux, des reliefs de  nourritures et son courrier des six dernier mois, dont  il attendait patiemment que la pile tombât de son bureau avant de la classer. Il donna un grand coup de pied dans le tout, envoyant valser son contenu, et il se mit à hurler en se dirigeant vers le frigo pour déjeuner.
Come On! Come On! Come On!


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