Archive for octobre 2023

King Gizzard & The Lizard Wizard - The Silver Cord

 











2023
KGLW
Spotify | Deezer | Bandcamp

Il y à quelque chose de  plus aériens dans la musique des australiens sur cet album. Nonobstant que le précédent album sentait l"essence et la rouille, le désert et la magie noire, il en avait l'aspect, le gout, l'odeur donc, le bruit. Cet album ci, le je ne sais combien-ème, prend le contrepied d'un Pétro Dragonic qui se voulait rugueux et tranchant, avec un mélange de pop et d'électronic qui confine à la dance. De la dance  musique presque, avec "Set" d'abord, sonorité très 80's, rythme rapide, chant saccadé, on y dance aisément, et puis "Gilgamesh" plus sombre, presque techno, une vibration des années 90, un titre sous acide qui s'accélère au rythme des battements de cœurs des danseurs exténués. 
C'est en parfaite transparence que le groupe annonce la tonalité, posant entouré de nombreux claviers électroniques dont on sais qu'ils ne sont pas là pour faire figuration. Et ça continue avec "Swan song" encore  plus rapide, boum boum boum 120 bpm et le cœur au bord des lèvres.
Mais KGLW tire son épingle du jeu avec cette façon si particulière de composer une chanson. Le chant  y est reconnaissable, et malgré  un début somme toute classique, l'album devient vite une boite de nuit sur ses quatre derniers titres, ça va sévèrement transpirer en concert, je veux dire, plus qu'a l'accoutumé.
L'album est un régal, on y est content de retrouver ces six là dans un registre auquel ils ne nous avaient pas habituer, démontrant  une fois de plus combien ces australiens  là, prolifique comme jamais, explorent chaque continent d'un genre en y puisant  une  inspiration infinie. Reste à espérer qu'ils ne brulent pas la chandelle par les deux bouts.

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The Reds, Pinks & Purples - Murder, Oral Sex & Cigarettes

 











2023
Bandcamp

Malgré un nom que certains qualifieront de provocateur, ce court album (moins de vingt cinq minutes) n'est pas tant aussi remplie de stupre et de luxure. Ho, l'ironie. Il s'agit plutôt d'une série de chansons tristes, aux accents dream pop, qu'on écoute volontiers d'une traite. Glenn Donaldson au chant est parfait dans l'accompagnement de ces petites pépites pop, à la fois chaleureux et triste quand il le faut, il chante juste sur ces arpèges de guitares et ces rythmes entrainant, bien qu'on devine toujours à l'arrière  plan quelque élans mélancoliques, ou quelques désillusions, qui parsèment les chansons. L’exception vient de la piste cinq "Generator Show", qui tranche avec le reste, puisqu'elle est une longue montée crescendo de plus de sept minutes, qui se termine sur un arrière plan de guitare hyper saturé mais jamais agressive, sorte de long  morceau bruitiste et instrumentale, comme un homme ivre qui marcherait dans une rue la nuit, oublieux du monde. L'album se clôture sur "Late To The Party", probablement le morceaux le  plus triste et le plus  poignant de l'ensemble, véritable déchirement qui donne le coup finale, achevant de convaincre l’auditeur de la très belle qualité d'un album qui se paye le luxe de n'avoir aucune pistes en trop et  ou chaque chanson est à la bonne place et sonne juste, une très belle découverte et  un groupe à suivre à l'avenir.  

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Activity - Spirit in the Room

 











2023
Western Vinyl
Spotify | Deezer | Bandcamp

Le meilleur album de Radiohead jamais réalisé ? Ho c'est que j'aime la musique des anglais, et d'un attachement sincère et indéfectible. Tu vois cette sensation quand tu apprend un truc à ta petite sœur ou ton petit frère, à jouer aux cartes, ou à n'importe quoi d'autre, et que il ou elle se met à te battre systématiquement et sans vergogne ? C'est un peu ça ce Spirit In The Room, si ça peut aider à situer musicalement, on se trouve plutôt sur la période Kid A/Amnésiac.
Mais passer cette première impression, on aurait bien tort de les considérer comme les derniers née d'une longue  lignée de groupe se réclamant du groupe anglais. L'ont ils fait ? Je l'ignore, et pour dire vrai, je  m'en fout.
Il est de ces albums à l'ambiance tranquille, feutré, dont les bruissement de soie ne sont que des  leurres pour cacher une plus grande détresse, une plus grande souffrance.
Composer pendant la pandémie, il a obligé les musiciens  à travailler de chez eux, avec pas mal de matos électronique, de samples, de boucles. Il n’empêche pas l'apparition délicieuse d'une section rythmique très solide, qui répète sans arrêt ou presque de ces boucles hypnotiques de basse sur un tempo de sabbat de sorcière.  C'est sur ces mantras assénés nonchalamment par un chant hanté que le disque passe de l'angoisse la plus saisissante à la joie lumineuse dans des compositions qui reflètent le talent de ce quatuor new-yorkais et qui en fait, sans doute pour moi, un des meilleurs album de l'année, ne serait ce parce qu'il est dur de s'en défaire et qu'on se surprend  à le ré écouter plusieurs fois de suite, c'est bon présage.

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Secret Attraction - LP3

 











2023
Spotify | Deezer | Bandcamp

Dans l'air un parfums d'iode, de crème solaire, de sable chaud. La mer qui me lèche les pieds est froide mais je sais qu'une fois dedansa ne plus entendre que le mouvement des vagues dans mes oreilles, tout cela sera vain. J'ai des lunettes sépia car elle donne un grain de vielle photos à tout ce qui m'entoure, j'ai la nostalgie d'hier, d'avant, mais aussi de mon propre futur. Je me sens en devenir à chaque instant, je ne  me contente pas d'être, je deviens, en permanence. Tandis que j'entre l'eau me lèche les chevilles, charriant du sable entre mes doigts de pieds, des algues, et toutes ces petites choses que je ne vois pas. Mes genoux, et je peut passer mes mains dans l'écume fraiche. L'eau est calme, quelques vagues mollassonnes, et au large l'horizon se confond avec le ciel, et le soleil est blanc de craie. Ma peau est chaude en contraste avec l'eau salée qui m'arrive  à l'aine, j'accélère mon immersion et je serre les dents, le souffle court, pour passer ces quelques secondes  ou le froid vous saisis l'âme et le corps, avant de fléchir et de m'immerger un instant. Enfin seule, enfin seule. Mon corps en balancelle au gré du courant, je me recroqueville dans l'eau peu profonde, les genoux sous le menton. Un petit poisson passe dans mon champs de vision, grand comme un doigt, fin, oblongue, il m'évite d'un mouvement caudale rapide et disparait dans la turpitude vers la profondeur. Je reste immergé jusqu’à ce que mes poumons me brûlent, que mon cœur cogne et que mon cerveau me hurle qu'il me faut remonter enfin. Inhale/Exhale. Mes cheveux me collent  à la nuque,bien que courts sur les tempes. Je me laisse dériver en fixant la plage, les gens sont petits, mais bruyants, même  à cette distance.  Il y a ce garçon avec moi sur la plage, avec qui j'ai envie de faire l'amour, et je perçoit la réciprocité de cette envie chez lui. J'aime ses regards appuyés, sa prévenance et sa galanterie calculé. Je ne le reverrais pas après cet été, alors je vais en profiter, et nous aurons tout les deux ce que nous voulons.

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