Archive for 2019

HININ - Hors Jeu

























2019
Bandcamp

Je lis encore un tas d'articles sur des médias plus ou moins sérieux qui disent, en substance, que le rock devrait mourir cette décennie, disons à peut près en même temps que tout les membres des Rolling Stones. C'est oublier que la mode est un cycle, et que même si un genre peut passer de mode, il revient toujours, pas toujours identique, mais dans la trame, c'est la même chose.
Disons donc à ces journaliste que les articles clickbait sont oublier aussitôt lu, et même si malheureusement les sites encaisse la thunes, aucun n'aura jamais un prix Albert Londres à mettre sur son bureau dans son open space de merde, entre  une machine  à café équitable et un frigo remplit de quinoa de merde et de germe de blé dégueulasse avec une sauce soja à gerber.
Alors je sais bien que tout n'est pas rose, loin de là, il va mal, il est peut être mourant. il suffit de regarder les succès, les top ce cette année pour constater que le rock ne fait que reculer depuis près de quinze ans, malgré un revival merveilleux entre 1995 et 2005. Après ça, presque plus rien. Moi, je suis un vieux con, et  je continuerais d'explorer le fond d'internet avec mon filet pour essayer, toujours de trouver des groupes qui en valent la peine. Un peu comme HININ , le résultat d'un coït  langoureux entre  Civil Civic et Taulard, à mon humble avis.
Ce disque est la dernière étincelle de l'année, la petite lumière qui va entretenir l'envie de recommencer, encore, en 2020, de chercher la lumières dans un océans de trucs pas terrible. Et comme ils le disent mieux que moi...

Pourquoi tu parles autant,
Tu lis dans mes pensées,
Je sais que t'as raison,
Mais je préfère quand tu te tais...


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Slow Meadow - Happy Occident

























2019
Hammock Music
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Allez j'exagère, il y à bien sur plein de disques encore notable parut cette année, mais comme je n'ai que deux oreilles, et qu'une  journée fait vingt quatre heure, il y en à surement beaucoup que je rate, et que je n'écouterais jamais, genre jamais.
Trop de disque, trop peu de temps.
Du coup, si vous vous sentez le courage de restez quarante et une minute tranquille pour écouter ce disque, surtout, ne vous gênez pas, il ne s'agit pas de temps perdu. Il est important de ne rien faire, dans un monde ou chaque seconde de votre vie doit être optimisé à l'absolue, ou le concept même de ralentir est mal vue, synonyme de baisse de productivité, de rendements. Alors si comme moi vous vous fichez bien de courir, de marcher, ou de glisser, si jamais vous pensez qu'il est important de ne rien faire parfois, pour laissez l'esprit se mettre en pause, écouter ce album.
Niveau musique, on se situe sur une veine neo classique, piano et violoncelle notamment, mais bien plus marqué électronique que l'album d'avant, plages de synthé, ambiance calme, quelques bribes de voix mixé au vocodeur, voilà. Ce n'est pas sans rappeler, parfois, le travail de Radiohead sur des album comme Kid A , par exemple. Donc si c'est votre truc...


Pays/territoire : Houston, Texas, États-Unis
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Hammock - Silencia

























2019
Hammock Music
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En ce qui me concerne, peut être le dernier album remarquable de l'année que je chroniquerais. Non pas que les autres soit mauvais, juste moins bon, à certains égards. Celui ci clos une trilogie initié avec Mysterium en 2017, puis Universalis en 2018.
C'est peut être le plus beau le plus poignant, et le plus triste des trois. La musique du duo n'est pas franchement gaie et ne l'a jamais été. Ici, toutefois, la tristesse, le chagrin,  le sentiment de perte, appelons ça comme on veux, prend une autre dimension. Elle n'est plus la simple expression d'une émotion que la musique transmet à l'auditeur, elle devient la brique élémentaire même de cette musique, de la moindre composition. De longues plages électronique, lente comme le ressac, forme la colonne vertébrale des morceaux sur laquelle viennent se greffer d'immensément triste mais belle cordes, violons puis violoncelle notamment, quand enfin arrive, parfois, un chœur de voix qui touche directement au divin. Il est peut être questions de dieu ici, vue qu'il est moins question  du deuil et du chagrin que de ce moment après le chagrin ou la raison revient  peut à peut, même si la pensée reste embrouillé. C'est le moment du silence, ou la fondation de l'être d'après commence, dans la lumière.
Silencia est un album que vous devez écouter, quoi qu'il en coûte, il est beau à en chialer, et j’exagère à peine, c'est probablement le plus belle album de musique ambient et classique de l'année, qui marque la fin d'une trilogie de disque tout aussi beau et qui confirme le groupe dans son statut de conteur d'histoire et de  pourvoyeur d'émotions. A en chialer je vous dit.

Pays/territoire : Nashville, Tennessee, États-Unis
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White Reaper - Tou Deserve Love

























2019
Elektra Entertainment Group Inc.
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De la bonne humeur et un peu d'auto dérision, de quoi vous faire monter aux lèvres un sourire narquois qui cachera votre plaisir coupable.
White Reaper est revenue, le groupe de Rock Garage/Punk, prolifique s'il en est, sort son quatrième album, ce qui est, à en croire certain, un genre de cap. Comme ici, nous aimons nous torché le cul avec les règles et les conventions, nous dirons juste ceci :
Qu'importe que cet album soit le quatrième ou le premier, le plaisir presque coupable qu'il me procure à l'écoute suffit à balayer le reste. Oui, il est sans doute moins rauque, moins agressifs que ces prédécesseurs. Le son plus lisse lui permet d'explorer un rock un peu plus mélodique, presque pop parfois, sans perdre son âme et ce qui fit le succès du groupe : une basse omniprésente accompagnée de deux guitares tantôt rêche tantôt grasse et un chant qui porte en lui tout ce qui est rapide et tout ce qui fait sourire. Tout le monde mérite sa petite part d'amour, prenez la.


