Archive for janvier 2022

Jóhann Jóhannsson & Jonas Colstrup - Blind Massage

 











2022
Bandcamp

Ces quelques notes porte en elles une charge mélancolique pareille à nulle autres. C'est que Ces deux là savent s'y entendre quand il s'agit de composer ces plages sonores tristes et sobre. La musique est toute en retenue, quelques notes de pianos, quelques violons, violoncelles discret, et la lenteur. C'est important la lenteur, on prend plus le temps d'écouter un album de musique en entier, personne ne le prend ce temps. Et mieux encore, il s'agirait de l'écouter dans le noir complet.
C'est que Blind Massage, le film ou se joue la musique, nous raconte la vie d'un salon de massage en Chine ou tout les masseurs ont un point commun, ils sont tous aveugle. 
Et c'est une véritable bonne idée, une histoire pareille. 
Quand on ne voit pas, les mains peuvent devenir des yeux. L'ouïe se développe plus, de même que les autres sens. Le sens tyran empêche le développement des autre. La cécité empêche les protagonistes de lire le langage corporel de leurs  interlocuteurs, ce qui rajoute au pathétique, et au tragique des scènes qui nous paraissent surréaliste.  C'est l'histoire de gens légèrement décalé par rapport aux autres. C'est d'une beauté simple qui séduit immédiatement.

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La Houle - La Chute

 











2021
Bad Seeds /Music For The Masses/October Tone
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Aller, facilement l'in des meilleurs albums français de l'année. Faut dire que j'en écoute très peu, mais que du bon. Sans me lancer des fleurs. La Houle ça chante l'amour, mais comme l'image de la mer, il y à des haut et des bas, et le ressac t'entraine loin. D'ailleurs l'album s'appel La Chute, et ça parle d'amour, c'est donc bien que tout ne vas pas se passer comme prévue. Loin des béni oui oui qui écrivent des chansons d'une niaiserie lourde (des produits même), moi mon amour est comme La Houle, en nuance de gris. Et si vous avez pensez au film du même nom, posez vous des questions sur votre rapport au cinéma, au sexe et à l'amour. On pardonnera même à l'album d'être un peu moins bon en seconde partie, peut être trop propret, ces quelques chanson. Mais tout est pardonné avec "Sans Appel" qui clôture magnifiquement  cet effort tremblotant, imparfait, rauque, un peu comme la vie.

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Petrichor - Enfant Sauvage

 











2021
Animal63 Records
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Le regard perdu dans le vague, Sile regardait l'extérieur depuis l'intérieur de la salle de classe. Non pas que le cours fut inintéressant, mais il lui arrivait fréquemment de se perdre, entre deux phrases. Non pas que la vue depuis cette fenêtre fut particulièrement attrayante, mais c'était dehors, et elle était dedans. Rien que  pour cette raison, elle aurait voulu être autre part. Enfant, avant d'être adolescente, elle était de ces natures heureuses loin de tout et surtout de tous. Elle de détestait pas ses semblables, mais ces moments de rêveries arrachés la routine morne lui étaient aussi essentielle que de respirer. Dehors, le ciel était d'un gris d'acier, strié de lignes plus sombres. L'air était humide, une légère brise soufflait sur les champs en contrebas, et les ondulations des blés vert l'hypnotisait. Un moment , elle s'imagina marcher entre ces cultures. Marcher, pas courir, répétait elle à ses parents, à ses amis. Marcher, pas courir pour prendre le temps. Le temps de quoi, elle ne le savait pas, mais elle savait qu'il fallait qu'elle le prenne. Un vol de corneille perturbe le tableau avant de disparaitre derrière la lisière d'un bois. Parfois, même de jour, on peut apercevoir des chevreuils dans les champs, au loin. Elle s'imagine volontiers chevreuil, petit cervidé craintif, qui se fais force autour de la cellule familiale. Il y à de lapins, il y a des coquelicots et des pissenlits au printemps, des insectes, des oiseaux. 
Il y à une grenouille devant elle, crucifier sur une planche, le ventre ouverte. Les organes ont été retiré, numéroté, nommé. La grenouille la laisse indifférente. Elle les préfère autours des mares, avec, elle les aime verte comme des bouteilles, brune comme la terre ou verte encore, mais comme des feuilles.
Dehors il se met à pleuvoir, et le parfum du béton humide pénètre par la fenêtre entrouverte. Elle ferme les yeux et respire ce parfum comme s'il contenait de la vie. Au béton se mélange les effluves de la terre, elle pose son menton sur ses bras croisé sur la table.
Quelqu'un ferme la fenêtre, le moment est passé. Sile est contente, cette journée n'aura pas été vaine.

