Archive for juillet 2023

Agriculture - Agriculture

 











2023
The Flenser Records
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Il y a de quoi se fondre dans l'assourdissante douceur de cet album qui cache bien des surprise. Si l'ont fait fi de ses oripeaux classique et discutable, c'est bien par la musique qu'il frappe dans ta gueule. A tout point classique, il coche toute les cases du bingo d'un disque de black métal en 2023. Alors cette introduction hawaïenne ne saurait que s’effacer progressivement sous l'assaut violent d'un mur de guitares qui va, durant une demi heure, moins quelques rares pauses, assaillir sans pitié les tympans des auditeurs du disque. Non qu'on soit en face d'un disque absolument noisy sans cervelle comme on en entend hélas tant sur bandcamp. A quelle degré de mesure et de retenue va t-on décider de classer ce disque, qui même dans sa violence la plus pure semble retenir sa main au dernier instant pour ne pas assener le coup de grâce.
Il s'aventure même en territoire post, ne serait ce qu'avec l'introductif "The Glory Of The Ocean" qui se paye le luxe d'être la piste la plus  longue du disque, mais aussi la plus diversifié, avec pas moins d'une demi douzaine de pistes dans la piste, changement brusque de rythme, saccade vocale, dissonance.
Il se permet même de la sensiblerie bienvenue sur "The Well", rare instant de calme, chant brisé par l'émotion, quelques accords de guitares plaqué par une seul guitare. La sécheresse d'un tel instant après les méandres du début est salutaire, c'est aussi l'expression du talent du groupe qui joue ses cordes les plus sensible mais sans faire chouiner. Globalement le disque n'est pas hymne  à la joie, on s'en doutait, mais le dosage est excellent, on y mettrait juste des glaçons pour le déguster dans un beau verre de cristal.

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Ostraca - Disaster

 











2023
I Corrupt Records
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Cela commençait comme un simple album de punk hardcore, ou le contraire. C'était violent, ça hurlait rageusement, c'était teinté de désespoir. La toile était noire, en nuances de gris, on y était, c'était la fin du monde. Dans un sens ça l'est encore. Il y a des déflagrations dans cet album qui ne laisse pas indemne, des changement de rythmes vicieusement placé pour décontenancé, à minima, l'auditeur qui s'aventurerait sur cette route sanglante.
C'est là que réside la talent d'Ostraca, dans la surprise qui feint le classique avant de tout péter au sol en miette. Impossible d'avoir une vague idée de ce que l'avenir nous réserve quand le groupe s'amuse à déconstruire ces morceaux, à placer ici un passage lent batterie basse suivis d'un impact déchirant de hurlements. Je ne me sens pas en sécurité dans ce disque, je ne sais pas à quoi à m'attendre, je suis bousculé par la violence des morceaux, c'est leurs but, et, comble du vice, j'ai finit par aimé ça, avec en prime la sensation que j'avais entre les oreilles l'un des meilleurs album de l'année.

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Godford - III

 











2023

Headroom Records / Unity Records
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Du haut du passage, Jonas avait une vue plongeante sur la piste de dance. Les stroboscopes brulaient en rythmes avec la musique qui alternait entre instant survolté et downtempo, offrant aux danseurs  une pause pour reprendre leurs souffle. Tout juste leur souffle, avant que la musique ne reparte de plus belle. Quand l'intensité baissait, des couples se formaient au hasard,partageant  un instant de sensualité, avant de se défaire pour faire trembler le sol sous leurs pieds. Beaucoup étaient pieds nus, la chaleur moite de ces corps les uns contre les autres laissait les courageux guerriers avec le moins de tissus possible. Short, t-shirt, maillot de corps. Homme et femme dansaient, les bars et les mains levé en l'air, la tête saisit de mouvement syncopé. Leurs peaux étaient luisante. Il étaient dans un état d'oubli presque totale, et c'est ce qu'ils voulaient. La guerre s'éloignait l'instant d'une danse, de deux corps serré bougeant en rythme, d'un regard échangé, d'un sourire sensuel esquissé dans la pénombre.
Anna le rejoignit, deux verre à la mains.

"Je t'ai prit ton poison préféré, un vieux bourbon de Lahar. A ta santé mon général"

Il se contenta d'un sourire en saisissant le verre avant de boire une gorgé. Tout comme lui, elle se perdit dans la contemplation de la masse des danseurs en contrebas.Elle repéra Elisabeth, au sourire si chaud, faussement ingénue, qui dansait serré contre les autres, tout à leurs transe collective. Le jeune femme riait, semblait heureuse. Du coin de l’œil, elle observa Jonas. Il souriait, et c'était si rare qu'elle se sentit saisit sans savoir pourquoi, mais elle en fut heureuse à son tour.