Pays/territoire : Louisville, Kentucky, États-Unis
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Cloudkicker - Unending

























2019
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C'est un petit peu l'album qui fait frémir les sourcils et les tympans de la communauté métal progressif ce mois de décembre  (toute proportions gardées) : Ben Sharp, le one man band connu sous le nom de Cloudkicker sort un album, le dernier datait déjà de 2015. Presque cinq ans après "Woum" (2015) et l'excellent "Live with An Intronaut" (2014).
J'ai voulu commencer l'avalanche de métaphores et puis je me suis aperçut que ça m'emmerdait de me relire. Alors que dire.
Un album extrêmement dense, riche, qui caresse toute une palette d'émotions et qui ose approcher même une certaine dimension épique dans la réalisation de sa musique. Les fans de rock progressifs auront compris, les autres comprendront vite. Ça monte en puissance tout au long des morceaux, c'est presque putassier dans la réalisation, sans jamais être bêtement cliché. Avec ces petits interludes électronique/ambient , l'album reprend son souffle, tout comme nous, car il y à  assez d'énergie dans le disque pour vous faire headbanger sur votre chaise. Des rythmique martiales, de lourdes guitares, une basse grasse dont les cordes claquent contre le corps de l'instrument et quelques synthés pour faire bon genre composent  un disque qui est surement ce que l'américain à fait de mieux et de plus aboutit à ce  jour, depuis ses début en 2007.

Pays/territoire : Columbus, Ohio, États-Unis
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Lysistrata - Breathe In/Out

























2019
Vicious Circle
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C'est la vie qui défile à près de deux cent kilomètre heure, semblable à un ruban d'asphalte infinie. Tu continue d'appuyer sur l’accélérateur, le volant tremble dans tes mains, le moteur qui rugit te fait savoir qu'il n'aime pas le traitement que tu lui réserve, mais peut t'importe. Qu'il tremble, et que la voiture tremble, qu'elle se désintègre, pièce par pièce, elle ne roulera jamais assez vite pour toi.
Pourtant il y a eu du bonheur, de la joie, des rires, tu t'en souvient. Des visages souriant, des relents d'alcool, de fumé de clope froide, de sueur. Des corps qui s'entrechoquent dans une danse à deux ou à plus. Les pensées arrivent trop vite pour que tu puisse les saisir toutes, ta vision n'est plus qu'un tunnel avec le bitume comme seul horizon des événements. Le reste n'est que flash, mémoire fragmenté, des visages des lieux, des  odeurs, des sensations, trop fugaces pour être appréhendées. Il n'y a plus que pour te calmer le métronome de ta respiration. Un sourire se dessine sur ton visage tandis que ta jambe est verrouillé sur l'accélérateur.
Inspire.
Expire.
Recommence.
Jusqu’à la fin, quoi que ça soit.


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Neil Young & Crazy Horse - Colorado

























2019
Reprise Records
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Voilà un homme sur qui rien n'a d'emprise, ni le temps qui passe, ne les genre. Seul ou presque à la barre depuis cinquante ans, le canadien continue de barrer le navire Crazy Horse en dépit de tout.
Avec une discographie aussi dense, impossible pour moi de vous dire si celui ce est meilleur ou pas que les précédents, ce serait faire  insulte à une si longue carrière, et hautement prétentieux de ma part. Mon introduction à l'univers de Neil Young fut tardive et un peu bordélique, j'achetais "Harvest" en vinyle dans une boutique d'occasion, comme tout le monde, puisque tout le monde ne jurait que par ça. Ensuite vient l'incroyable "Live Rust" et son énergie à faire saigner les tympans et les oreilles, qui reste encore pour le moment parmi les meilleurs disque live que j'ai jamais entendu.
Alors Quoi.
Alors j'avais envie d'écouter quelque chose de différent, de sortir de ma zone de confort, j'ai tendance ces temps ci à naviguer dans une sphère black métal/shoegaze/ambient et de ne pas en sortir, aussi, lorsque je tombais sur celui là, je sautais sur l'occasion.
Neil Young fait du Neil Young, et la recette à très peu changé malgré les années, c'est toujours ce mélange incroyable de Folk, de Country, de Rock et même de Grunge caractéristique. impossible de ne pas reconnaître une chanson du loner. Sa tessiture unique et marque de fabrique est unique.
Alors mon propos pour le coup n'est pas vraiment de faire une critique, ni même une chronique, mais si jamais vous étiez passé à coté de ce disque, faites le détour, c'est toujours aussi bon.


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Shana Falana - Darkest Light

























2019
Arrowhauk Records
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Encore plus loin dans le mélange des genres. Imaginons, un rock genré shoegaze nimbé de lourdes guitares grasses et qui flirteraient avec un chant et des ambiances carrément gothique ? C'est le parti pris de cet album qui régale avec son de cloches et autres petits détails caché ici et là au seins des compositions. Le résultat est résolument triste, voir dépressif. La musique de Shana Falana porte en elle la marque de la douleur, hautement porte  par un chant habité et hanté, c'est selon. Une pointe de psychédélisme pour finir en beauté, sur quelques grosses basses et des  percussion tribale, il n'en fallait pas plus pour me séduire. Sachez quand même que tout n'est pas si noir, l'album apporte son lot de lumière avec quelques pistes résolument dans le halo lumineux d'un trip sous acide.

Pays/territoire : New York, État de New York, États-Unis
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Alice Dodo - VOLGINA

























2019
Bandcamp

Impossible mais pourtant. Je suis passé à coté de cet album qui est sorti le 1 Janvier 2019. Pour ma défense, je ne suis jamais frai un premier du mois. Mais quand même. Passons sur la mystérieuse pochette, ambiguë au possible. S'agit il au moins du ou de la compositrice ? Est ce un homme , une femme ? Est ce juste  une personne random mise là pour semer le trouble encore plus ? Est ce qu'on s'en fout pas un peu ? On ne sait rien sur Alice Dodo, une rapide recherche google vous confirmera qu'en dehors de sa page bandcamp, il ou elle ne semble exister nulle part ailleurs.  Et une fois de plus, est ce qu'on s'en tape pas un peu ?
Mais si carrément, alors  il semblerais quand même que  ça nous vienne de Russie, mais c'est peut être aussi pour encore mieux brouiller les pistes. J’arrête ici mes digressions pour vous parler en quelques lignes d'un des meilleurs albums de musique électronique de l'année. J'assume totalement le fait qu'il est l'un des meilleurs en ce qui me concerne, que j'ai faillit passer  à coté et que je suis particulièrement heureux de l'écouter.
On a donc à faire à un album assez court, de sept titres pour un peu plus d'une demi heure.
Si les deux première chansons vous induise en erreur à la première écoute, c'est normal, on pense  partir à l'écoute d'un album de synthwave assez classique et puis ... Et puis difficile de le catégoriser en fait. C'est un disque qui mêle autant des éléments de synthwave, de vaporwave même, puis de l'ambient, et même de la techno. l’éclectisme des genres, toutefois, n'en fait pas un puzzle. L'ambiance est clairement le ciment qui va lier ensemble toutes les compositions. Et là on entre au cœur de cet album.
Putain ce que c'est triste. Comment le dire autrement ? On est sur une ligne entre la mélancolie forte et la dépression en terme de ressentie. Pour le dire avec mon propre ressenti , si vous étiez le dernier être humain sur terre, et que vous contempliez les ruines brûlantes de la civilisation, vous ressentiriez surement cet apaisement, en vous disant que bon, ça y est, c'est finit, l'être humain est mort, place au reste. Là, vous vous poseriez quelques part en attendant que les radiations aient finis de vous tuez, ou bien vous vous tireriez une balle dans la tête. Mais à aucun moment vous ne seriez triste, juste soulagé que tout soit finis.
Si vous pensez que je suis fou, je vous laisse juge.