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You Said Strange - Thousand Shadows Vol. 1

 











2021
Le Cèpe Records
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La Normandie à de plus en plus à offrir en terme de musique Rock, c'est une bonne chose que je salut, que je souhaite et que j'encourage. You Said Strange est l'un des derniers rejetons de ces jeunes groupes, dans la foulée de Métro Verlaine et We Hate You Please Die. Dans leur genre, il assure. Ce Rock  un peu rugueux qui sait faire la part à la mélodie, qui aime prendre son contrepied ou bien répéter le même motifs rytmiques comme un mantra, martelé mà grand renfort de riffs tranchant, volume sur onze bien sur. Dès les premières notes de Mourning Colors, il y a cette irrépressible envie de secouer la tête. On est pas dans la violence, c'est pas non plus l'indolence. C'est la musique sur un fil entre le son garage et  une pop un peu musclé, à l'instar de la pochette de l'album, qui aime brouiller les pistes. 
D'une durée idéal, trop court pour être chiant et trop long pour avoir encore faim, ils signent un des meilleurs albums de Rock hexagonale de 2021.Oui.

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IDLES - CRAWLER

 











2021
Partisan Records
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Le disque parfait qui s'écoute avec le défilements de l'éclairage orange le long de la route. Cigarette allumé, vent sur le visage par la fenêtre entrouverte, néon, led, sur le fond abyssale. Un disque froid et humide, austère qui lèche le tympan, mais avec une langue râpeuse. Batterie métronomique, guitares incisives, basse rauque à faire fumer l'ampli et chant hanté. Même vois qui hurle, qui déclame, chante un peu mais semble parler souvent, et qui répète inlassablement jusqu'à la nausée ses mantras, comme autant de fist fucking infligés à l'air du temps. Un disque énervé qui donne un peu envie de faire la bagarre, mais pour de vrai, pas comme les autres là...

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Thomas Méreur - The Dystopian Thing

 











2021
Shimmering Moods Records
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Non, toujours pas si joyeux, Thomas, toujours pas. D'autant que c'est pas le projet. Le précédent album, plus contemplatif et intime, avait été composé à l'occasion d'un voyage en Islande. Ici, on revient au réel, puisqu'il s'agit d'une variation autour du changement climatique. Si le piano est toujours maitre en sa demeure, désormais, il cohabite de façon harmonieuse avec quelques effets, quelques guitares et basses sourde. Wake up, the world is dying , et tout ou presque est dit sur l'ambiance de l'album. 
C'est qu'il faut imaginer ces paysage morne et gris, rouille et brun. Ici nulle trace de vie, pas un son, rien. Il faut imaginer la course folle se finissant dans le mur indestructible du réel. C'est ce qui arrivera, c'est ce qui est en train d'arriver. The Dystopian Thing est le constat froid et amer mis en musique douce, et le contraste entre la violence de la fin de la vie et cette musique porte en elle pourtant encore un peu de lumière est saisissant. La voix de Thomas est une fois de plus au plus juste, harmonieuse et en parfait accord avec son sujet. Voici un disque qui procure des sentiments contrasté, dont on fait parfois semblant, avec nihilisme, de ne pas comprendre les paroles pour mieux profiter de la musique. Et pourtant, il faut se réveiller, le monde meurt, là, sous tes pieds.

