Philip Sayce - Influence
























2014
Provogue
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Yeah ! Le retour en très grande forme du guitariste chanteur canadien Philip Sayce, qui décidément n'a rien à envier à personne. avec un son rugueux et grave, préparez vous à près d'une heure de rock d'inspiration bluesy et funky. La force de Philip Sayce, c'est de passer d'un genre  à l'autre avec une décontraction et une  nonchalance désarmante. Si "Tom Devil", morceaux de bravoure bluesy qui sent le tabac et la bière ouvre la marche, on peut ainsi se trouver en face d'un "Sailin'Shoes" funky et radiophonique déstabilisant que n'aurait pas renier ZZ Top.
Et passer juste après cela, sans prévenir avec "I'm Going Home" énervé et cliché, à la rythmique martelé par un forgeron plein de morgue. Le musicien se fait le héro du rock FM et de ces musiques qu'on écouterait volontiers dans un trou perdu au Texas.
Et que dire de "Fade Into You" ? J'ai souri tout d'abord, dès les premières notes, ce morceau ravive la flamme des ballades rock'n'roll avec tous les clichés que cela implique, mais le mec y met tellement du sien, et le morceau est tellement bon (musique, voix, chœurs) qu'on y croit dur comme fer. Cette chanson d'amour suinte tout ce que l'on a pu entendre de groupes comme Gun'n'Roses ou Jon Bon jovi, et là je me suis dit: ouai, ce type c'est Bon Jovi, en différent, certes, mais c'est carrément ça, sur ce morceaux en tout cas.
"Blues Ain't Nothin' But A Good Woman On Your Mind" ... Et bordel, ce riff pompé et présent sur environ la moitié des chansons de rock'n'roll made in USA ! Carrément, même pas honte ! Mais je n'ai pas  pu résister, j'ai bêtement bougé ma tête de haut en bas au rythme de la musique, avec l'envie de vite arriver à la piste suivante pour voir ce que nous réserve encore le bonhomme. C'est parti.
"Green Power" fait figure de transition tranquille, peut être un des morceaux les moins inspiré de l'album, même si le canadien nous fait le coup des aigus dans la voix et les chœurs féminin qui scande un "green power" asséné comme un leitmotiv sur une rythmique et  une instru de rock héroïque.    
Ha, intéressant ce "Better Ways" encore une ballade, mais là, on à droit à la totale : paroles mielleuses, pianos, guitare acoustique, chant maniéré (genre le type il chante tout en se prenant la tête entre ses mains et en arborant une mine torturé, tu piges ?), le solo de guitare triste en break, claviers digne de Status Quo et des "yeeeaaaahhh" " hooowww" entre chaque refrains. Cliché as a fuck, et pourtant, j'arrive pas à détester.
Retour aux choses sérieuses avec "Easy On The Eyes" , moyennement inspiré mais pas dégeu, carrément plus rock, et le refrain est super sympa, vraiment. Le final vaut le détour, ça fait un peu penser à Gimme Shelter, des Rolling Stones.
Toujours aussi moyennement inspiré, ce "Evil Women" est ses chœurs, morceau anecdotique que je soupçonne d'être là en remplissage, et ce n'est pas son solo de guitare déjà mille fois entendu qui le sauvera.
Avec "Triumph"  on revient à l'inspiration. Morceau instrumental, on fait  ici de l’œil au rock progressif. C'est de loin ce que j'ai écouter de mieux sur l'album et j'aimerais bien voir le canadien creuser un peu dans cette direction, cela lui réussit plutôt bien quand il s'en donne la peine.
Mais Rock encore, toujours, quand on à ça dans le sang. "Light Em Up" renoue avec les guitares fuzzy et le gros son de basse qui tabasse sur une rythmique binaire sauvage, une pépite, il faut croire que le meilleur est bien pour la fin ce coup ci. Solo au son crade  garage, chant énervé vengeur, ce morceau fait mal et le fait bien savoir, pouce vert pour celui ci.
Et la fin se fera en douceur. "Peace In The Valley", soit six minutes trente neuf secondes d'un slow torturé et ambitieux, le chant en devient presque secondaire et le morceaux termine dans  un déluge de larsens hypnotique. C'est beau.

En conclusion l'on pourra dire ceci : On est assez éloigné de son prédécesseur "Steamroller" mais on conserve la ligne directrice. Le canadien a voulu tenter d'expérimenter autre chose et cela je le comprend et le respecte. L'album est bon, vraiment, malgré quelques irrégularité ou Philip se contente de singer ses aînés dans une tentative d'hommage maladroit. Mais globalement, ça fait plus sourire qu'autre chose et on a l'impression d’écouter une vielle radio rock qui serait arrêtée dans les années 90. Philip Sayce continu de tailler son chemin en dépit de toute les modes et s'en accommode fort bien , tout comme moi.  

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