Pays/territoire : République de Carélie, Russie
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Lightning Bug - October Song

























2019
Marbled Arm Records
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Bandcamp | Soundcloud

A l'autre extrémité du spectre de rayonnement, Lightning Bug propose une musique chaude, cotonneuse, cosy même. Quelque chose de lent et tiède qui vous englobe. C'est aussi agréable que de regarder tomber la neige depuis son fauteuil bien au chaud, avec son corollaire contemplatif et parfois triste. A l'image de "The Luminous Plane" piste sans vitesse enregistré, semble t-il, avec un vieux truc à cassette qui crépite, piste mélancolique par excellence. "The Roundness Of Days" , à la structure plus classique, avec sa guitare sèche en boucle, se noie dans une vague de synthés à la fin du morceau. Il y à deux forces dans cet album, celle de la voix de la chanteuse, d'une douceur et d'une fragilité abyssal, souvent ténue et derrière l'instrumentation, mais qui résonne comme du cristal, et l'autre vient clairement de la structures des morceaux eux même. Exit les codes, exit le rythmes, chaque chansons vie selon son tempo. Peu ou pas de batterie, sauf sur des titres comme "Visions Scraps" ou "The Lotus Eater" qui flirt du coté du shoegaze et du grunge. C'est un très beau disque pop, fragile, et qui prend son temps, sans prétentions, ce qui le rend encore plus agréable.
J'en fait des caisses, probablement, comme d'habitude, mais s'il y avait un truc à écouter en ce début de mois, c'est bien celui là.

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KARKARA - Crystal Gazer

























2019
Stolen Body Records
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J'ai pas toutes les références pour comprendre comment  on aboutit  à un tel résultat.  Attention non pas que ça soit mauvais, au contraire. Je lisait quelques avis sur internet et devant cette avalanche de name dropping, j'avoue me sentir un peu perdu. Sans doute que le trio toulousain à ses références et ses inspirations bien à lui, et que de leurs point de vue, tout ça est très logique, mais pour moi il n'en ai rien. Aussi je me contenterais de quelques phrases. Si vous aimez ce rock mi psychédélique mi raisin mi oriental, les pistes qui tirent en longueurs façons krautrock et les duo basses/batterie métronomique, c'est tout bon pour vous. Ami de la fuzz, prenez un siège, cet album vous ravira. N'oublions pas la voix, noyé sous la musique, qui ressemble à un écho presque inaudible, ajoutant  une note foutrement inquiétante à un disque qui l'était déjà, de toute façon, un peu.
Globalement, ça m'évoque la moiteur tropicale d'une forêt primaire d’Amérique du sud , la sueur qui dégouline sur la peau, et plus prosaïquement, un bon gros trip à l'ayahuasca, le tout très bien illustré par cet artwork magnifique de Dead Flag, d’ailleurs allez visiter son site, ça vaut le détour. On m'objectera qu'il n'y à pas de chameau en Amérique du sud, mais c'est oublier bien vite le pouvoir de Crystal Gazer, celui de faire voyager l'auditeur aussi bien dans le temps et  l'espace (ce qui est la même chose en astrophysique, mais c'est un autre débat). Qu'on nous laisse donc triper à l'écoute de ce disque, même si on ne le comprend pas tout à fait, chacun son niveau de conscience.

Pays/territoire : Toulouse, France
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Animal Ghosts - Animal Ghosts

























2019
Bandcamp

Il fait nuit si tôt, c'est un délicieux mélange de mélancolie et de tristesse. L'humidité fait ressortir les odeur d'humus et de terres humides, tandis que le cœur est saisit de langueur dans la contemplation de ce ciel tout en nuance de gris. La nuit, les lumière orange de la ville forme des halos dans le brouillard qui tombe, et la ville n'est plus qu'une rumeur lointaine et incertaine.
Des murs de guitares fantomatiques, une batterie aussi discrète qu'un battement de cœur et une voix élusive, douce forme la structure de cet très bel album  qui navigue entre dream pop et rock shoegaze. Non pas qu'il soit tout à fait indispensable, il existe moult disques du même acabit, mais ma sensibilité penche vers celui ci, qui capte l'essence même de cette fin d'année. Il s'accorde avec mes pensées et mes émotions et plonge dans une torpeur tiède l'auditeur qui risquerais de s'y perdre. C'est novembre qui s'achève et meurt avec ce disque qui s'évapore comme la buée de la bouche dans le matin de l'hiver qui vient.


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Lightning Dust - Spectre

























2019
Western Vinyl
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En voilà un qui traîne dans la liste depuis sa sortie, écouter plusieurs fois sans jamais vraiment savoir quoi en faire. Spectre est un album classieux mais inclassable d'ou découle une liste de tag longue comme un bras. Est ce Folk ? Oui sans aucun doute, avec "Led Astray" et  sa musique façon Jefferson Airplane / White Rabbit. C'est Rock si l'on considère les guitares sur le refrain de "When It Rains" ou bien le duo électrique/folk sur une chanson comme "Run Away" . Toutefois, l’intérêt de spectre réside dans la voix de sa chanteuse Amber Webber. Une voix polymorphe qui peut aussi bien se faire grave et pleine de solennité sur une chanson comme "Joanna" ( piano plaqué sur une batterie martiale). Une voix qui sait se faire spectrale, douce et sensible sur un titre comme "More". L'album reste cohérent de bout en bout, alors même qu'on passe du Folk au Rock, puis à des titres presque krautrock ("3AM/100 Degrees") du moins sur la première moitié de ce titre de sept minutes. C'est très riche d'orchestrations, les compositions sont belles, les genres variés, c'est sensible et beau. En revanche si vous avez une explication pour la pochette je suis preneur.