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King Gizzards & The Lizard Wizard - Butterfly 3000

 











2021
KGLW
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Non pas que celui ci soit particulièrement meilleur que les autres, ou si différent, dans le fond. C'est que la discographie de KGLW est si prolifique qu'il serait vain d'en faire une classification qui tournerait au duel d'officine. Le groupe continu toujours dans sa veine d'une musique hybride entre rock, pop, surf, garage et psychédélisme, qui est sa signature. Alors on dérogera pas à la règle sur ce Butterfly 3000 dont certaine chansons n'auraient pas dépareillées sur un album de Tame Impala, bien que KGLW soit toujours dans le rôle d'outsider. Une discographie dense, une créativité stratosphérique, un vrai talent pour le clip vidéo, on trouverait  à redire en cherchant bien, et j'en ai écouté beaucoup, mais j'aime absolument tout. Mais bon, comme je disais, l'art c'est l'exception , la marge, et il en va ainsi de tout, même de la pensée. En surfant sur la marge, les australiens ont crée quelque chose d'unique, rien qu'a eux, KGLW sonne exactement comme il doit sonner, c'est à dire comme personne. 

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The War On Drugs - Live Drugs

 











2020
Super High Quality
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Oui, on était complètement passé à coté de ce live incroyable de The War On Drugs. C'est pourtant un groupe qui à ma plus sincère appréciation. J'aime leur pop/rock un peu planant. Toutes leurs chansons semblent ciselées, comme s'il s'agissait d'un travail d'orfèvre. Et d'autant plus en live, que je trouve vraiment brillant et excellent. Les membres du groupe y sont au sommet de leur art. C'est d'une simplicité et d'un dépouillement admirable, et on ne serait resté insensible à l'audition d'une tel sobriété. Tout y est juste. La force de ce live réside bien sûr dans son format du best of du groupe, sa quintessence, le meilleur d'un des meilleur groupe de pop du début de ce siècle.

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Jon Hopkins - Music For Psychedelic Therapy

 











2021
Domino Recordings Co
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Tout un programme pour le voyageur et son ombre dans cet album de Jon Hopkins. Partis, de nul part, pour arrivée à l'entrée de cette immense cavernes. Cachées, secrète, elle est sous vos yeux, mais on y tombe souvent que par erreur. 
C'est sous cet auvent de roches, d'où pendent paresseusement lianes et plantes folles, que se situe l'entrée de la caverne. On y accède difficilement, à force d'escalade, de piqure d'insecte et de coupure de plantes. Dans ce grand cirque de calcaire, caché, secret, la grotte est en son centre, secret dans le secret.
Quand l'aube se lève, les rayon du soleil viennent alors éclairé, un bref  moment, directement dans la vacuité qui marque l'entaille dans la peau de la terre.
Alors le voyageur hardis, luttant contre la raison, pénètrera dans l'ouverture, armée du courage pur de l'enfant qui explore le jardin. Descendant toujours  plus bas, il découvrira les merveilles qui ravissent les sens, les cavernes d'émeraudes, puis encore celles-qui-brillent en permanence, couverte de champignons luminescent. La brise de mers descend profond également, et au centre de la caverne, mers et terres se mêlent dans l'aube qui brule.  

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Parquet Courts - Sympathy For Life

 











2021
Rough Trade Records
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Il est long cet album de Parquet Courts, quarante cinq minutes tout de même, on est bien au dessus de la moyenne. Mais que l'on se rassure, on est aussi très loin de l'ennuie. C'est qu'ils ont le sens de la mélodie, ces quatre new yorkais là, avec leurs musique millimétré, percutante. Et ça remue, et sa bouge, ça donne, immanquablement, l'envie de danser cette musique, ou tout du moins, de bouger sa tête en rythme. 
On passe par tout les genres, la musique semble s'hybrider au rythme (géniaux)  d'une batterie qui puise autant dans le disco et encore plus loin dans  une certaine musique afro.
Pourtant loin de quitter les guitares, le groupe se pare de quelques touche électronique qui font de ces album une cocote minute au point d'implosion. Donnez moi un concert de Parquet Courts, un public pour que le sol tremble sous l'impact de milliers de pieds ensorcelés par ce mélange de rock, de Punk, de Dub ou d'électronique, vraiment un album qu'il fallait écouter en 2021!
Le groupe a réaliser un film pour la sortie de l'album, qui est en fait une série de clip mis bout à bout pour quand même une durée de près d'une heure, et c'est franchement pas mal du tout.

