Archive for juin 2023

Blackshape - Blackshape

 











2023
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Le Gouffre

Pascal avait son gouffre, avec lui se mouvant.
— Hélas ! tout est abîme, — action, désir, rêve,
Parole ! et sur mon poil qui tout droit se relève
Mainte fois de la Peur je sens passer le vent.

En haut, en bas, partout, la profondeur, la grève,
Le silence, l’espace affreux et captivant…
Sur le fond de mes nuits Dieu de son doigt savant
Dessine un cauchemar multiforme et sans trêve.

J’ai peur du sommeil comme on a peur d’un grand trou,
Tout plein de vague horreur, menant on ne sait où ;
Je ne vois qu’infini par toutes les fenêtres,

Et mon esprit, toujours du vertige hanté,
Jalouse du néant l’insensibilité.
— Ah ! ne jamais sortir des Nombres et des Êtres ! 

Baudelaire.

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Slowthai - UGLY

 











2023
Method Records
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“The first album was the sound of where I’m from and everything I thought I knew,” he says. “The second album is what was relevant to me at that moment in time, the present. And this album is completely me — about how I feel and what I want to be… it’s everything I’ve been leading up to.”

Comme ça c'est clair.
On y crie, on y aime, on y pleure et surtout on y dance. Quel pied putain !

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Queens Of The Stone Age - In Times New Roman

 











2023

Matador
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Il est encore temps de fuir la chaleur orageuse qui déforme l'air. On y voit flou, les yeux brûlent et la sueur irrite le coins des lèvres. Et pourtant à ton envie d'échapper à cette brulante décharge ? In Times New Roman est peut être le meilleur album que le groupe ai jamais enregistré. J'entends et je lis que ça se discute, mais je n'en démordrais pas.
Le virage du crooner Josh Homme, âme damné et chanteur du groupe, est porté en parangon rockn'roll.
Çà fait vingt ans que les guitares sont devenues plus tranchantes chez les californiens, à mesure que la face cramoisi de soleil ou d'alcool de Josh fait le show et danse de plus belle.
La musique rampe comme une lave visqueuse sur le tympan, et jamais le groupe malgré tout, ne composa de musique plus juste. Guitare tranchante reconnaissable entre mille, contretemps, contre mesure, les solos ressemble à une voix humaine qui chante dans les aigus. Leur meilleur album, le pinacle d'une carrière assez peu prolifique ou chaque album est un chef d’œuvre. On l'a déjà dit en 2013, puis en 2017. Era Vulgaris était le plus sale, le plus sexuel, Lullabies To Paralyze le  plus sombre et torturé, soumis  à des double sens dérangeant. Et Song For The Deaf ? Et bien peut être le plus festival friendly, avec sa cohorte de tube qui soulève les foules aussi facilement qu'un évangéliste ses coreligionnaire. Qui n'a jamais vécut au cœur de la foule un rappel sur Go With The Flow n'a pas ressenti dans  sa chair la sensation de se trouver encore quelques force, encore quelques gorgé de salive et de poussière, pour une fois de plus se frotter aux autres et sauter ici et là.
Ce n'est pas la fin de la fête, c'est même seulement maintenant que ça va commencer sérieusement, avec un groupe qui va rechargé sa setlist de balles toute neuve dont chacune est assurer de faire mouche.
Et puis quoi, ici on à des cordes, quelques envolées lyriques. Et ce "Made To Parade" alors, que n'auraient pas renié les Beatles et sa fin sans fin qu'on peut étirer pour prolonger la communion ? Chaque chanson mérite un paragraphe mais ce genre d’exercices est assez vain, car plutôt chiant en vérité. On note quand même ce jeu d'équilibriste qui caractérise les derniers albums, entre héritage rock et plus de lyrisme. La voix sait se faire suave et souffle doucement sur le lobe de l'oreille. C'est un frisson qui parcoure ton cou, puis tes bras et qui sait  ou ça peut se terminer ? C'est une danse qu'on peut faire  à deux, "Sicily" c'est la bande son d'un préliminaire, le sexe est omniprésent dans la discographie du groupe, dans les textes, dans la musique, et le reste. Avec un chanteur sex symbol, malgré un visage rubicon parfois du à une descente de verres d'avant show.
Plus j'aime un disque moins je me sent  légitime d'en parler. Allez vieux pirate, allons danser tout les deux et je me tairais.

