Archive for mai 2022

Cave In - Heavy Pendulum

 











2022
Relapse Records
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Cave In traine ses vielle marottes spatiale dans sa musique depuis pas mal de temps, et le dernier album ne fait pas exception. Mais bien sur c'est moins bien que ça. Ou alors différent. Là ou Final Transmission avait bien sur un contexte particulier, après le décès de leur bassiste après une session d'enregistrement, planait le spectre de cette mort trafique. Sur Heavy Pendulum, le son se fait plus lourd, plus pesant, gras. Tout est plus gros, plus travaillé.
Alors c'est normal, pas de décès, heureusement, mais alors pas de catharsis. Là ou le précédent album atteignait des sommets, faisait réagir les corps, procurant une réelle émotion esthétique, Heavy Pendulum fait figure plus expérimentale, avec en même temps un retour à des bases musicale. 
C'est du stoner. Enfin je veut dire, oui, on peut enculer les mouches sur les étiquettes, parfois j'aime bien le faire, mais là, cette percussion lourde et rageuse, cette basse pesante, et ces guitares inquiétantes, c'est du stoner. Alors quand même, il y à quelques morceaux de bravoures sur cet album, et attention en concert ça va tout faire cramer. On regretteras juste quelques pistes plus molles qui dénote et qui casse le rythme (blinded by a blaze). Soyons pas chiens, c'est globalement un bon album, nerveux et  puissant, mais qui aurait le hoquet parfois.

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Pyrithe - Monuments to Impermanence

 











2022
Gilead Media
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Le disque poisseux de la nuit. Tant l'air est chaud et chargé que ma gorge me gratte affreusement, tant les orages autours de moi éclairent brièvement le ciel nocturne, tant l'odeur acres de la terre humide et chaude me chatouille les narines, tant il m'arrive, à mon grand regret, d'écraser un lapin qui se jette sous mes roues. 
quand même, quel disque ! Non pas qu'on en ai pas déjà écouté de cette trempe, mais rarement avec un tel coté organique dans la musique. L'album, qui oscille entre black métal, sludge et doom, arbore une tel diversité dans sa musique qu'il serait vain de chercher l'étiquette parfaite. Autant violent qu'ambient, autant humide que rêche sur le tympan.  Pyrithe s'amuse. Il y a un coté goguenard dans leurs approche de la musique, un cynisme qui fait regarder le monde brûler calmement. C'était écrit, on le savait, on à rien fait, c'est mérité.
S'il brûle, alors qu'il se consume en écoutant Monument to Impermanence, à la fin au moins, la musique sera la dernière chose.

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Arcade Fire - WE

 











2022
Columbia
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J'ai l'image de cette main poussiéreuses et pleine de terre, perçant à l'air libre la couche de terre qui recouvre une tombe. Ressuscité, Arcade Fire a brisé son cercueil, a creusé à la force des poignets et des dents vers la surface, l'air et la lumière. 
C'est peu dire pour moi. Cela faisait des années que je pensait le groupes finit, en panne totale d'inspiration après deux album au mieux très moyen (Reflektor) et au pire très mauvais (Everything Now). Ces deux dernier venant après l'incroyable The Suburbs qui est pour moi un des meilleurs album des années dix, et d'ailleurs peut être le meilleur dans son genre. 
On peut pas reprocher à un groupe d'être parfois moins inspiré d'un album à l'autre, c'est normal. C'est normal quand  on prend des risques, mais aussi quand on essaie absolument de coller à l'air du temps. N'en déplaise, Muse  par exemple, ne produit plus que des albums de merde depuis quinze ans.
A la faveur d'un single, j'avais sentit en moi palpiter un mince espoir pour WE, avec la réserve qu'il faut  pour un groupe qui à déçu. Mais je suis bon et généreux, je pardonne.
Je pardonne pour cet œil qui à vu la lumière au bout du tunnel. Arcade Fire à repris les éléments qui avaient fait son succès, une pop cristalline, bricolé accompagné par un duo de voix sensible. Il l'a fait sans refaire la même musique du début. Ainsi il est certain que Age Of Anxiety I et II  sont calibrées pour faire danser les foules en festival, et c'est ce qui arrivera à cout sûr. Arcade Fire est revenu à ses vielles marottes, quand ses chansons commençaient timidement avant d'éclater en fins grandiose, dansante et lumineuses, ou les violons, les basses, les pianos et les guitares provoquaient d'incontrôlable trémoussement du bassin. On y est.
Et oui, probablement un des meilleur album de l'année puisque c'est comme ça.

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Wet Leg - Wet Leg

























2022
Domino Recording Co
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Malgré le fait que l'album soit très bien, je ne peut m'empêcher d'imaginer cette musique dans une série Netflix mettant en scène des adolescents et des adulescents (mot à proscrire, pensé à envoyer son auteur au goulag) au prise avec des  problèmes typique d'adolescent. Il y aurait bien évidemment un représentant de chaque minorité ethniques ainsi que sexuelle pour ne pas froisser qui que ce soit. Ca serait très consensuel et convenue, ça dénoncerait faussement un tat de trucs évidemment. Evidemment ça serait de la merde, mais à sauver quoi que ce soit dans cette série, on sauverait la musique de Wet Leg avant de sauver la vie des acteurs.
Il y à l'énergie, l'autodérision de ce mélange pop rock, mais un peu alternative et post punk. Torchons nous avec les étiquettes. Sinon on dira volontiers qu'on à envie de danser, très fort. Probablement le truc le plus frais de ce début d'année. Attend, quoi on est déjà en Mai putain ?

