L'histoire de cette compilation est avant tout celle du site internet synthspiria.com, qui est devenu l'un de mes sites favoris instantanément après sa découverte. Référence française pour tout ce qui touche au genre synthwave et ses innombrables satellites, le site a convier des musiciens du monde entier à fêter dignement les trente ans du film Akira.

Inutile de faire une nouvelle exégèse du fil, tout a déjà été dit. Ceux qui l'ont vu sont changés à jamais, et ceux qui ne l'ont pas vu devraient tout faire pour essayer. L'influence du film est encore bien perceptible aujourd'hui dans tous les domaines artistiques, aussi bien la musique, le cinéma, la bande dessinée ou le jeu vidéo, Akira est partout.

Avec quatorze titres et autant d'artistes musiciens talentueux, la compilation remporte le pari de couvrir tout le spectre musical associé à la musique synthwave. On y retrouve toutes les ambiances brassants un large spectre émotif. Bien sur, vous roulerez à des vitesses défiant la raison sur d'énormes voies de transit, bien sur, vous serez projetés dans le futur où la ville tentaculaire sert d'univers, où l'on vit et meurt dans l'ombre chaude et humide de super grattes ciel caressants l'espace. Mais c'est également, parfois, une évocation de la nature, à contrario d'un univers synthwave plutôt associé à des genres graphiques tels que le cyberpunk. 

Il n'y à rien à jeter sur ce disque, il apporte avec lui la diversité et la concision. L'album en lui même est un médium parfait pour rentrer dans un genre inconnu, ou bien pour ceux qui sont déjà de la partie, une agréable synthèse passionnée qu'on serait bien bête de négliger. Surtout au regard du prix pour l'album en mp3, un euro symbolique pour la crème d'un genre, qui comme le résume si bien l'accroche prophétique de synthspiria, est un genre musicale venu des années 2080. 

Intéressant album des californiens de Fine Points. Le quatuor parvient à accrocher l'auditeur avec un mélange de rock psychédélique et de shoegaze qui fonctionne, bien que parfois inégale. Certaines chansons, plus faibles que d'autres se sont glisser dans l'ensemble. Sachez que toutefois, je suis tatillon, et que ça n'enlève quasiment rien du plaisir à l'écoute, parce que le reste de l'album lui est bien d'un niveau tout à fait honorable. Que ce soit cette double voix homme femme sur "ready and able" et "one by one" ou bien l'agressivité canalisée de "bell below", l'album est cohérent, peut être un peu répétitif par moment, surtout au niveau de sa section rythmique, mais reste agréable. On passe un bon moment à l'écoute avant de  passer à autre chose.

Déjà, en tout premier, je dirais que c'est la plus belle pochette de disque de l'année. Ensuite, comme une belle pochette invite au voyage, on partira volontiers dans l'univers de ce quatuor français qui  fleure bon une liberté créatrice rare. Entre math rock et rythmes tribaux avec une belle part d'improvisation, l'album est une invitation au voyage, avec des accents parfois post punk, parfois psychédéliques, mais certainement jamais, jamais, jamais ennuyeux ne serait-ce qu'une seconde. Déjà dans mes favoris de l'année !

Un album aussi bon que de rouler, toute musique à fond et feu éblouissant, sur une route tandis que la nuit tombe. C'est cliché ? La musique peut l'être, le ressentit aussi, sans que cela ne soit mal.

C'est le plaisir simple de l'écoute. Si j'aime, et j'adore même, qu'on me ballade et que l'on me trompe en musique, j'aime autant au moins me poser et écouter un disque sans avoir à réfléchir.

Se laisser porter, c'est apprécier cette production 100% fait main, ce son un peu sale caractéristique du rock garage, qui tire vers le punk rock sauce teenage, et surtout une voix chargée d'émotions, étendard vibrant d'un certain mal-être et de toutes ces interrogations qui vous pourrissent la nuit, lorsque vous étiez adolescents. Ne pas écouter si vous êtes déjà déprimés ou bien sujet à la mélancolie triste. Pour les autres, on se replonge dans ses années lycées avec plaisir.

Devinez d'ou vient l'un des meilleurs albums de l'année ? Vous n'y êtes pas du tout, il s'agit de la Nouvelle Zélande. Cette terre volcanique à la vie luxuriante abrite quelques un des meilleurs groupes du monde, pour peu qu'on se donne la peine de chercher un peu, et puis il y a aussi Ants Jeffares.

S'offrant le luxe d'une sortie ultra confidentielle, le compositeur, auteur, musicien et interprète est parti à l'assaut de l'Europe avec cet album ultra précis et pointu. Les fans de musiques mélangeant folk, alternative et rock un peu psyché seront bien sur emballés par le travail de cet homme, et c'est le moins qu'ils pourraient faire. On est bien en face de ce genre d'album qui s'écoute du début à la fin dans un silence contemplatif et qui nous arrache un "whaou" de circonstance, juste avant qu'on ne relance la lecture. Impossible de rester indifférent face à cette voix à la fois grave et fragile qui sublime les morceaux. Impossible de ne pas réagir face à cette pépite talentueuse, déjà dans mes favoris de l'année.

Aucune informations, rien, même pas une page facebook, un twitter. Qui que soit cet habitant de Minneapolis (et encore on peut mettre n'importe quoi sur son bandcamp), il à décider de partager uniquement sa musique, et de ne pas en faire la promotion, en aucune façon. C'est quelque chose que je respecte. A une semaine d'intervalle, deux albums, deux instrumentaux fortement orienté post rock et shoegaze, et une réussite à la clé. Même s'il ne ré invente pas les codes du genre, les amateurs apprécieront autant les harmonies et les mélodies que les moments plus assourdissant. C'est un album qui transpire littéralement le do it yourself, probablement enregistré dans une cave, un garage, ou bien une chambre. Comme quoi la réussite se fout bien des moyens !