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Fun Fun Funeral - Everything Is OK

























2019
October Tone / Araki Records
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Soit peut être l'album de pop le plus insolite de  l'année. Une curiosité quasi inclassable. Pour en finir avec le name dropping tout de suite, disons que c'est entre The Do, Klaxons ou Tame Impala. Oui, osons sortir tout de suite l'artillerie. Enfin après ça ne regarde que moi. Mais cette pop là, elle est particulière, elle est délicate, elle est ciselée dans une matière sonore brillante (malgré le nom du groupe). Un duo de voix sensible et cristalline sur une orchestration douce amer qui part dans tout les sens. C'est riche, c'est foisonnant. De Elba Sea à Terra On Time , aucunes chansons ne ressemble à une autre. Si un léger fil directeur serpente dans cet univers, c'est pour mieux laisser toute latitude aux compositions pour s'exprimer. Des cordes, des cuivres, des effets de manches de magiciens, des claviers, des doigts ensorcelés et quelques fantômes conviés à la fête, c'est un peu tout ça qui tourne en boucle chez moi depuis que j'ai découvert cet album.


Pays/territoire : Lyon, France
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Trent Reznor & Atticus Ross - Watchmen OST Volume 1

























2019
The Null Corporation
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Objectivité, je serais ton paladin. Sauf ici et maintenant. Tout à l'heure, plus tard. Alors de quoi est ce le nom ? Watchmen est à la base une bande dessinée de Franck Miller que je vous conseil de lire, elle passera à la postérité. Ici c'est de son adaptation en série télévision dont il s'agit. Autant être honnête avec vous, je ne l'ai pas regardé, je le ferais surement un jour, en streaming, tout à fait illégalement, parce que j'ai pas les moyens de me payer un abonnement à amazon prime, déjà et que même si je les avaient, je refuse de leurs donner ne serait ce qu'un centime.
C'est typiquement un son auquel on commence à avoir l'habitude venant du duo. Ces rythmes, c'est déjà ceux amorcés sur la série de trois EP sortit entre 2016 et 2018. Batterie lente, mid temp. Ces guitares noyées dans le brouillard, on les à depuis Year Zero, ce mélange de sons électroniques, c'est Hesitation Marks  en plus aboutit. A chaque disque, chaque musique de film, le duo semble s'approché un petit peu plus vers la concrétude d'une idée et d'un esprit. A la façon dont aucuns groupes ne sonnent comme NIN, le son des deux compositeurs est lui bien identifiable, propre, il ne saurait être confondus avec quoi que ce soit d'autre. Avec un fil rouge assez ténue et qui laisse assez de liberté pour créer autour, Atticus Ross et Trent Reznor continue de tracer leurs voie dans les espaces décidément vierges d'ou personne ne les à vu venir et ou personne ne sait ou ils iront ensuite, pour le plus grand plaisir de l'auditeur. Si l'album contient quelques titres dispensable, après tout, c'est une bande originale, on y sent l'esprit et la marque de ce que le duo à voulu imprégner comme ambiances pour la série, c'est inquiétant, dissonant, et je vais vous dire, ça colle aussi bien à la bande dessinée et à son esprit, et j'ose croire que ces deux là l'on lu avant de composer quoi que ce soit.
Une réussite, donc, vivement les deux autres volumes de cette bande originale d'ici la fin de l'année.



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Amon Tobin - Long Stories

























2019
Nomark
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La musique d'Amon Tobin m'évoque toujours quelque chose d'organique. C'est un peu comme s'allonger dans la forêt et prendre le temps d'observer le monde sous nos pieds. Et alors là, quel théâtre incroyable, il y à là, juste sous notre nez, un monde si riche, si flamboyant, si plein de vie et de rebondissement, quel le simple fait que nous n'en ayons pas connaissance confine à l'absurde. C'est un vaudeville qui se joue dans la mousse, devenues forêt pour l'occasion et l'échelle, c'est un univers qui s'offre plein et entier à notre découverte avide, tout plein de questions métaphysique qui en découlent naturellement.
C'était le fait de George Haskell, un biologiste américain qui observa, pendent un ans, à la loupe, un petit coin de forêt. Il en tira  un livre, intitulé simplement "Un ans dans la vie d'une forêt" chez Flammarion. Reflexion sur le vivant, sur l'impact de l'homme sur la nature, mais aussi questionnement philosophique et même théologique. C'est d'ouverture qu'il est question, et de la difficulté appréhender des échelles de grandeurs qui diffère du nez au milieu de notre visage.
Si ce livre avait eu une bande son, ça aurait été cet album là. Superbe.

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Psychic Lemon - Freak Mammal

























2019
Lemon Records
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En voilà un disque bizarrement inclassable. Et par inclassable, je ne veux pas dire qu'il entre  pas des des cases, c'est que justement, il rentre dans trop de cases. Incasable devrait on dire. Imaginer un long tripe halluciné, chaud et lumineux. Un tunnel de lumière et de musique noisy. Imaginons une basse et une batterie qui répéteraient les mêmes motifs musicaux en boucles, comme des mantras. Une guitare folle à lier, possédée, qui hurle et tantôt murmure, mais qui broderait à l'infini sur la colonne de sa section rythmique ? Une musique étrange qui côtoie krautrock, space rock, rock progressif, rock psychédélique et même, oui, du drone rock, car ça existe. Tout ça en cinq pistes et quarante six minutes lascive, sexuelle, agonisantes, les yeux vides et l'esprit trop plein de drogues. Impossible de ne pas imaginer écouter cette musique à minima allongé dans un canapé, ivre, mais juste assez pour ouvrir les limites de la conscience, d'avoir l'intuition de l’existence, et évidemment, de tout oublier.
Freak Mammal est un disque riche, dense, qui se laisse apprivoiser au fil des écoutes, qui se découvre par petit coup de reins. C'est un disque univers qui  mérite de s'écouter au moins une fois. Vous aimerez ou bien vous détesterez, mais il ne laisse pas indifférent, c'est à minima ce qu'on peut attendre d'un disque aussi brillant.

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Wild Nothing - Live From Brooklyn Steel

























2019
Captured Tracks
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Surgis des années 10's avec l'excellent Gemini, Wild Nothing aka Jack Tatum, à tracé sa route à travers une décennie houleuse  en quatre albums et autant d'EP. Il ne  manquait plus, pour ainsi dire, qu'a passé le cap de l'album live, un exercice périlleux qui tend à se perdre de nos jours.
En quatre album, Jack Tatum à développé un univers pop assez à part dans le monde musicale.
Profitant de l'explosion musicale de 2010, et devenu l'un des fers de lance de la dream pop, il s'en ai bien affranchis par la suite sans se renier. C'est un mélange d'orfèvre entre différent courant de la Pop et du Rock. La voix de Tatum, grave et froide, contraste merveilleusement bien avec les compositions. Une guitare dansante qui brode sur une basse grave et omni présente, ainsi que quelques claviers mélodique et même une trompette triste sur certains morceaux.
En forme de Best Of, l'album compile les meilleurs morceaux du groupe, preuve éclatante du talent du multi instrumentaliste américain ainsi que de sa versatilité. On est probablement en face, je l'espère, d'un futur classique du genre, et qu'on se rassure, c'est déjà un grand album live.