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Terzij de Horde - In One Of These, I Am Your Enemy

 











2023
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Je n'ai pas pu résister longtemps aux sirènes (de pompiers) et me revoilà pour Terzij, avec peut être l'un des artwork les plus beau qu'il m'est été donné de voir depuis très longtemps. Il y aurai beaucoup à dire à propos de cette photo, mais intéressons nous plutôt  à la musique  à laquelle elle se rapporte.
Car après tout, il n'y à que trois chansons sur ce disque, dont les deux derniers, il faut admettre font onze et quatorze minutes. Un album assez court mais dont la longueur permet l'expression de la créativité des néerlandais. S'articulant sur une base de hardcore et de black métal, la musique de la horde est tout ce que l'ont pourrait qualifier de post. C'est qu'il y à quand même un certain sens du lyrisme dans toute cette violence et ce chaos organisé. Déjà de la colère, de la rage même, dans ce chant qui vient droit des tripes. C'est rauque, ça crisse sur le tympan sans pitié. Et si après une longue  intro lancinante comme une buche qui se consume, on sentirais poindre un début de questionnement, le groupe vient tout de suite  à la rescousse en pompier pyromane pour remettre la rage au centre du village.
Trois chansons, animé par  un murs de guitares aux envolé épique, sur le mitraillage appliqué d'une batterie qui s'emballe comme une machine devenue folle. Il n'en fallait pas plus pour incendier l'oreille de l'auditeur, sans mauvais jeux de mots.
Mais est ce moi ou bien ça sent l'essence ?

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King Gizzard & The Lizard Wizard - PetroDragonic Apocalypse; or, Dawn of Eternal Night: An Annihilation of Planet Earth and the Beginning of Merciless Damnation


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2023
KGLW
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Si les chroniques de l'apocalypse avait une bande son , elle pourrait être cet album. Ce n'est pas, loin de là, la première fois qu'un groupe produit une œuvre dépeignant  un futur dystopique ou l'homme à complètement foutu en l'air la planète, ou la lois du plus fort est devenu la norme. La fin de la civilisation est une vielle marotte, dans la littérature, la musique  ou le cinéma.
Les australiens, dont on sait l'incroyable productivité, on décidé repasser par la case métal pour cet album. Ce métal heavy qui fleure bon les 80's, cette musique qui colle, coule, cette musique volcanique brulante. Ils rejoignent le club des groupes qui ont fait  un album sur la fun du monde.
C'est par litre que fuit la sueur, chaque pores dilaté dans une odeur d'octane enivrante qui prend la gorge.
C'est la fin du monde façon Max le Fou, car la référence est usée, mais je l'emploi juste pour que le commun des mortels ait une  image de l'ambiance collante de ce disque.
Collant comme de la graisse à moteur sur la peau, salissant comme une flaque d'huile de moteur mêlée de rouille. Les guitares se font lourdes, la disto est grave,  faite trembler les basses. C'est le retour des solos épiques, cheveux collés aux visages par la sueur, la peau tannée par  un soleil agressif. C'est le rumble d'une batterie folle qui semble avoir quatre bras.
Il y dans les yeux de ce saurien toute la détresse d'un monde qui s'est effondré et le mépris souverain d'une entité qui sait qu'elle est au sommet de la chaine alimentaire. C'est une humanité réduite à la portion congrue, faisant tourner des machines dont elle ignore le fonctionnement, et dont elle appelle  à la guerre. Bref, on va respirer de la poussière et avoir du sable dans les bottes.
Et toute la tribu va psalmodier en cœur et en transe.
Motor Spirit...Motor Spirit...Motor Spirit...Motor Spirit...

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H.Hawkline - Milk for Flowers

 











2023
Heavenly Recordings / [PIAS]
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L'album est  sobrement rangé dans la catégorie "pop". Ni plus, ni moins. Cette sobriété dans la désignation m'a plut dès les premières seconde de la premières pistes, car l'adage ne dit il pas less is more ?
Il y à du Bowie chez cet homme. Toute proportion gardé évidemment. Et peut être qu'il se revendique de Bowie, ou pas du tout, je n'ai pas vérifié. 
Quoi qu'il en soit, il y a beaucoup d'imagination dans ce cheminement pop de quarante cinq minutes. C'est calme, c'est très calme, c'est presque reposant, nonobstant la mélancolie des thèmes abordés, très personnel. J'ai cru comprendre qu'il s'agissait pour l'irlandais de son disque le plus personnel et sensible. Et de fait, on y entend bien une fragilité inédite  dans la tessiture.
L'album est d'une lenteur que je trouve bienvenue, après avoir écouter beaucoup de chose rapide, j'étais prêt à ce calme, j'étais réceptif à ce lent balancement de l'âme. C'est parfois juste un piano voix, c'est parfois un peu de saxophone, un peu de claviers, mais ça reste simple et c'est tout à fait bien comme ça.

