2023
KGLW
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Si les chroniques de l'apocalypse avait une bande son , elle pourrait être cet album. Ce n'est pas, loin de là, la première fois qu'un groupe produit une œuvre dépeignant un futur dystopique ou l'homme à complètement foutu en l'air la planète, ou la lois du plus fort est devenu la norme. La fin de la civilisation est une vielle marotte, dans la littérature, la musique ou le cinéma.
Les australiens, dont on sait l'incroyable productivité, on décidé repasser par la case métal pour cet album. Ce métal heavy qui fleure bon les 80's, cette musique qui colle, coule, cette musique volcanique brulante. Ils rejoignent le club des groupes qui ont fait un album sur la fun du monde.
C'est par litre que fuit la sueur, chaque pores dilaté dans une odeur d'octane enivrante qui prend la gorge.
C'est la fin du monde façon Max le Fou, car la référence est usée, mais je l'emploi juste pour que le commun des mortels ait une image de l'ambiance collante de ce disque.
Collant comme de la graisse à moteur sur la peau, salissant comme une flaque d'huile de moteur mêlée de rouille. Les guitares se font lourdes, la disto est grave, faite trembler les basses. C'est le retour des solos épiques, cheveux collés aux visages par la sueur, la peau tannée par un soleil agressif. C'est le rumble d'une batterie folle qui semble avoir quatre bras.
Il y dans les yeux de ce saurien toute la détresse d'un monde qui s'est effondré et le mépris souverain d'une entité qui sait qu'elle est au sommet de la chaine alimentaire. C'est une humanité réduite à la portion congrue, faisant tourner des machines dont elle ignore le fonctionnement, et dont elle appelle à la guerre. Bref, on va respirer de la poussière et avoir du sable dans les bottes.
Et toute la tribu va psalmodier en cœur et en transe.
Motor Spirit...Motor Spirit...Motor Spirit...Motor Spirit...