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Thomas Méreur - Dyrholaey

























2019
Preserved Sound
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Entre vos mains, ou vos oreilles, peut être une des plus belles voix de l'année. Thomas Méreur, albigeois et amoureux des vastes espaces islandais, se fend d'un album qui mérite amplement une avalanche de superlatifs, dont acte.
Quand on invoque à la fois Erik Satie, Sigur Ros ou bien Olafur Arnalds, et qu'on à Agnès Obel ou Radiohead dans ses groupes favoris, on est forcément bien parti.
Dyrholaey est le nom d'une péninsule islandaise, ou le compositeur fit un voyage dont il revint inspiré. Quelques notes de piano, quelques cordes, composent ces dix pistes d'un album introspectif, cathartique, et magnifique. La vois de Thomas, fragile et pleine de grâce, glisse comme de l'eau sur la musique. Impossible de ne pas se sentir plus serein, plus calme même, à l'écoute de ce disque incroyable. Ça défile sous mes yeux et mes oreilles comme une suite de plage verte et noir, de paysages de landes de pierres et de lichens. Pour un peu, connaissant le contexte, et avec de l'imagination, on perçoit les embruns, l'odeur d'algues et d'iodes et le chant des oiseaux.
Je suis allé vers cet album sans vraiment espérer quoi que ce soit. La première écoute ma m'y à genoux. Par sa simplicité même, l'album séduit, preuve en est qu'il n'est pas nécessaire de dégainer  un arsenal d'effet pour faire mouche. Simple mais pas simplissime, c'est un album qui s'apprécie dans la durée, au fil des écoutes, que je vous conseil nombreuses. Déjà dans mes disques favoris de l'année. Merci pour le voyage.

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Paint Thinner - Hagioscope to the Heart

























2019
OBLEK
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L'idée, c'était de mélanger du rock psychédélique avec un chant froid post punk, en jouant avec une qualité garage rock, et ajouté quelques éléments emprunté au shoegaze. Voilà pour les superlatifs. Evidemment, cette éjaculations de dictionnaire ne suffit pas à rendre hommage  à la musique que Paint Thinner nous propose. Et ça fonctionne. Ça fonctionne d'autant plus avec cet orgue qu'on peut entendre sur certains morceaux, ça fonctionne même avec cette ambiance noisy, quand on étire les morceaux au delà de cinq minutes et que les guitares deviennent folles et se mettent  à hurler. Aidée par un duo basse guitare métronomique, le chant peut se faire métallique et froid, ou bien chaud et chargé de colère.  Le groupe s'amuse à nous perdre avec maints changements de rythmes, déviation, et pirouettes. Pour autant, ce n'est pas qu'un disque qui plane  à dix mille, tantôt triste, tantôt plus lumineux, la palette des émotions est passé en revue, et l'on se surprend à écouter avec attention chaque morceaux, pressé d'être surpris par un énième retournement. C'est ce qui arrive quand on joue avec les tripes et le cœur.

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LACING - Without

























2019
Elder Magick Records (LP) / Handstand Records (CD)
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Voici un disque qui à décidé de mélanger la force de frappe du grunge avec un chant venu droit du shoegaze. Je sais que certains pense que ces deux genres sont morts, l'un comme l'autre, et pourtant, sans parler pompeusement de revival, l'inspiration aidant, l'un comme l'autre se trouve bien en vie dans ce disque.
Avec un certain talent d’ailleurs. Si certaines pistes font bien sur la part belle aux murs de guitares saturées ("92", "Swirl"), voir un peu de punk sur "Regret"et sa déferlante sonore, on part volontiers sur des choses plus calme et introspective dans une bonne moitié du disque. C'est qu'en saturant les guitares à l’extrême, le son finit par devenir une sorte de brouillard, une brume en arrière plan qui noie le reste, et surtout le chant, dans un espèce de halo lumineux et gris.  Without est un disque qui met du temps à s'apprécier pleinement. Les genres y sont nombreux, les rebondissements, changements de rythmes, de genres tout autant. Sans perdre sa cohésion, l'album explore à droite et à gauche de son fil rouge et sort volontiers de sa zone de confort. Sous le signe de l'éclectisme, il ravira quand même les amateurs de grunge, de rock alternatif, de rock progressif, de shoegaze.
D'autant plus que l’alchimie fonctionne. Loin d'être un monstre de Frankenstein, la musique assuré par un quatuor motivé et inspiré, est belle, puissante, lumineuse et triste dans toute sa simplicité. Un must listen de la fin de l'année.

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Kumusta #1 EP
























2019
Kids Are Lo Fi Records
Bandcamp

Ça commence avec une de ces vielles bagnoles de film lancé à trop vive allure sur une route  un peu défoncée, Cadillac, Ford Mustang, choisi ton vaisseau bourré de freaks sans thune sous influences de psychotropes. La radio hurle dans le vent tandis qu'un chapelet de douilles de flingues brûlantes s'échappe du coffre de la bagnole. C'est dit, ça sera rapide, un peu violent, un peu sale, mais très fun.
Rafales de guitares, larsens omni présent, chant qui dévore le micros, avec un mur de son enregistré dans un putain de lave linge fou. Si le premier EP de Kumusta m'inspire autant de qualificatifs imagés, c'est qu'il touche à plusieurs point sensible chez moi. Ces onze minutes me donne envie de rouler très vite la nuit et d'écraser ce qui se présente devant mes roues. Ça me rappelle qu'a un moment, j'ai eu dix ans de moins et que j'ai longuement kiffé sur ce genre d'urgence musicale. On sous estime trop souvent le pouvoir de la nostalgie.
D'autant  plus que ces quatre morceaux de bravoures ne sont pas simplement de bêtes et méchant morceaux punks dénués d'intelligence. On s'amuse à casser le rythme, on s'amuse à prendre son contre pied et à ne pas se prendre au sérieux. Après trois décharges de chevrotines, Modus Operandi, par exemple, est un agréable terminateur. Surprenant, plus rock, moins agressif, mais chut, je vous laisserais découvrir tout ça vous même. J'entend qu'on frappe à ma porte, les coups de béliers redoublent de violences et une équipe d'intervention me somme de me rendre, il est temps de mettre le son à fond et de m'allumer ce bâton de dynamites en guise de cigares, onze minutes, ça ira parfaitement niveau timing. Le paradis ou l'enfer, ça commence avec une vielle bagnole de film lancée à  trop vive allure sur une route un peu défoncée...

