Ambalek - Lull

 











2023

Seil Records
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Chaque disque de Seil Records mérite qu'on s’arrête sur lui, qu’on lui prête une oreille curieuse et naïve. Et si l'on aime pas, et bien passons juste notre chemin, au moins aurons nous fait l'effort de la curiosité simple et sans apriori. Car pour qui sait apprécier cette musique là, c'est une mine d'or. Seil Records le sait, eux qui ne font guère que des formats physique en K7 audio (!) , leur public est une niche musicale. Une petite niche.
Mais  pour qui sait chercher, pour qui sait apprécier le hasard de la découverte, ce petit intervalle qu'est la musique ambient n'est ni plus ni moins qu'un des écosystèmes les plus riches qui existe. A l'instar de ces explorateur qui, croyant les les grands fonds  marins morts et stériles, furent stupéfaits d'y trouver la vie, une vie riche et exubérante, singulière et varié, inconnue et bizarre.
C'est avec cette gaité simple, presque enfantine, qu'il faut entreprendre les disque de ce label. La vie moderne ne laisse plus guère le temps d'écouter un disque, à moins d'être tout  à fait passionné comme peu le sont, dont j'estime faire parti. Et il ne s'agit pas  là de juger  ou de critiquer. Nos vies sont ce qu'elles sont, entre nos choix et nos déterminismes, nous marchons sur un fil tendu au dessus de l'abîme. Moi qui prend ce temps nécessaire à l'écoute, je conçoit que d'autres ne l'aient pas, ou qu'ils n'en aient pas envie.
Ambalek dit que ce disque à été enregistré sur une année, et que les morceaux qui le compose sont des intermèdes entre deux moments plus significatif, "Des histoires glanées de la césure de la vie". C'est tout son talent d'avoir mis en musique ces moments de l’existence qui compose la majorité de la vie, ou il ne se passe rien. C'est sa nature contemplative qui se met en musique, et par écho, la mienne.

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Yves Tumor - Praise A Lord Who Chews But Which Does Not Consume; (Or Simply, Hot Between Worlds)

 











2023
Warp Records
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Il fait gris, pas si chaud, mais pourtant le soleil darde ses rayons sur ma fenêtre, puis dans ma tronche, me faisant dire qu'il serait bon de s'extraire du confort cotonné de mon appartement, pour allez brûler des poubelles en ville, ou bien faire la révolution. Nonobstant ces deux derniers point, juste marché un moment m'irait aussi. L'époque est tendu, on peut presque le sentir dans l'air. Au travail, les cadres de ma boite se jettent éperdument dans le travail comme si de rien n'étais, comme une échappatoire au réel. C'est que nous, le camps du réel, on est peu ou pas cadre. La vie, nous l'éprouvons dans notre chair, c'est la fatigue physique et mentale qui rythme le cours de nos vie. La matérialisme dialectique nous l'enseigne, le reste n'est que pure abstraction, idéalisme abscons et tentative pour noyer le poisson.
C'est beau une ville qui brûle la nuit, disait le poète, regardant Rome incendiée d'un air de pur ravissement. Au moins laissa t-il une trace dans l'histoire qui n'était pas une trace dans le fond du slip, suivez mon regard, je me comprend, je n'écrit que pour moi.

Avec une basse omniprésente, Yves Tumor, que je soupçonne d'être plus en colère qu'il ne le laisse paraitre, jette sa musique sous mes oreilles et c'est un ravissement. C'est le genre de disque dont on ne sait jamais par quel bout le prendre. C'est quoi d’abord ? Du  post punk ? Un peu, mais tellement plus. C'est inventif, ça part en krautrock ici, en pur hip hop à l'ancienne là bas, l'album court dans tout les sens (soul et funk convoqués également), et trouve dans la voix de son chanteur sa cohérence, tout en brandissant sa singularité comme un étendard.
A la prochaine manifestation je vais écouter Yves Tumor.