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Chaz Knapp & Mariel Roberts - Setting Fire to These Dark Times

 











2023
Figureight Records
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Pour un peu on en pleurerait. Non pas que ça ne soit pas le but, non avoué, caché, secret ? Car quel douce mélancolie ne manquera pas de saisir le cœur de l'auditeur, avant de le plongé dans un abîme vide et froid.
C'est un voyage au cœur du Tartare qui hante ce disque. Le violoncelle semble parfois devenir une voix humaine que déchire un cri, tandis qu'a d'autres moments, c'est à grand renfort de vif attaque sur l'instrument qu'instille un pur climat d'angoisse, surtout triplé par ces bourdonnement en fond sonore qui ne laisse aucun répit. Le disque ne veux pas que l'on se sente  à l’aise, et même quand tout semble aller pour le mieux, et bien il pleut sur nos gueules.c Il y à bien quelques rayons de soleil pour caresser une joue froide, mais ils sont rares, ont les apprécie d'autant plus.
L'osmose entre Chaz Knapp et ses claviers électroniques, et Mariel Roberts et son violoncelle est totale. Les deux semblent dialoguer, échanger, se renvoyant sans cesse la balle dans un jeux de création fécond.
Un album à l'ambiance inquiétante qui laisse libre cours à l'imagination, avec une dimension cinématographique évidente, ne reste plus qu'à se jouer le film dans sa tête.

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Glassing - Twin Dream

 











2021
Brutal Panda Records
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"Twin Dream, the third full-length offering from Austin, TX multidimensional trio GLASSING, is a sonic mirror of our era and nothing short of immense. Ranging from grim to hopeful to destructive to cathartic, oftentimes all within a single song, GLASSING channel multifarious energies that delve deep into the Underland while simultaneously exploring the celestial. Elements of post-hardcore, black metal, noise rock, ambient, shoegaze, and doom swirl together to create a rich palette of mood and textures across 11 tracks that ruminate on splintered realities, altered consciousness, and esoteric philosophy.

Twin Dream was recorded with Andrew Hernandez (This Will Destroy You, Balmorhea, The Sword, Mammoth Grinder) in a remote Texas studio replete with crumbling infrastructure and the ghosts of country troubadours echoing amongst the walls. While the world burned on the outside, the music took on an entirely new meaning and those that survived the nightmare were left with a newfound sense of hope amongst the bleak reality. Twin Dream is the archetypal soundtrack to these end of times."


Mangez en, c'est si bon.

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Glassing - Light and Death

 











2017
Pax Aeternum Records
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Voici donc la pièce à l'origine du mal. Voici la pièce à conviction numéro 1. L'objet de toute la violence naïve et juvénile dont est capable  un groupe qui se réclame  à la fois des genres doom, black métal, sludge et hardcore. J'aime entendre ces guitares si saturées crisser sur mon tympan. Les basses poussées à 11 soulève les tripes. Et quand au chant, et bien disons  qu'on en à pour son audition. C'est qu'il est surtout et avant tout post. Ne serait ce que par cette pochette, cette photographie à l'ancienne qu'on imagine pas  illustrer autre chose, sinon un album de  métal ambient, ce qu'il ne manque pas d’être à l'occasion.
J'ai bu en l'écoutant une bouteille de cote du Roussillon qui s'appelait "Ivresse des sens (2021)", il à un parfum d'ylang ylang dans le nez, très rond, tannique mais pas trop, et une finition de fruit noires sur la langue et le palais, comme  une compotée. Il est foutrement excellent, et ainsi en est il aussi de ce Light and Death, le premier album de glassing, dont je soupçonne qu'ils soient parmi les premiers rejetons de Deafheaven (la filiation semble assumé par le groupe d'après ce que j'ai compris). Disont le Deafheaven de "New Bermuda" peut être, c'était en 2015, une éternité de mouvements d'eaux en tout genre  ont secoué cette sphère depuis.
Je m'étonne encore, et j'espère jusqu’à ma mort, qu'une telle musique puisse sembler à la fois si fragile et si violente. Les hurlements du chant, ou bien est ce le contraire, il est difficile de différencier la douleur de l'extase, tout est trouble. Tantôt serein, tantôt cavalcade, l'album est par moment abyssale de profondeur, aussi lourd qu'une chape de plomb, et à d'autre, il me semble presque flotter sur la cime d'un nuage. Light and Death ce veut un maelstrom d'émotions contradictoires qui joue de l'auditeur en le baladant au gré d'un chemin qu'on est bien obligé de suivre, mais avec le sourire , en définitive.