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Hotel Pools - Constant

























2019
Wild Nature Records
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Il y a comme un plaisir coupable d'écouter de la musique Chillwave et/ou Vaporwave. L'une et l'autre on la particularité de me plonger dans un état de semi sommeil conscient. Je ne parle pas, évidemment, de la fatigue venue de l'ennui, qui est une des pires qui soit, mais de cet état de veille consciente ou tout parait plus lent et plus beau. Ici il fait froid, mais je suis au chaud dans mon gros pull en laine et mes chausson fourré. Le soleil se couche dehors, le bleu nuit se mêle à l'éclat gazeux orange des réverbères. De la fenêtre de mon appartement, on devine la ville qui se couche dans une brume légère qui donne un coté gaussien au panorama.
Si vous avez déjà ressenti ce genre de moment hors du temps, et que vous comprenez ce que je vient de dire, alors nul doute que Constant, de Hotel Pools, est fait  pour vous. Rythmes lents et métronomiques, hypnotiques, plage de synthés vintages à gogo, ambiances feutrées pour un instant de pause bien mérité.

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Dirty Sound Magnet - Transgenic

























2019
Hummus Records
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Après la demi déception du troisième album de Temples, j'ai pu largement me consoler avec l'écoute de cet incroyable groupe qu'est Dirty Sound Magnet. Imaginé d'invoquer le vieux rock psychédélique des années 1970, d'y accoler, avec inventivité et brio, des éléments très récent de math rock, avec un son un peu sale qui rappelle du garage rock. J'ai sans doute donné assez d'étiquettes pour que vous vous fassiez votre avis. Si le coté psychédélique est omni présent et fait figure de colonne vertébrale, on a à faire  à un groupe qui ne se laisse visiblement aucune limite dans l'exploration et le bidouillage. Un coté foutraque qui plait dès les première note de l'introductif "Organic Sacrifice" et son rouleau compresseur de basse/guitare qui met la barre très haut.
L'interet ici, c'est d'utiliser une musique déjà bien codé et connue, pour aborder des thèmes très récent, et rien que le nom de l'album, "Transgenic" devrait mettre la puce à l'oreille.
On y parlera du futur, de notre rapport avec la technologie, des réseaux sociaux, avec le triptyque "Social Media Girl", "Social Media Boy", et la balade "Hastag Love" qui alterne entre inquiétude et désillusion. "The Death Of Beauty", la dernière piste de l'album, est une dernière ballade en forme d'épitaphe très triste, comme son nom l'indique, elle laisse, à la fin de l'écoute, l'impression d'une vie gaché, d'un réveil matinal ou la réalité vous impact un peu fort dans la gueule et ou vous passez une heure à regarder le plafond, coller au lit, pour réfléchir. Le chant est assuré par un duo guitare/basse en totale osmose et dont le timbre fais furieusement pensé à Damon albarn, s'il avait fait ce genre de musique.
C'est sans doute l'un des meilleurs albums de l'année, j'annonce qu'il est d'ors et déjà dans mon top de l'année.



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UVB76 - SĀN

























2019
Teenage Menopause Records
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C'est deux amis qui partent en voyage en Asie et qui en ramènent un disque complètement dingue. Evidemment, Le duo breton/parisien (choisissez la moitié que vous préférez) n'en ai pas à son premier coup d'essaie et passe régulièrement dans mon radar via articles, blogs, vidéo etc etc, mais c'est la première fois que je m’intéresse vraiment à un de leurs disques.
Cette techno, puisqu'il s'agit de cela, s'arc-boute sur des rythmes martiaux très lourd, très sec et froid. Viennent ensuite différents collages sonore (field recording), parfois très subtil, parfois évident, puisqu'on parle d'un disque qui goûte l'air de son temps. On y convie donc les voix des gens rencontré ssur place, les ambiances sonores du moment, sur une urgence punk.
C'est assez compliqué à décrire, ça me fait l'effet d'un rouleau compresseur qui écrase tout sur son passage. Les beats sont ultra véner, mais ce qui est autour ne l'est pas vraiment. Ce qui ressort à l'écoute c'est une impression d'urgence et de truc parfois un peu malsain, comme une ombre indiscernable en permanence sur votre épaule. 
C'est un disque curieux, taillé pour le live, qui avance sans se pré-occuper de ce qui se trouve devant lui. Un disque étrange, qui dérange presque, malaisant à certains égards et qui pourtant s’écoute avec une sorte de fascination. Le mieux reste encore de le  voir en live avec les visuels du duo, pour expérience totale et immersive.

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Ruby Haunt - The Middle Of Nowhere

























2019
Auto Produit
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Voilà un disque aussi lent que la chute de la neige, et je n'aurais sans doute pas de meilleur image pour décrire la musique de Ruby Haunt. Le duo d'amis d'enfance commence à enregistrer à peu près vers 2015 et ne cesse depuis, avec une régularité tout à leur honneur, de sortir disques et eps à un bon rythme, en maintenant la qualité, l'inspiration et bien plus encore.
Un album sortit en août mais qui aurait bien pus le faire quelques mois plus tard, alors que va sévir  l'hiver sur ma tête. Tout ici, évoque le brouillard, le froid, la neige, le calme d'une rue au petit matin quand il à gelé. On y parle de la perte de repère de l'adolescent, du questionnement qui recouvre tout les autres, un peu d'amour, beaucoup de mélancolie et de tristesse.
C'est un disque qui doit prendre le temps de s'écouter au calme, qui se veut contemplatif, en émotions froides et chaudes qui vivent dans la langueur et la longueur. C'est infiniment beau et triste. C'est Parfait.


