Archive for octobre 2019

Dirty Sound Magnet - Transgenic

























2019
Hummus Records
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Après la demi déception du troisième album de Temples, j'ai pu largement me consoler avec l'écoute de cet incroyable groupe qu'est Dirty Sound Magnet. Imaginé d'invoquer le vieux rock psychédélique des années 1970, d'y accoler, avec inventivité et brio, des éléments très récent de math rock, avec un son un peu sale qui rappelle du garage rock. J'ai sans doute donné assez d'étiquettes pour que vous vous fassiez votre avis. Si le coté psychédélique est omni présent et fait figure de colonne vertébrale, on a à faire  à un groupe qui ne se laisse visiblement aucune limite dans l'exploration et le bidouillage. Un coté foutraque qui plait dès les première note de l'introductif "Organic Sacrifice" et son rouleau compresseur de basse/guitare qui met la barre très haut.
L'interet ici, c'est d'utiliser une musique déjà bien codé et connue, pour aborder des thèmes très récent, et rien que le nom de l'album, "Transgenic" devrait mettre la puce à l'oreille.
On y parlera du futur, de notre rapport avec la technologie, des réseaux sociaux, avec le triptyque "Social Media Girl", "Social Media Boy", et la balade "Hastag Love" qui alterne entre inquiétude et désillusion. "The Death Of Beauty", la dernière piste de l'album, est une dernière ballade en forme d'épitaphe très triste, comme son nom l'indique, elle laisse, à la fin de l'écoute, l'impression d'une vie gaché, d'un réveil matinal ou la réalité vous impact un peu fort dans la gueule et ou vous passez une heure à regarder le plafond, coller au lit, pour réfléchir. Le chant est assuré par un duo guitare/basse en totale osmose et dont le timbre fais furieusement pensé à Damon albarn, s'il avait fait ce genre de musique.
C'est sans doute l'un des meilleurs albums de l'année, j'annonce qu'il est d'ors et déjà dans mon top de l'année.



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UVB76 - SĀN

























2019
Teenage Menopause Records
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C'est deux amis qui partent en voyage en Asie et qui en ramènent un disque complètement dingue. Evidemment, Le duo breton/parisien (choisissez la moitié que vous préférez) n'en ai pas à son premier coup d'essaie et passe régulièrement dans mon radar via articles, blogs, vidéo etc etc, mais c'est la première fois que je m’intéresse vraiment à un de leurs disques.
Cette techno, puisqu'il s'agit de cela, s'arc-boute sur des rythmes martiaux très lourd, très sec et froid. Viennent ensuite différents collages sonore (field recording), parfois très subtil, parfois évident, puisqu'on parle d'un disque qui goûte l'air de son temps. On y convie donc les voix des gens rencontré ssur place, les ambiances sonores du moment, sur une urgence punk.
C'est assez compliqué à décrire, ça me fait l'effet d'un rouleau compresseur qui écrase tout sur son passage. Les beats sont ultra véner, mais ce qui est autour ne l'est pas vraiment. Ce qui ressort à l'écoute c'est une impression d'urgence et de truc parfois un peu malsain, comme une ombre indiscernable en permanence sur votre épaule. 
C'est un disque curieux, taillé pour le live, qui avance sans se pré-occuper de ce qui se trouve devant lui. Un disque étrange, qui dérange presque, malaisant à certains égards et qui pourtant s’écoute avec une sorte de fascination. Le mieux reste encore de le  voir en live avec les visuels du duo, pour expérience totale et immersive.

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Ruby Haunt - The Middle Of Nowhere

























2019
Auto Produit
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Voilà un disque aussi lent que la chute de la neige, et je n'aurais sans doute pas de meilleur image pour décrire la musique de Ruby Haunt. Le duo d'amis d'enfance commence à enregistrer à peu près vers 2015 et ne cesse depuis, avec une régularité tout à leur honneur, de sortir disques et eps à un bon rythme, en maintenant la qualité, l'inspiration et bien plus encore.
Un album sortit en août mais qui aurait bien pus le faire quelques mois plus tard, alors que va sévir  l'hiver sur ma tête. Tout ici, évoque le brouillard, le froid, la neige, le calme d'une rue au petit matin quand il à gelé. On y parle de la perte de repère de l'adolescent, du questionnement qui recouvre tout les autres, un peu d'amour, beaucoup de mélancolie et de tristesse.
C'est un disque qui doit prendre le temps de s'écouter au calme, qui se veut contemplatif, en émotions froides et chaudes qui vivent dans la langueur et la longueur. C'est infiniment beau et triste. C'est Parfait.


