2017
Pax Aeternum Records
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Voici donc la pièce à l'origine du mal. Voici la pièce à conviction numéro 1. L'objet de toute la violence naïve et juvénile dont est capable un groupe qui se réclame à la fois des genres doom, black métal, sludge et hardcore. J'aime entendre ces guitares si saturées crisser sur mon tympan. Les basses poussées à 11 soulève les tripes. Et quand au chant, et bien disons qu'on en à pour son audition. C'est qu'il est surtout et avant tout post. Ne serait ce que par cette pochette, cette photographie à l'ancienne qu'on imagine pas illustrer autre chose, sinon un album de métal ambient, ce qu'il ne manque pas d’être à l'occasion.
J'ai bu en l'écoutant une bouteille de cote du Roussillon qui s'appelait "Ivresse des sens (2021)", il à un parfum d'ylang ylang dans le nez, très rond, tannique mais pas trop, et une finition de fruit noires sur la langue et le palais, comme une compotée. Il est foutrement excellent, et ainsi en est il aussi de ce Light and Death, le premier album de glassing, dont je soupçonne qu'ils soient parmi les premiers rejetons de Deafheaven (la filiation semble assumé par le groupe d'après ce que j'ai compris). Disont le Deafheaven de "New Bermuda" peut être, c'était en 2015, une éternité de mouvements d'eaux en tout genre ont secoué cette sphère depuis.
Je m'étonne encore, et j'espère jusqu’à ma mort, qu'une telle musique puisse sembler à la fois si fragile et si violente. Les hurlements du chant, ou bien est ce le contraire, il est difficile de différencier la douleur de l'extase, tout est trouble. Tantôt serein, tantôt cavalcade, l'album est par moment abyssale de profondeur, aussi lourd qu'une chape de plomb, et à d'autre, il me semble presque flotter sur la cime d'un nuage. Light and Death ce veut un maelstrom d'émotions contradictoires qui joue de l'auditeur en le baladant au gré d'un chemin qu'on est bien obligé de suivre, mais avec le sourire , en définitive.