2023
Bandcamp
Malgré un nom que certains qualifieront de provocateur, ce court album (moins de vingt cinq minutes) n'est pas tant aussi remplie de stupre et de luxure. Ho, l'ironie. Il s'agit plutôt d'une série de chansons tristes, aux accents dream pop, qu'on écoute volontiers d'une traite. Glenn Donaldson au chant est parfait dans l'accompagnement de ces petites pépites pop, à la fois chaleureux et triste quand il le faut, il chante juste sur ces arpèges de guitares et ces rythmes entrainant, bien qu'on devine toujours à l'arrière plan quelque élans mélancoliques, ou quelques désillusions, qui parsèment les chansons. L’exception vient de la piste cinq "Generator Show", qui tranche avec le reste, puisqu'elle est une longue montée crescendo de plus de sept minutes, qui se termine sur un arrière plan de guitare hyper saturé mais jamais agressive, sorte de long morceau bruitiste et instrumentale, comme un homme ivre qui marcherait dans une rue la nuit, oublieux du monde. L'album se clôture sur "Late To The Party", probablement le morceaux le plus triste et le plus poignant de l'ensemble, véritable déchirement qui donne le coup finale, achevant de convaincre l’auditeur de la très belle qualité d'un album qui se paye le luxe de n'avoir aucune pistes en trop et ou chaque chanson est à la bonne place et sonne juste, une très belle découverte et un groupe à suivre à l'avenir.