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The Cherry Wave - Solasta

























2019
Lamppost Records
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Un album sans pause, sans temps mort, sans coupure. Brûlant et incisif Solasta est un album qui porte en lui cette urgence typique de certains albums punk. Une demi heure et une minutes ou les espaces pour reprendre son souffle sont compté. Face à vous, un mur de guitares distordus en un brouillard bruitiste, une basse évanescente et une batterie qui claque sur le tympan, sans oublier, bien sur, son chant , presque secondaire, qui s’efface derrière la musique. C'est en somme ce à quoi on est en présence ici. L'album, et c'est agréablement curieux, transpire aussi bien la mélancolie et l'énergie. Toujours sur la corde entre explosions regardées en slow motion et contemplation, le disque donne l'impression que la vie s'écoule autour de vous bien trop vite et que vous n'en perceviez que des bribes. Déjà terminé, il est déjà temps de ré écouter ce brûlot rafraîchissant, aux genres variés qui s'amuse à emprunter au post punk, à la noise pop, au shoegaze voir carrément, selon moi, au grunge. Un disque qui accompagnera idéalement tout moment de spleen et/ou de dépression douce.


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Temples - Hot Motion

























2019
Fat Possum Records
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J'aurais adoré l'adorer, cet album, le troisième si je ne m'abuse. Mais l'évolution des goûts et des couleurs étant ce qu'elle est, j'ai petit à petit décroché. Attention, qu'on se le dise, Hot Motion n'est pas mauvais, loin de là. Seulement, il est pour moi, dans la ligne directe des deux précédents. On ne vas pas reprocher  à un groupe qui fait du rock psychédélique qu'il fait du rock psychédélique. C'est juste que j'ai eu l'impression d'entendre la suite de Volcano (2017). Qu'ils n'aient pas changé la recette ne me dérange pas, d'habitude, mais je n'y peut rien. Hormis quelques morceaux de bravoure dilués dans l'ensemble, le troisième album de Temples est une copie de son prédécesseur. Il n'est pas sans saveur, il à exactement le même gout, il s'écoute pareillement. On sent bien sur, que les mélodies ont gagné à être plus travaillées, et à n'en pas douter, il seras très bon sur scène. Certaines pistes ont le groove contagieux. 
Un plaisir égale ou mon seul regret est que le groupe soit resté dans sa zone de confort, malgré, je le répète, un album très bon dans l'ensemble, mais identique, j'espère que vous me suivez, au précédent.
Ça s'écoute quand même d'une oreille curieuse, et les fans du genre vont aimé, c'est certain, mais pour moi c'est quand même un dispensable. Temples garde quand même ma confiance et j'attend déjà le quatrième pour me faire regretter cette chronique.


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electric street queens - Thank You Good Night

























2019
Little Queenie Records
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Les gens qui manquent de second degré sont priés d'aller se faire mettre bien profond. Bon peut être pas autant que ça. Mais ici, on est dans l'objet fun. Ont fait de l'entertainement tout en se gardant bien de trop vulgariser. Militant, on l'est un peu aussi, on a choisit de laisser parler les voix féminine dans ce quatuor ou règne  la parité homme femme. Ça parle de sexe, un peu beaucoup, dans une bonne humeur poisseuse qui sent la bière, le tabac et les coups d'un soir. Sans être totalement en roue libre, cette musique garage punk réussit à ne pas trop se prendre au sérieux tout en proposant pas mal de variations sur le même thème. C'est aussi frais et sucré qu'un album de Caroline Rose, dans un genre différent. En tout cas, c'est franchement énergique, frais et bien composé. On sent un peu le disque enregistré à l'arrache, on sent que l'envie plutôt que les moyens, et c'est, parfois, mieux que tout.