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The Cherry Wave - Solasta

























2019
Lamppost Records
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Un album sans pause, sans temps mort, sans coupure. Brûlant et incisif Solasta est un album qui porte en lui cette urgence typique de certains albums punk. Une demi heure et une minutes ou les espaces pour reprendre son souffle sont compté. Face à vous, un mur de guitares distordus en un brouillard bruitiste, une basse évanescente et une batterie qui claque sur le tympan, sans oublier, bien sur, son chant , presque secondaire, qui s’efface derrière la musique. C'est en somme ce à quoi on est en présence ici. L'album, et c'est agréablement curieux, transpire aussi bien la mélancolie et l'énergie. Toujours sur la corde entre explosions regardées en slow motion et contemplation, le disque donne l'impression que la vie s'écoule autour de vous bien trop vite et que vous n'en perceviez que des bribes. Déjà terminé, il est déjà temps de ré écouter ce brûlot rafraîchissant, aux genres variés qui s'amuse à emprunter au post punk, à la noise pop, au shoegaze voir carrément, selon moi, au grunge. Un disque qui accompagnera idéalement tout moment de spleen et/ou de dépression douce.


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Temples - Hot Motion

























2019
Fat Possum Records
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J'aurais adoré l'adorer, cet album, le troisième si je ne m'abuse. Mais l'évolution des goûts et des couleurs étant ce qu'elle est, j'ai petit à petit décroché. Attention, qu'on se le dise, Hot Motion n'est pas mauvais, loin de là. Seulement, il est pour moi, dans la ligne directe des deux précédents. On ne vas pas reprocher  à un groupe qui fait du rock psychédélique qu'il fait du rock psychédélique. C'est juste que j'ai eu l'impression d'entendre la suite de Volcano (2017). Qu'ils n'aient pas changé la recette ne me dérange pas, d'habitude, mais je n'y peut rien. Hormis quelques morceaux de bravoure dilués dans l'ensemble, le troisième album de Temples est une copie de son prédécesseur. Il n'est pas sans saveur, il à exactement le même gout, il s'écoute pareillement. On sent bien sur, que les mélodies ont gagné à être plus travaillées, et à n'en pas douter, il seras très bon sur scène. Certaines pistes ont le groove contagieux. 
Un plaisir égale ou mon seul regret est que le groupe soit resté dans sa zone de confort, malgré, je le répète, un album très bon dans l'ensemble, mais identique, j'espère que vous me suivez, au précédent.
Ça s'écoute quand même d'une oreille curieuse, et les fans du genre vont aimé, c'est certain, mais pour moi c'est quand même un dispensable. Temples garde quand même ma confiance et j'attend déjà le quatrième pour me faire regretter cette chronique.


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electric street queens - Thank You Good Night

























2019
Little Queenie Records
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Les gens qui manquent de second degré sont priés d'aller se faire mettre bien profond. Bon peut être pas autant que ça. Mais ici, on est dans l'objet fun. Ont fait de l'entertainement tout en se gardant bien de trop vulgariser. Militant, on l'est un peu aussi, on a choisit de laisser parler les voix féminine dans ce quatuor ou règne  la parité homme femme. Ça parle de sexe, un peu beaucoup, dans une bonne humeur poisseuse qui sent la bière, le tabac et les coups d'un soir. Sans être totalement en roue libre, cette musique garage punk réussit à ne pas trop se prendre au sérieux tout en proposant pas mal de variations sur le même thème. C'est aussi frais et sucré qu'un album de Caroline Rose, dans un genre différent. En tout cas, c'est franchement énergique, frais et bien composé. On sent un peu le disque enregistré à l'arrache, on sent que l'envie plutôt que les moyens, et c'est, parfois, mieux que tout.



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Blankenberge - More

























2019
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C'est l'album d'un genre porté haut, au pinacle, à l'essence même. Si on avait prévue la mort du Shoegaze il y à quelques années , c'était avoir mal comprit qu'un genre ne meurt pas, il retourne à l'ombre, ou à l'état sauvage. Et de l'ombre  peut jaillir une forme de lumière, un peu comme ici. C'est ce qu'a fait Blankenberge, groupe russe de St Petersbourg, sans prétention, presque dans le silence le plus absolue. More, c'est un album qui ré invente pas, non, c'est juste qu'on avait pas encore atteint ce niveau dans le genre, c'est tout. Chant féminin diaphane emprunt de fragilité, une batterie bien présente qui vient rythmer une basse copine avec deux guitares brumeuse. La musique plane au dessus du lot, vraiment sereinement.  On passe d'un titre comme "More" propice à l’introspection à un "Go" qui roule lourdement avec ses accents grunge. C'est le talent de ces cinq russes, d'avoir gardé une colonne vertébrale typiquement Shoegaze et Dreamp Pop et d'y avoir greffé d'autre genres. Le mélange brise la monotonie dans l’œuf. On sera surpris au détours d'une chanson, par un saxophone, ou bien par les accent carrément post rock d'une piste comme "Waves" qui monte lentement avant de se libérer dans un final qui brûle les yeux sur la piste suivante "Until The Sun Shine" qui déploie un mur de saturation du plus bel effet.
Un album lumineux et bourré de talent qui mérite vraiment qu'on y passe un peu de temps et que je recommande chaudement. D'ors et déjà un de mes albums favoris de cette années.

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VUKARI - aevum






















2019
Vendetta Records
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Ça ne s’appelle pas Black Métal pour rien. C'est un genre que je découvre vraiment et par petite touche depuis très récemment, je n'ai aucune référence pompeuse et obscure à faire, je ne sais pas qui règne sur ce royaume, je m'en fout. A l'image de ce très bel artwork, très évocateur, écouter ce aevum revient à faire face à l’immensité. Que ce soit celle de la vie, de l'univers, ou quoi que ce soit d'intangible mais déprimant, l'expérience s'apparente à hurler face à une tempête de flammes en croyant pouvoir l'arrêter  de sa petite voix désespéré. Ce n'est pas joyeux, mais mais ce n'est pas ce que j'ai entendu de plus triste dans ma vie. La voix se noix et se débat dans les remous permanents d'une batterie au staccato de mitraillette, de la guitare rythmique et de la  basse dans le brouillard dans le fond, quand à la rythmique, et bien elle semble faire échos à la voix. Noyé dans la masse, submergé par une lame de fond, elle lutte pour ne pas se noyer. De mon avis, un bon album, très expressif, qui aurais gagné à être peut être un peut plus concis, mais je chipote. Il faut prendre le temps de l'écouter, d'une seule traite, au calme, pour en apprécier les coins les plus sombres, et parfois y trouver un peu de lumière. J'aime beaucoup.

