Archive for septembre 2021

Wavves - Hideaway

 











2021
Fat Possum Records
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Voilà un album qui à fait le choix de la concision, ce que je salut. Une demi heure, c'est suffisant pour développer une idée sans devenir ennuyeux. Vingt neuf minutes et neuf chansons suffisent à évoquer le malaise d'un jeune homme qui s'ouvre petit à petit sur le monde et qui se rend compte que la vie peut être parfois merdique, que personne ne vous tendra la main, et que si quelqu'un le fait tout même, il y à un prix à payer. Je digresse mais c'est l'idée. Un joyeux mélange entre pop, punk rock enregistré avec les moyens du bords, et surtout la voix de Nathan Williams pour donner corps à ce sentiment diffus qui mêle déception, amertume et arrière gout de trahison. Vraiment très sympathique album d'un groupe qui n'a plus besoin qu'on le présente.

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Rover - Eiskeller

 











2021
Cinq 7/Wagram
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Dans son ouvrage "Mythologies", Roland Barthes dit qu'il y a deux ressorts principaux en critique d'art : Dire que l'œuvre est tellement génial qu'on à pas les mots pour la décrire, ou alors dire que, finalement, on a rien compris à ce que l'on écoute, ce que l'on à lu ou vue. Ce dernier ressort peut être inconscient, il s'exprime alors de la façon suivante : l'auteur de la critique y avoue à mot couvert, ou sans même en avoir conscience qu'il n'y comprend rien, et ainsi il se rapproche de son lectorat en disant en somme "je n'ai pas compris, vous n'allez pas comprendre, je suis intelligent et je n'ai rien compris, si vous n'y comprenez rien, c'est que vous êtes aussi intelligent que moi, en somme".
Bien sur j'ai résumé les trois pages de son cheminement intellectuel pour essayer de vous en livrez la moelle, mais dans le principe, je suis entièrement d'accord. Le premier ressort est un acte facile, presque fainéant, et le second est une panique exprimer en mot face à une œuvre dont on ne comprend rien, ou alors que l'on feint de ne pas comprendre, quand elle revêt des atours politique ou philosophique.
Il m'est arrivé, souvent, d'utiliser l'une et l'autre.
Quand à Rover ? Et bien le troisième album est très bien, comme ceux d'avant, un peu différent pour ne pas être ennuyé mais suffisamment reconnaissable pour ne pas effrayer les fans de longues dates. C'est toujours ce délicieux mélange de pop et de rock, avec cette vois grave et suave qui fait le petit plus du chanteur. J'ai dit qu'il était très bien, ni plus ni moins, alors suis je dans la facilité ou bien dans l'incompréhension inconsciente et/ou feinte ?   

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Halsey - If I Can't Have Love, I Want Power

 











2021
Capitol / UMG
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Très sincèrement, je ne m'y serais pas autant intéressé s'il n'avait pas été produit par Trent Reznor et Atticus Ross, deux musiciens pour lesquels j'ai un très grand respect.
 On y sent la pattes des deux musiciens dans le travail de compositions, même si le coté pop de la chanteuse Halsey y est respecté. C'est très surprenant, d'entendre ces tics de compositions qu'on attends plus à retrouver  sur un album de Nine Inch Nails, de l'usage des claviers électroniques dans les chansons. On y passe du rock à une chanson voix piano dans la plus grande simplicité. Il est indéniable que Halsey possède une voix de chanteuse, même si elle n'est pas la voix la plus originale qui soit. Ce qui frappe c'est qu'en regardant des interviews, on sent bien qu'il y a une vrai alchimie entre l'auteure et ses deux producteurs, qui ont chacun amené leurs marottes sur ce disque, car j'ai parfois l'impression d'entendre NIN chanté par une femme, c'est pas du tout désagréable, Trent viens donner de la voix sur l'avant dernière piste, sur the lighthouse, histoire de marquer le coup .
Une curiosité pour moi, qui m'a fait sortir de ma zone de confort, c'est pas plus mal de temps à autre.

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Trhä - endlhëtonëg

 











2021
Bandcamp

Bon la frontière entre les genres à toujours été poreuse. Il en va de même pour tout, vue que rien n'est absolue. L'album comporte quatre chansons, pour une durée totale de presque une heure, le temps est relatif, lui aussi, ne l'oubliez pas. Quand à la musique, elle est de cet amour que j'ai pour ce courant musical depuis peu. C'est un mélange de musique ambient très sombre avec des mélodies de black métal tellement triturées qu'elles paraissent légères en arrière plan. On entend par contre bien plus clairement ces cloches, motifs récurrents dans la musique de Trhä.

Le tout possède un coté messe solennelle qui écrase l'auditeur : Ou que l'on lève les yeux, il n'y aurait qu'une voute gothique infinie  à offrir  à la vue. Cette sensation est accentué par les hurlements (le chant) dont on pourrais très bien dire qu'il s'agit de cries de douleur ou bien d'imprécations lancées à une foule en extase morbide. La monumentalité de la musique écrase d'autant plus qu'elle donne la sensation d'être pris au piège dans un espace infiniment grand, c'est une cathédrale qui est le décors de cet album, mais repeinte en noire, un peu suintante parfois, celle qui effraie, qui terrorise, qui provoque la panique et la haine. Aux armes.