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Blankenberge - More

























2019
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C'est l'album d'un genre porté haut, au pinacle, à l'essence même. Si on avait prévue la mort du Shoegaze il y à quelques années , c'était avoir mal comprit qu'un genre ne meurt pas, il retourne à l'ombre, ou à l'état sauvage. Et de l'ombre  peut jaillir une forme de lumière, un peu comme ici. C'est ce qu'a fait Blankenberge, groupe russe de St Petersbourg, sans prétention, presque dans le silence le plus absolue. More, c'est un album qui ré invente pas, non, c'est juste qu'on avait pas encore atteint ce niveau dans le genre, c'est tout. Chant féminin diaphane emprunt de fragilité, une batterie bien présente qui vient rythmer une basse copine avec deux guitares brumeuse. La musique plane au dessus du lot, vraiment sereinement.  On passe d'un titre comme "More" propice à l’introspection à un "Go" qui roule lourdement avec ses accents grunge. C'est le talent de ces cinq russes, d'avoir gardé une colonne vertébrale typiquement Shoegaze et Dreamp Pop et d'y avoir greffé d'autre genres. Le mélange brise la monotonie dans l’œuf. On sera surpris au détours d'une chanson, par un saxophone, ou bien par les accent carrément post rock d'une piste comme "Waves" qui monte lentement avant de se libérer dans un final qui brûle les yeux sur la piste suivante "Until The Sun Shine" qui déploie un mur de saturation du plus bel effet.
Un album lumineux et bourré de talent qui mérite vraiment qu'on y passe un peu de temps et que je recommande chaudement. D'ors et déjà un de mes albums favoris de cette années.

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VUKARI - aevum






















2019
Vendetta Records
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Ça ne s’appelle pas Black Métal pour rien. C'est un genre que je découvre vraiment et par petite touche depuis très récemment, je n'ai aucune référence pompeuse et obscure à faire, je ne sais pas qui règne sur ce royaume, je m'en fout. A l'image de ce très bel artwork, très évocateur, écouter ce aevum revient à faire face à l’immensité. Que ce soit celle de la vie, de l'univers, ou quoi que ce soit d'intangible mais déprimant, l'expérience s'apparente à hurler face à une tempête de flammes en croyant pouvoir l'arrêter  de sa petite voix désespéré. Ce n'est pas joyeux, mais mais ce n'est pas ce que j'ai entendu de plus triste dans ma vie. La voix se noix et se débat dans les remous permanents d'une batterie au staccato de mitraillette, de la guitare rythmique et de la  basse dans le brouillard dans le fond, quand à la rythmique, et bien elle semble faire échos à la voix. Noyé dans la masse, submergé par une lame de fond, elle lutte pour ne pas se noyer. De mon avis, un bon album, très expressif, qui aurais gagné à être peut être un peut plus concis, mais je chipote. Il faut prendre le temps de l'écouter, d'une seule traite, au calme, pour en apprécier les coins les plus sombres, et parfois y trouver un peu de lumière. J'aime beaucoup.

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Alessandro Cortini - Volume Massimo

























2019
Mute
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Amateur de musique électronique de type ambient et/ou drone, bienvenue, cet album est fait pour vous. Cela fait quelques années maintenant qu'Alessandro Cortini fait son chemin dans ce genre si particulier. Grand amateur de synthétiseurs modulaires, notamment de la gamme Buchla, il explore depuis les possibilités offertes par ses nombreuses machines.
Volume Massimo est un bon album, solide et cohérent. L'italien y décline, en huit pistes, un univers très évocateur, visuel même. Riche en émotions, la musique de Cortini prend son temps pour amener l'auditeur là ou il le souhaite. Malgré un début de disque un peu inégale qui souffre de quelques longueurs (j'entend par là que j'ai parfois trouvé ça mou), la fin du disque elle, commencée avec "Momenti", est plus inspiré et récompense votre patience avec de longues montées en puissance sonore, entrecoupé de silence.
S'il n'est pas, à mon avis, le meilleur disque de Cortini, Volume Massimo trouve sa place aisément dans une discographie bien étoffée. Il contient d'excellent morceaux ("La Storia", "Batticuore") et ravira les fans du genre et du compositeur.




