Pas familier avec l’œuvre de Russian Circles, j'ignore bien si ce dernier opus est leur meilleur, leur pire, ou bien un album moyen (ce qui revient à être un des pire). Il y à quand même tout ce que j'aime dans cet album. Une lourdeur évidente, mais pas suffocante, avec cette musique rauque et grave, tout en basse et en tremblement de viscères. Un batterie lente qui martèle, sur fond de noirceur. La musique du trio de l'Illinois n'est pas toujours lumineuse, comme à l'image de ce morceau éponyme, Gnosis, rouleau compresseur heavy sombre qui étire son ombre crépusculaire sur presque huit minute. Mais on pourrait en dire autant pour le reste de l'album, qui délivre sa musique aux relents acres de doom sans avarice.
Voilà un disque qui prend son temps, sans s'étaler, à la manière des pas lent des grands animaux. Avec son tempo éléphantesque, viscérale, Gnosis est lent, même lorsqu'un morceau comme Betrayal explose, il reste fondamentalement dans le temps imposé, comme ramené après une course folle. Allez, il y a quand même un peu de lumière, à la fin, comme après, je ne sais trop, le passage d'une tempête ? Parce que Bloom, quand même, c'est l'aurore, c'est enfin le calme, la lumière, l'humidité dans l'air après après la pluie, l'arc en ciel, le chant des oiseaux, la chaleur, l'amour d'une mère. Tout en même temps.
Voilà un disque qui prend son temps, sans s'étaler, à la manière des pas lent des grands animaux. Avec son tempo éléphantesque, viscérale, Gnosis est lent, même lorsqu'un morceau comme Betrayal explose, il reste fondamentalement dans le temps imposé, comme ramené après une course folle. Allez, il y a quand même un peu de lumière, à la fin, comme après, je ne sais trop, le passage d'une tempête ? Parce que Bloom, quand même, c'est l'aurore, c'est enfin le calme, la lumière, l'humidité dans l'air après après la pluie, l'arc en ciel, le chant des oiseaux, la chaleur, l'amour d'une mère. Tout en même temps.