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Pretty Inside - Grow Up!

 











2021
Kids Are Lo Fi Records
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Peut être était ce le bon moment pour écouter Pretty Inside. Les festivité me laissant toujours un goût amer dans la bouche, une sorte de sentiment d'inachevé persistant. Alors on se console comme on peut, en ruminant, en ayant un cycle de sommeil à chier , en écoutant Grow Up! 
Il y dans ce disque un mélange parfait Rock et de Pop garage, qui donne quand même envie de se secouer un peu, de lever mon cul de devant l'écran, de reprendre la lecture D'Humain, Trop Humain de Nietzsche mais en gardant la mélancolie collée comme un chewing gum sous la semelle du cerveau. Ca passe presque sur du krautrock par moment, ça saute de la ballade au cocktail molotov punk hurlé. Ca saute d'un genre  à l'autre en restant cohérant, c'est parfois froid, parfois brulant.
 Cela n'en reste pas moins un très très bon album qui tourne depuis quelques jours maintenant chez moi, parfois je voudrais avoir dix ans de moins.

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A lake by the mõõn - Life In Warp

 











2021
Eco Futurism Corporation
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Nous avons perdu, la sixième extinction de masse est en train d'advenir alors qu'on encule les mouches en créant des pistes cyclable dans cette putain de nécropole qui pue la merde qu'on appelle Paris. Dommage.
J'étais enfant il y à vingt cinq ans. Dans le jardins de la maison de mes parents, on trouvait alors plusieurs espèces de fourmis, il suffisait de soulever une pierre dans les plates bandes pour voir détaler les araignées, les cloportes et les milles pates. Des papillons butinaient les fleurs que ma mère plantait autour de la maison, les abeilles envahissaient les plants de lavandes dans un bourdonnement permanent. Il y avait des campagnols, des musaraignes, des taupes, des chauves souris. Il y avait des mantes religieuse en chasse dans un énormes plant de pivoines roses. Les fourmis allait traire les cochenilles et les pucerons qui paissaient sur les branches d'un boulot au milieu du jardin. Ces même fourmis était noires, rousses, jaune, rouges, avec des formes différentes que j'observais à la loupe. On leurs donnait à chasser de petite chenille vertes que l'on trouvait parfois sous les feuilles. il y en avait tellement que les mésange n'arrivaient pas à toute les manger. Il y avait des scarabée qui parfois poussait jusqu'à ce jardin depuis la forêt voisine, il était noir, vert émeraude, brun. L'été, les hannetons volaient en masse autour du grand tilleul, dont le parfum des fleurs remontait jusque dans ma chambre au premier étages, par la fenêtre ouverte. La nuit, sauterelles et grillons donnaient à entendre un concert amoureux.
Une diversité incroyable dont je ne soupçonnait pas la richesse.
Aujourd'hui il n'y a plus rien, ou presque.
Les fourmis sont partis, tout comme les petits mammifères, presque plus de papillons, presque plus d'abeille, les plates bandes sont devenu le terrain de vie des gendarmes, ces punaises rouges qui prolifèrent en occupant les niches laisser vacante par les autres insectes. Plus de sauterelles et de grillons depuis très longtemps, plus de scarabées. Il y à moins d'oiseau dans le jardin, il n'y a presque plus de lézards, les bourdons butinent encore, les abeilles ne sont plus.
La nuit est silencieuse, à présent.

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