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Susan - As I Was

























2019
Volar Records
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On ne sait guère trop rien de ce trio de femmes, Susan, si ce n'est qu'elles viennent toute de Los Angeles. Hormis ça, j'ai la flemme de cherché plus avant des détails ou je ne sais trop quoi. J'ai hésité avant d'écrire qu'il s'agissait d'un groupe féminin, l'époque est sensible avec le féminisme et je ne savais pas par qu'elle bout prendre le problème. L'occulter ne m'a pas parut plus judicieux que d'écrire "un groupe de fille" comme j'ai pu le lire dans dans des magazines musicaux il y à plusieurs années, ce qui m'avait déjà parut à l'époque horriblement condescendant. Ho regarder, les  nanas font de la musique, comme les mecs.
Sauf qu'en l’occurrence, elles le font bien, voir mieux.
As I Was est un album de ce que l'on pourrait qualifier de "Power Pop" , cette musique qui à le cul entre la pop à chanson et rock. Avoir le cul entre deux chaises n'est pas forcément une mauvaise chose , mais c'est  aussi un jeu d'équilibre précaire qui demande un peu de doigté.
Un peu trop pop et l'énergie des guitares se dilue dans  a mélasse, un peu trop rock et  on obtient un album mou.
Donc pas d'inquiétudes à avoir ici. L'équilibre est respecté et ces trois paires de chaussettes sur la pochette donneront envie de secouer la tête à l'écoute de ces dix pistes.
Vingt sept minutes, c'est la durée de cet album qui éclaire comme une étoile filante un matin un peu trop gris et  humide. Masquant le bruit de la pluie, il déploie son énergie parfaitement égale sur une demi heure d'écoute qui passe aussi  vite que cinq minutes. C'est pop et rock, ça ne tire pas couverture d'un coté ou de l'autre, c'est nerveux, mais tout en retenue. On sent le talent dans la composition des morceaux, certains arrangements surprennent agréablement. Sans réinventer le genre, Susan propose une relecture agréable, jamais chiante, jamais clinquante, presque sobre. Un très album en somme.

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Swik - Inertie

























2019
Bandcamp | Soundcloud

Ce soir j'avais envie de parler de tout à fait autre chose, mais genre vraiment autre chose, de totalement différent, mais le sort en décida autrement, comme souvent. Je ne connais pas Swik, je ne connais pas son travail, je ne sais pas si c'est un homme ou une femme, s'ils sont  plusieurs, ou bien s'il est seul, et je m'en fout.
L'important chez Swik, c'est l'incroyable palette sonore déployé dans l'album. C'est ce tempo moyen qui fige l'instant et l'ambiance. C'est d'arriver à faire ressentir l'émotions entre les deux oreilles de l'auditeur. Si au départ le "dub"  dans les mots clés à pu me faire peur, mes appréhensions ont été balayés si rapidement que j'ai pas vraiment eu le temps de m'en faire trop. Quelques secondes d'écoute, et cette musique organique, viscérale, emporte, plonge dans le courant, remue, remous. C'est un trip nébuleux sous les néons et les spots. C'est chaud et confortable, parfois ça démange un peu quand même. C'est indéfinissable en temps que musique, et tout les hashtags n'y changeront rien du tout. C'est définitif. C'est le disque de musique électronique (essayons tout de même), qui emprunte le rythme de la musique Dub, qui ressemble à un trip (hop) sous acide. Des voix fantomatiques s'y mêlent à de longue plages synthétiques ainsi qu'a quelques cordes vaporeuses.
C'est vivant, tiède, sa respire, ça sent, je suis cuit, fatigué, mais le sourire aux lèvres passé les dernières secondes du disque
Putain quel pied.
 

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Pyramid Thieves - Century Fader

























2019
Record Union
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Une voix profonde, presque caverneuse, tout en retenue et en sobriété, là ou certains en font des caisse  à vomir. Une musique qui invoque la new wave des 80's, un tout petit peu, mais plus généralement une synth pop moderne, douce, sobre, qui se la pète pas. Genre là, j'ai mis ça en prenant mon petit déjeuner et c'était juste parfait. C'est vraiment la voix qui fait tout dans ce groupe, sans quoi d’ailleurs, je pense que le groupe aurait été assez banale, mais sublimé par cette voix qui n'est pas sans rappelé Editors, la musique prend vraiment tout sens. Un rayon de soleil tape sur ma fenêtre, malgré la fraîcheur et le vent, je trouve que ça ajoute à la musique, alors  on se dépêche avant que l'automne soi vraiment là.
 

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Bodywash - Comforter

























2019
Luminelle Recordings
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C'est presque l'automne, si j'en crois la grisaille permanente à ma fenêtre, si j'en crois la pluie, les température sont encore douce, mais en baisse, quand je travaille de nuit, je prend un bon pull.
UNe voix douce, éthéré et féminine, sur quelques guitares aérienne, distorsion d'arrière plan, basse et batterie métronomique, c'est du shoegaze, n'en déplaise au groupe qui n'a pas voulu inscrire ce terme dans ses mots clés. Mais c'est pas que ça non plus, c'est également un disque rock et pop, qui varient les humeurs au gré de ses neufs pistes. Quelques bonnes surprises dans cet albums, qui résonne parfois d'un peu inattendue et nous surprend parfois au détour d'une transition étonnante.  On est plutôt sur quelque chose entre tristesse légère et nostalgie, donc ça peut s’écouter tranquillement.  C'est très réussit pour le groupe canadien qui signe son premier album et qui augure que du bon pour la suite !


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