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We Hate You Please Die - Can't Wait to Be fine











2021
Kids Are Lo Fi Records / Ideal Crash (K7)
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C'est pareil que l'album d'avant, le premier, mais en mieux. Souvent c'est pas le cas, là l'album fait des trous dans le murs quand on l'écoute, c'est bon signe. C'est toujours là même formule à peu de chose près, une composition façon garage punk qui sent le salpêtre, mais là, faut admettre, c'est plus divers. Ce qui fait la totale réussite de ce second album, c'est la plus grande diversité qui règne  au sein des compositions, ainsi on sent parfois venir un peu de new wave, un peu d'inspiration post punk, sans jamais perdre le fil. 
C'est le tour de force d'un groupe qui s'il ne se prend pas au sérieux, à quand même avoir ce niveau d'exigence avec lui même en s'amusant. J'aurais pu jouer l'intro de Coca Collapse (meilleur nom de chanson putain au passage) à la basse quand j'étais au lycée, mais le talent du groupe fais de cette architecture un brulot punk. Et encore, je parle d'une chanson , mais je pourrais faire tout un petit paragraphe sur chaque chanson, mais quel ennuie cela serait, quand l'urgence  à l'écoute de Can't wait to be fine est si omniprésente, se passant bien de toute la littérature qu'on pourrait lui faire. 
C'est toujours si chaud et tiède, ce disque, si énergique, ça brûle bout des doigts, et pourtant parfois, entre deux suées, on se prend à écouter plus en détails chaque morceaux : il y a plein de petite choses cachés un peu partout là dedans. Ce n'est pas bêtement brute et rapide, ça prend le temps parfois, comme une pause salutaire au milieu de ce chaos organisé savamment par quatre musiciens qui une fois de plus, me laissent pantois et en sueur. C'est sans aucun doute un des grand disques de l'année et je gage une boite de grenade de désencerclement qu'on va les retrouver à la fin de l'année dans les tops de l'année.

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Taulard - Dans La Plaine

 











2021
Static Bloom Records
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Le premier album de Taulard, les abords du lycée, sortit en 2014, fais partit de mes albums préféré et montrait déjà le talent du groupe : A savoir dire la vie tels quelle est. C'est à dire pas forcément intéressante, pas nécessairement joyeuse ni triste. Parce que la vie de Taulard est banale, et c'est génial.
Alors oui si vous êtes venu pour un moment épique, vous allez être déçu. Je tenterait bien un parallèle hasardeux, mais  là ou Fauve, avant, surjouait le coté arty de leurs compositions, avec des personnages torturés en crise existentielle, Taulard lui y va de son approche plus punk. 
Parce que la vie est banale, la vie est la vie, les moments exceptionnelle sont l'exception. Et même les thèmes abordés reflètent la platitude de l'existence. 
Parce que Taulard, c'est les baignades dans la rivière, c'est les magazines porno, c'est les ballades à vélo, c'est les randonnées dans la nature (ou la nature devient un échappatoire à la banalité justement) , mais c'est aussi les rapports humain, avec ce garçon qui écoute cette fille parlé, il voudrait bien lui répondre mais il n'y arrive pas, c'est l'ennuie d'une soirée ou l'on préférais rentrée, on l'on se demande pourquoi on est venu, c'est notre addiction aux écrans, C'est cette phrase que l'on dit bourré, avant de se rendre compte que c'était vraiment un truc de merde à dire, c'est questionner les privilèges, c'est mettre en cause notre addiction aux regards des autres. 
Je le répète, les thèmes de Taulard sont d'une banalité affligeante, et ce n'est que talent d'en faire des chansons aussi accrocheuses. 
Avec la force de frappe d'une batterie, d'une basse et d'un synthé, avec l'énergie punk, avec l'intelligence rare de parler de la vie de façon à la fois drôle, cynique et tendre.
Voilà des garçons qui sont comme des milliers d'autres, mais qui ont choisit d'en parler en musique, quel régal, allez y.

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Deafheaven - Infinite Granite

 











2021
Sargent House
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C'est vrai que Deafheaven avais déjà un peu annoncé ce virage de voix clair, cette composition encore plus architectural façon cathédrale sonique. Voilà l'album qui va diviser. Depuis 2013, impossible de parler du groupe sans évoquer l'ombre énorme de leur premier album Sunbather. A l'époque, le groupe avait franchis les porte de la sphère métal les deux pieds en avant, et par là j'entend les deux pieds dans la gueule. L'écoute de Sunbather laisse l'auditeur pantois, sans souffle, haletant. La décharge dans le cortex en d'une efficacité militaire. 
Au fil du temps, le groupe à innover en gardant une ligne directrice clair. Un chant screamo qui vrille les tympans sur une musique post métal, un mélange audacieux et novateur de black métal et de shoegaze. 

Alors de quoi Infinite Granite est il le nom ? Après trois albums au niveau , ainsi que quelques EP et un album studio live, est il possible que le groupe ait voulu se ré inventer de peur de refaire le même disque ? Saluons la prise de risque, elle est payante, et courageuse. Là ou ils suffit à certains groupes de toujours refaire la même chose, on se contenteras d'écouter le best of. Pour Deafheaven, il est à croire que dans le fond, c'est toujours ce son qu'ils ont voulu faire. Je crois entendre un groupe qui à enfin accepté d'être ce qu'il à été, hybride, protéiforme, moins énervé. Alors quoi, les uns crieront à la trahison bien sur, ils se détourneront et retourneront écouter le  monolithique Sunbather. Pour les autres, laissé ces arpèges pénétrer vos oreilles, comme ces claviers aussi, ces guitares mélodieuse, cette basse qui donne enfin de sa personnalité et cette batterie qui n'est plus depuis longtemps  une mitrailleuse.
Oui l'album est bien plus calme, il prend son temps sur presque une heure (cinquante trois minutes) mais allons, dans le fond, il s'impose comme l'évidence même. Toujours aussi lumineux et chaud, on s'y coule avec plaisir.

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