2019
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C'est l'album d'un genre porté haut, au pinacle, à l'essence même. Si on avait prévue la mort du Shoegaze il y à quelques années , c'était avoir mal comprit qu'un genre ne meurt pas, il retourne à l'ombre, ou à l'état sauvage. Et de l'ombre peut jaillir une forme de lumière, un peu comme ici. C'est ce qu'a fait Blankenberge, groupe russe de St Petersbourg, sans prétention, presque dans le silence le plus absolue. More, c'est un album qui ré invente pas, non, c'est juste qu'on avait pas encore atteint ce niveau dans le genre, c'est tout. Chant féminin diaphane emprunt de fragilité, une batterie bien présente qui vient rythmer une basse copine avec deux guitares brumeuse. La musique plane au dessus du lot, vraiment sereinement. On passe d'un titre comme "More" propice à l’introspection à un "Go" qui roule lourdement avec ses accents grunge. C'est le talent de ces cinq russes, d'avoir gardé une colonne vertébrale typiquement Shoegaze et Dreamp Pop et d'y avoir greffé d'autre genres. Le mélange brise la monotonie dans l’œuf. On sera surpris au détours d'une chanson, par un saxophone, ou bien par les accent carrément post rock d'une piste comme "Waves" qui monte lentement avant de se libérer dans un final qui brûle les yeux sur la piste suivante "Until The Sun Shine" qui déploie un mur de saturation du plus bel effet.
Un album lumineux et bourré de talent qui mérite vraiment qu'on y passe un peu de temps et que je recommande chaudement. D'ors et déjà un de mes albums favoris de cette années.