EDIT : Suite à la publication de cette chronique j'ai été contacté par Netflix qui m'a demandé de produire une série pour eux. J'ai immédiatement accepté et à l'heure ou vous lirez ces lignes, je prépare un colis piégé que j'enverrais à l'adresse qu'ils m'ont fournit. Ne me remerciez pas.

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Belle and Sebastian - A Bit of Previous

 











2022
Matador Records
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Je n'ai jamais écouté de disque de Belle and Sebastian avant celui ci. Aussi je serais bien emmerdé si je devais, comme un pigiste ou un homme  politique, écrire dans une langue de bois qui ne dit rien mais qui cacherait mon ignorance et mon embarras. J'ai adoré le disque, il m'a foutu une pèche incroyable, il me donne envie de danser. Je vais écouter ce qu'ils ont fait avant, je suis positivement hameçonné. 
Belle And Sebastian pledge all income from “If They’re Shooting At You” earned on Bandcamp to the Red Cross: redcross.org.uk/ukraine

A Bit of Previous is a classic Belle and Sebastian album preoccupied with songs and melodies that won’t leave your head and lyrics that can make you smile and ponder and sometimes be melancholic. It’s an album self-produced and recorded by Belle and Sebastian (with contributions from Brian McNeil, Matt Wiggins, Kevin Burleigh and Shawn Everett) and their most hands-on since The Boy With The Arab Strap.

So what is a A Bit of Previous? It’s a bit of everything, and a lot of what makes Belle and Sebastian so special and enduring. It’s a band tackling the insight, experience and responsibility that come with getting older with humour and irreverence andlyrical exactitude and musical bravado. It’s one of the UK’s most beloved pop portraitists asserting themselves as an infallible source of energy and fun.

PLEASE NOTE: Physical products have alternate covers

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Romero - Turn It On!

 











2022
EMI Recorded Music Australia
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Dans la série "cultivons notre joie" disons que je le pose là. Alors non pas que Romero soit particulièrement joyeux ou quoi que ce soit, disons simplement que ce qu'il fait à mon corps et à mon cerveau s'apparente à de la joie. C'est toujours ce qui reste au final. De quoi ce happy rock est il  le nom ? De ce courant power pop qui aurait un peu salit son ampli dans le garage ? Turn It On! pourrait être une injonction, comme celle d'augmenter le son à fond pour profiter de la voix de souris d'Alanna Oliver au chant et clavier. C'est pas sans rappeler Caroline Rose d'ailleurs, dans le son et l'esprit. Cette musique conquérante s'écoute si l'on aime ce rock un peu rauque (haha j'me hais), ça s'écouterais plus en situation, sur la route, en mouvement surtout, c'est important. Je dis conquérants parce que l'énergie de l'album donne envie de mordre, c'est un élan vital qui s'inscrit dans une musique concise et sans fioritures et qui donne envie d'avoir vingt ans, encore. C'est peut être un des meilleur album du printemps de l'année. 

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Birth Order - Farewell, Square Horse

























2022
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 C'est par tout les pores de la peau que coule la sueur. Elle est salé, amer, elle pique, elle brûle les coins des lèvres, les yeux quand une main passe sur le front pour chassé ce qui coule le long du visage rougit par l'effort. Dans l'atmosphère étouffante de cette caves transformé en salle de concert, des multi prises tombent le long du mur, sur lesquelles se branchent par extension quelques instruments. Il y a deux guitares, une basse et une batterie, qui elle n'a pas besoin d'amplification dans cet espace confiné. Des tapis aux motifs délavé sont disposé sous le groupe, extension électrique des instruments. Il y a aussi une voix, dans un micro, branché sur un ampli, qui hurle, tantôt, et qui chante parfois. Les lucarnes sont grandes ouvertes, deux ventilateurs brassent  inutilement un air lourd d'odeurs.
Celle des corps est puissante. elle est mélange de sueur, de parfums, de déodorants, de nourritures, d'alcool, de moisissures des murs, de plastiques chaud et de sexe. Quarante à cinquante personnes se pressent les unes contre les autres dans ce four. C'est une bunker party improvisé qui s'y tient, dans le sous sol de ce bar. La salle elle même est plus grande que le débit de boisson  qui en occupe le rez-de-chaussée, c'est une ancienne cave de stockage de vins, au plafond vouté de pierres bicentenaire d'où coule des veines de salpêtres. Quelques guirlandes multicolore éclaire les peau moites et luisante, les bras tendus, les gobelets de bières. Seule dans le fond de la caves, adossé au mur froid qui lui procure un peu de répit, Elly reste à l'écart, reprenant son souffle après s'être frotté au public aguerris de Birth Order. Elle sirote sa bière, fraiche grâce au frigo qui trône sur l'un des coté de la pièce. Il y à ce garçon qui la couve du regard, il est beau avec son teint mate et ses yeux jaune d'or, ils se regardent en se demandant qui fera le premier pas.

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