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Glassing - Spotted Horse

 











2019
Brutal Panda Records
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Wow! On à pas finit d'en entendre parler de celui la. Correction, je n'ai pas finit d'en parler, parce que ça fait un moment que je regarde plus les statistiques. Je prêche dans le désert, là ou sont les vrais croyants et/ou amateurs de musique. ET non il ne s'agit pas d'élitisme, je vous vois venir. Je n'étais pas encore dans le désert quand ce disque est sorti, je n'étais pas prêt, mon esprit n'était pas prêt. Je marchais encore pieds nus dans l'herbes tendre et grasse, mon corps étais gorgé d'eau, je n'avais pas connu la soif.
A présent je suis assoiffé, horriblement assoiffé, d'une soif inextinguible que rien ne peut ou semble rassasié. Je vais par crêtes et dunes, marchand sous un soleil implacable, ma peau me brûle, la sueur me brule les yeux et irrite un milliers de petites plaie sur mon corps. J'ai tant soif, je cherche péniblement la musique qui pourra m'étancher un instant, et dans cet instant pourtant, j'ai en esprit la soif qui arrivera, aussi sur que le jour succède à la nuit et que ma quête est sans fin.
Ainsi donc il m'a fallut entrer dans le désert comme en sois même, il m'a fallut me discipliner. Au début je courrais, je trébuchais, je tombais. Maintenant mon esprit est plus discipliné, plus calme, même s'il m'arrive encore que mon cœur s'emballe à l'écoute des premières mesures d'un disque. Maintenant je marche, calmement, lentement, je progresse d'un pas serein et tranquille, et ainsi j'arpente le désert avec mesure. 

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Woods of Desolation - The Falling Tide

 











2023
Season of Mist
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J'aurais tout essayer aujourd'hui, il n'y eu que celui ci qui trouva grâce à mes oreilles parce que pourquoi pas. J'ignore quels affects souterrains me poussèrent dans sa direction, même si je sens bien que récemment mes gouts semblent me pousser vers ce genre de productions. Balloter par mes affects comme Ulysse par le caprice de dieux mesquins,  il me semble que j'incline vers une forme de musique un peu plus extrême. Le moi du lycée avait fixé sa limite à Gojira dans l'audible, et  pour longtemps, et sans doute à l'époque aurais je vomi une telle musique. Et nous déroulons le fil de l'histoire, la généalogie musicale se fait, parfois clair, parfois brumeuse. C'est peut  être la claque Deafheaven pour moi en 2013 qui ouvrit la porte ? Il faut bien commencer par un bout. Après tout, je suis venu à Philip.K.Dick par Bernard Werber. Aujourd'hui j'ai l'intégrale de K.Dick chez moi et j'ai vendu ou donné tout mes Werber, je ne peut plus lire  une ligne du français sans souffler très fort par le nez d’exaspération.  J'aime toujours Gojira pour autant, mais me sens plus proche de Deafheaven.
Bon il s'agit quand même de Woods of Desolation, un groupe qui à un peu d'expérience, et comme qui beaucoup, je découvre seulement maintenant via son dernier album.
The Falling Tide vogue vers la ou le vent souffle. La production est impeccable, l'orchestration est efficace et puissante et le chant est émotionnellement chargé, on est quand même sur une nuance de black métal. J'emmerde les puristes, j'en ai été un, j'en suis revenu.
Franchement, j'aime. J'ai pu écouter que ça aujourd'hui. J'ai du supprimer une quinzaine d'album de bandcamp en tentant d'écouter des choses que j'avais mis de cotés, et  lui je l'avais déjà sous l'oreille, et j'ai pu écouter que ça. La vérité ne m’intéresse pas, je veut juste encore trainer les tympans sur ces murs de guitares, sur ce duo basse batterie fusionnel et sur ma laisser émouvoir par le chant dans cet assemble de cathédrale sonore traversé de lumière.

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Seabuckthorn - Inlandscape

 