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Caroline Rose - The Art Of Forgetting

 











2023
New West Records
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Probablement son meilleur disque. il n'y en a que trois, c'est vrai. Après un premier album à la force joyeuse, bourré d'énergie, un second disque plus calme, qui se cherchait, la chanteuse américaine livre son disque le plus aboutit, le plus personnel, et j'ose le dire, le plus beau et de loin. 
Caroline Rose à effectué un travail très introspectif pour l'écriture de cet album, se plongeant en elle même, dans sa mémoire, revivant ses expériences pour les délivrer en chanson, dans un exercice cathartique. L'art d'oublié est essentiel à notre survie. Si l'on oubliait jamais rien , nous mourrions, à force de revivre avec la  même intensité les moments traumatique de nos vie. Pour Nietzshe, il est essentiel d'oublier, c'est même l'essence du processus d’apprentissage. L'information est mâché, digérée, puis assimilée. L'oublie à donc la double utilité de nous protéger de notre mémoire, et d'assimiler un processus pour le rendre inconscient. Une fois que nous savons lire, nous ne ré-apprenons pas à lire au cours de notre vie.
Mais c'est bien à ce qu'elle n'a pas oublié que Caroline rose s'attache à mettre en musique. C'est à base de sampleurs, d’effets, de claviers que la chanteuse à serti ses plus beaux textes, aider de sa plus belle voix. Plus calme, plus douce, la voix de l'américaine se nimbe de cette aura éthéré, qui semble flotter et glisser sur la musique. Hi bien sur, on y retrouve quelques bijoux de pop, mais c'est là ou elle s'aventure dans l'inconnue qu'elle est la meilleur, quand elle se perd au détour d'une nappe de synthétiseurs organique, sur quelques arpèges de guitares samplés en boucles délicates.
Avec ce troisième disque, elle ouvre  un nouvel arc musicale, peut être à cause d'une certaine maturité acquise au fil des ans et de la pratique (nous avons le même âge), celle qui semble vous frappez à l'entrée de la trentaine. La vie est ce qu'elle est, avec ses bons et mauvais cotés, on y échappe pas, c'est de ça que parle ce disque.

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Alice - L'Oiseau Magnifique


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2023
Les Disques Bongo Joe
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Alice est une chorale composée de Yvonne Harder, Lisa Harder et Sarah André. Elles chantent accompagné de quelques synthés, mais la musique n'est presque qu'un membre à part du groupe. Tout l’intérêt d'Alice réside dans son chant, dans ses textes.
D'abord dans son chant, un chant polyphonique ou les trois voix se mêlent, se questionnant et se répondant en une joyeuse harmonie. Dans ses textes aussi, mélange de tout. J'ignore comment le dire autrement et brièvement. Certaines chansons sont tout à fait triste, on y sent planer les cœurs brisé, la mélancolie, voir le deuil, la mort. Les difficultés de la vie semble être la base de la construction de l'album, et à l’image de la vie, il y à des moment tristes, et il y a de la joie. Mais c'est faire peu honneur à ce album singulier que d'essayer de le décrire ainsi. Il est semble partir dans tout les sens, mais possède sa cohérence propre. Beaucoup de chansons ont au moins deux degré d'interprétation, et sous la ritournelle se cache toujours un étonnement ou un questionnement plus adulte, caché sous une fausse naïveté. Je me demande si Jésus était marrant...
C'est le meilleur album de langue française que j'ai écouté depuis très longtemps.

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Jogging House - Danger

 










 

2023
Bandcamp

S'abstraire du réel est l'un des pouvoir de cette musique. Non pas qu'elle même soit une abstraction, mais elle est bien un chemin, un passage vers quelque chose. On aurait de la peine d'en décrire toutes les ramifications. Après tout, de quoi Danger est il le nom ? Je ne me suis jamais senti en danger à son écoute, bien au contraire. Alors, l'ais je compris, cette musique, ou bien l'ais je loupé ? "A common language, a whisper throught fears". Telle est l'inscription cryptique gravée au fronton de Jogging House pour cet album. Alors peut être s'agit il d'un jeu entre le compositeur et l'auditeur, pour joué sur la contradiction entre le contenant et le contenu, peut être n'est ce qu'une blague de l'auteur, peut être qu'il n'est pas toujours nécessaire de chercher un sens à ce que l'on perçoit, comme nous y enjoint Nietzsche ? Peut être que la vérité se trouve entre les deux, si jamais la vérité est un concept qui à encore du sens.

J'ai pris mon parti d'y voir une illustration de la pochette de l'album. Cette forêt lumineuse me parait une bien meilleur illustration de cette musique que ce nom vaguement menaçant. Armé de quelques synthés analogiques et d'un kalimba, Jogging House délivre près de cinquante minutes de musique éthéré et aérienne. Je n'ai pas eu peur à l'écoute de cet album, ou enregistrements se mêlent aux nappes de synthétiseurs, petit ruisseau, forêt, voix d'enfants.

Peut être s'agit il, dans le fond, du danger, de la peur, de la crainte de  perdre ce sens du merveilleux que procure la musique, ou bien tout ça m'échappe complètement. J'ai aimé ne pas comprendre, il faut savoir ne pas tout comprendre, juste l'apprécier.

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