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Alessandro Cortini - Volume Massimo

























2019
Mute
Spotify | Deezer

Amateur de musique électronique de type ambient et/ou drone, bienvenue, cet album est fait pour vous. Cela fait quelques années maintenant qu'Alessandro Cortini fait son chemin dans ce genre si particulier. Grand amateur de synthétiseurs modulaires, notamment de la gamme Buchla, il explore depuis les possibilités offertes par ses nombreuses machines.
Volume Massimo est un bon album, solide et cohérent. L'italien y décline, en huit pistes, un univers très évocateur, visuel même. Riche en émotions, la musique de Cortini prend son temps pour amener l'auditeur là ou il le souhaite. Malgré un début de disque un peu inégale qui souffre de quelques longueurs (j'entend par là que j'ai parfois trouvé ça mou), la fin du disque elle, commencée avec "Momenti", est plus inspiré et récompense votre patience avec de longues montées en puissance sonore, entrecoupé de silence.
S'il n'est pas, à mon avis, le meilleur disque de Cortini, Volume Massimo trouve sa place aisément dans une discographie bien étoffée. Il contient d'excellent morceaux ("La Storia", "Batticuore") et ravira les fans du genre et du compositeur.




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Susan - As I Was

























2019
Volar Records
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On ne sait guère trop rien de ce trio de femmes, Susan, si ce n'est qu'elles viennent toute de Los Angeles. Hormis ça, j'ai la flemme de cherché plus avant des détails ou je ne sais trop quoi. J'ai hésité avant d'écrire qu'il s'agissait d'un groupe féminin, l'époque est sensible avec le féminisme et je ne savais pas par qu'elle bout prendre le problème. L'occulter ne m'a pas parut plus judicieux que d'écrire "un groupe de fille" comme j'ai pu le lire dans dans des magazines musicaux il y à plusieurs années, ce qui m'avait déjà parut à l'époque horriblement condescendant. Ho regarder, les  nanas font de la musique, comme les mecs.
Sauf qu'en l’occurrence, elles le font bien, voir mieux.
As I Was est un album de ce que l'on pourrait qualifier de "Power Pop" , cette musique qui à le cul entre la pop à chanson et rock. Avoir le cul entre deux chaises n'est pas forcément une mauvaise chose , mais c'est  aussi un jeu d'équilibre précaire qui demande un peu de doigté.
Un peu trop pop et l'énergie des guitares se dilue dans  a mélasse, un peu trop rock et  on obtient un album mou.
Donc pas d'inquiétudes à avoir ici. L'équilibre est respecté et ces trois paires de chaussettes sur la pochette donneront envie de secouer la tête à l'écoute de ces dix pistes.
Vingt sept minutes, c'est la durée de cet album qui éclaire comme une étoile filante un matin un peu trop gris et  humide. Masquant le bruit de la pluie, il déploie son énergie parfaitement égale sur une demi heure d'écoute qui passe aussi  vite que cinq minutes. C'est pop et rock, ça ne tire pas couverture d'un coté ou de l'autre, c'est nerveux, mais tout en retenue. On sent le talent dans la composition des morceaux, certains arrangements surprennent agréablement. Sans réinventer le genre, Susan propose une relecture agréable, jamais chiante, jamais clinquante, presque sobre. Un très album en somme.

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Swik - Inertie

























2019
Bandcamp | Soundcloud

Ce soir j'avais envie de parler de tout à fait autre chose, mais genre vraiment autre chose, de totalement différent, mais le sort en décida autrement, comme souvent. Je ne connais pas Swik, je ne connais pas son travail, je ne sais pas si c'est un homme ou une femme, s'ils sont  plusieurs, ou bien s'il est seul, et je m'en fout.
L'important chez Swik, c'est l'incroyable palette sonore déployé dans l'album. C'est ce tempo moyen qui fige l'instant et l'ambiance. C'est d'arriver à faire ressentir l'émotions entre les deux oreilles de l'auditeur. Si au départ le "dub"  dans les mots clés à pu me faire peur, mes appréhensions ont été balayés si rapidement que j'ai pas vraiment eu le temps de m'en faire trop. Quelques secondes d'écoute, et cette musique organique, viscérale, emporte, plonge dans le courant, remue, remous. C'est un trip nébuleux sous les néons et les spots. C'est chaud et confortable, parfois ça démange un peu quand même. C'est indéfinissable en temps que musique, et tout les hashtags n'y changeront rien du tout. C'est définitif. C'est le disque de musique électronique (essayons tout de même), qui emprunte le rythme de la musique Dub, qui ressemble à un trip (hop) sous acide. Des voix fantomatiques s'y mêlent à de longue plages synthétiques ainsi qu'a quelques cordes vaporeuses.
C'est vivant, tiède, sa respire, ça sent, je suis cuit, fatigué, mais le sourire aux lèvres passé les dernières secondes du disque
Putain quel pied.
 

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Pyramid Thieves - Century Fader

























2019
Record Union
Spotify | Deezer | Bandcamp

Une voix profonde, presque caverneuse, tout en retenue et en sobriété, là ou certains en font des caisse  à vomir. Une musique qui invoque la new wave des 80's, un tout petit peu, mais plus généralement une synth pop moderne, douce, sobre, qui se la pète pas. Genre là, j'ai mis ça en prenant mon petit déjeuner et c'était juste parfait. C'est vraiment la voix qui fait tout dans ce groupe, sans quoi d’ailleurs, je pense que le groupe aurait été assez banale, mais sublimé par cette voix qui n'est pas sans rappelé Editors, la musique prend vraiment tout sens. Un rayon de soleil tape sur ma fenêtre, malgré la fraîcheur et le vent, je trouve que ça ajoute à la musique, alors  on se dépêche avant que l'automne soi vraiment là.
 

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Bodywash - Comforter

























2019
Luminelle Recordings
Spotify | Deezer | Bandcamp

C'est presque l'automne, si j'en crois la grisaille permanente à ma fenêtre, si j'en crois la pluie, les température sont encore douce, mais en baisse, quand je travaille de nuit, je prend un bon pull.
UNe voix douce, éthéré et féminine, sur quelques guitares aérienne, distorsion d'arrière plan, basse et batterie métronomique, c'est du shoegaze, n'en déplaise au groupe qui n'a pas voulu inscrire ce terme dans ses mots clés. Mais c'est pas que ça non plus, c'est également un disque rock et pop, qui varient les humeurs au gré de ses neufs pistes. Quelques bonnes surprises dans cet albums, qui résonne parfois d'un peu inattendue et nous surprend parfois au détour d'une transition étonnante.  On est plutôt sur quelque chose entre tristesse légère et nostalgie, donc ça peut s’écouter tranquillement.  C'est très réussit pour le groupe canadien qui signe son premier album et qui augure que du bon pour la suite !


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