2023
Fluid audio
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La lenteur de cette musique est fascinante. Andy Cartwright compose seul, principalement, armé de quelques guitares dont ils aime pousser les limites, il enregistre sur des cassettes audio, fait des boucles, et  puis il invite  un tas de copain à venir jouer avec lui. Qui vient avec son saxophone, son violon, son tuba, sa clarinette ou son trombone. Des guitares dont on caresse les cordes avec un archer, ont ce son caractéristique, comme un gémissement déchirant, ou bien un cri de joie.
La musique de Seabuckthorn s'inscrit dans la longueur, regardant explicitement vers le lointain. C'est le genre de composition qui ne manqueras jamais d'évoquer des grands espaces naturels, du genre dont on sait bien.
N'avons nous pas , à l'écoute, imaginé ces plaines où ondoient l'herbe sous le vent ? N'avons nous pas marché sur cette plage constellé de galets, n'avons nous pas regarder notre reflet dans une flaque ou se cachait des crabes et quelques tout petit poisson, n'avons nous pas glissé sur ces algues bruns et épais, et au détour de notre pérégrination, n'avons nous pas ramasser ce fossile, témoin de plusieurs  millions d'années de changement ? N'avons nous pas regardé la ville de loin, à la fois dégouté et fasciné, alors que la bruine nous cinglait le visage ? Ces odeurs et ces sons humain ne nous ont ils pas fait peur ? N'avons nous pas blêmit dans le crépuscule, et pleurer  à l'aurore ? Oui, tous.

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Beach Fossils - Bunny

 











2023
Bayonet Record
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Dire qu'on l'attendait serais un euphémisme. J'assume de dire que Beach Fossils est probablement l'un des meilleur groupe de pop rock en activité. On y retrouve avec délice cette musique aérienne, mélodieuse, caractéristique des new yorkais. Avec Bunny, c'est une fois de plus le retour en grâce du genre bedroom pop, à savoir cette musique qu'on écoute seul, dans sa chambre, soit en lisant, soit en fixant le plafond l'air absent, perdu dans nos pensées. Le travail sur l'écriture des chansons est sans doute à ce jour le plus intime, personnel et vibrant que le groupe délivre. On y parle de paternité, de lutte contre la maladie ou bien de la joie toute simple de se trouver avec des amis. Ces choses banales dont est faite l’existence et mis en abîme par un groupe au sommet de son art.
Tout semble gloomy sur cet album, ou l'on évolue au sein d'une brume lumineuse, éboulit et chancelant. Car une fois de plus, les compositions du groupe sont juste lumineuse. De cette lumière métaphorique bien sur, qui peut saisir le cœur à l'écoute des onze gemmes qui constituent ce disque.Bunny est un hymne  à la vie, avec ses cotés sombres, ses peines, ses larmes mais aussi ses rires, ses  joies simple de l’existence qui plurent tant à Nietzsche qu'il en fit des ouvrages.
Qu'on se fit peu à l'expression du lapin de la pochette du disque, est il heureux  ou inquiet, surpris même ? Il représente bien l'état d'esprit qui règne sur cet album, pris dans les émotions contradictoires qui nous traverse et nous affecte ne serait ce que dans une seule journée, avec peu ou toute intensité. Il est la bonne expression de ce qui nous arrive, lorsque nous sous trouvons balloté ici et là par nos affects et nos émotions, barreur d'une embarcation qui lutterait  pour ne pas couler.


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BRUIT ≤ - Apologie du temps perdu, Vol. 1


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2023
Bandcamp

Le vieil homme me regarda droit dans les yeux, un regard sans crainte apaisé, pas résigné, y brulait encore, on le sentait, une flamme, ou une braise sous les cendres, qui ne s(éteindrait qu'a sa mort. Simplement, il y avait un age  ou même les plus résolu se sentent gagné par la lassitude. Certains vivent le calvaire de Sisyphe, d'autres arrêtent tout simplement, la flamme baisse en intensité, devient une flammèche, une étincelle, une scorie. 
"C'est que dès l'école on éduque les gens à être de bons citoyens qui ne renâcleront pas trop, qui gueuleront pas trop." Il rit en prononçant ces derniers mots, comme gêné par ses propres paroles. Il reprit.
"Mais vivre c'est pas bosser comme un dingue, métro boulot dodo ... C'est pas vrai ça c'est pas vivre, c'est être esclave, mais pas vivre.
Pour moi j'ai qu'une vie, c'qui m'importe c'est de la vivre.Si je la vie mal ça regarde personne que moi, la vivre bien c'est pas avoir de l'argent, la vivre bien c'est vivre !"
Un éclat nouveau brillait dans le regard de l'homme, quelque chose d'ancien semblait palpiter, irriguer ce corps marqué et usé par une vie de labeur, plus vif, le teint plus rouge, comme un printemps de cœur. 
"Prendre son temps, boire un verre, discuter comme on fait  maintenant, rien foutre ! Perdre son temps c'est la plus merveilleuse façon de le gagner ! Alors les gens qui disent que le temps c'est de l'argent c'est pas vrai ça ! Mais perdre son temps c'est fabuleux tu rêves, tu te laisse allez ..."
Et son regard se perdit dans le rêve, et je n'osais pas le réveiller.

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