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PJ Harvey - I Inside the Old Year Dying

 











2023
Partisan Records
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D'abord il y a le parfum du troène. La haie de nos voisins en face en était faite, avant que les propriétaires successifs ne l'arrache par commodité au fil des ans. Mais quel parfum puissant au printemps et au début de l'été. C'était une farandole d'insectes butinant ces petites fleures blanches. L'odeur était plutôt forte, mais pas désagréable.
L'odeur du lilas m'est plutôt associée à l'été. Mes parents nous mettaient, ma sœur et moi, au centre aérer de l'entreprise. Il y avait une voie de chemin de fer derrière un grillage qui longeait  une partis du terrains, et il y avait de  nombreux plant de lilas, qui pousse comme de la mauvaise herbe. C'est un parfum plus discret mais reconnaissable, qui attire nués d'abeilles, de bourdons et des papillons de toute les tailles et toute les couleurs.
Je me souviens du parfum du tilleul. Mon grand père en avait ramené un jeune plant pour que mes parent le mette dans le jardin. Il était aussi épais qu'un pouce et on ne donnait pas chère de sa peau. Et trente après, il fais dans les quarante centimètres de diamètre, et s'élance à six mètre du sol. C'est un arbre superbe. Lorsqu'il fleurit, il attire à lui, surtout le soir, des escadrilles de hannetons et quelques vers luisant, qui attirent  à leur tour des chauve souris au crépuscule. Les fleurs de l'arbre diffuse, le soir venu, dans la fraicheur relative, un parfum subtil qui remplit l'air jusqu’à ma chambre au premier étage. C'est une odeur que j'ai toujours trouvé sucré, sans doute à cause des infusions de cette même plante que ma mère me faisait boire avec une cuillère de miel.

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Holy Fawn - Dimensional Bleed

 











2022
Triple Crown Records
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De lentes et lancinantes montées sonores. Une musique qui se teinte, ce me semble, d'un peu plus d'électronique. On a toujours l'impression de tomber au ralenti dans un puits, comme dans un cauchemars. C'est une délicieuse chaleur qui diffuse, qui endort les sens ainsi que la méfiance, à l'écoute de Dimensional Bleed. Le sentiment chaud de sécurité n'est qu'un trompe l’œil, un cheval de Troie des légions de l'accablement et de l’amertume. C'est qu'une musique comme celle ci semble s'accorder avec une facilité déconcertante à tout ce qui est gris dans l'âme.
Bien sur elle ne manque pas de tord ou de cliché, on croirait y voir danser la reine des damnés, peau contre peau, dans une ambiance torride et mortifère. Ce qui est gris trouble l'âme, au même titre que cette musique, et que parfois, deux pierres lancées dans l'eau au même instant produisent des ridules qui se déplacent  à la même vitesse.
Et c'est pas rapide, c'est comme le changement de formes des nuages, on y distingue un moment un visage, une bête, un objet, et puis l'image se meut, mais semble perdurer dans notre esprit, avant qu'enfin elle disparaisse pour recomposer autre chose.
Il y à dans ce chant parfois une peine immense, comme une main qui vous saisit le cœur, et tantôt pourtant, comme on l'a dit avant, une chaleur sur la peau du visage. Et fusse t'elle un piège, on la préférera toujours au froid de ces notes.

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Sigur Rós - ÁTTA

 











2023
Von Dur Limited
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Bah mec , tu écoute un disque triste alors que tu est triste à la base. C'est de la tristesse au carré, c'est plus violent qu'un coup de pied dans les burnes, ça tue lentement, c'est insidieux, invisible, silencieux. C'est larvé en toi, c'est dans ton esprit comme une tumeur accroché à tes sentiment. Le blanc est gris, le gris est noir, cinquante nuances de noir.
Bien sur qu'il est triste ce disque des islandais les plus connu du monde après Bjork (la queen), surtout que, ayant dépassé le post rock d’antan (il était temps), les voilà armés d'un orchestre symphonique pour s'accompagner. Même Jonsi semble  plus mature, plus lent dans son chant, les aigus se fond  plus rond, les graves vibre plus dans les tripes.
Et oui bon sang, ça ne respire pas la joie de vivre, globalement, malgré quelques salutaire rayons de soleil cachés dans certain morceaux comme autant de pépite. Enfin qu'on se rassure, il y aura ce morceau qui monte lentement avant d'éclater en apothéose, piano et cordes s'enivrerons ensemble. La guitare n'est pas en reste totalement, après avoir désespéré sur la première moitié du disque, quelques accords nous sèvrent pour de bon, alors qu'on aurait aimé en avoir un peu plus.
C'était bien, sans plus.

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