Archive for avril 2020

Alice Dodo - Empty Shelves























2020
Spotify | Deezer | Bandcamp

Moins aigu que son prédécesseur, assurément. Ce manque d'attaque, là ou l'autre était clairement inscrit dans la vague, encore vivace, de la new retro wave (hum hum). On en est pas encore à tout jeter au niveau de l'héritage, certains morceaux sont encore clairement genrés , même si c'est un gros mots en 2020. On s'autorise, quand même, quelques extravagance, quelques aventure du coté de l'ambient bittersweet, c'est à dire que selon l'humeur de l'auditeur, on trouveras ça lumineux ou sombre. L'idée de l'album , composé au début de la pandémie, est de mettre en musique ce sentiment, maintenant incongrue, de se retrouver seul avec soi même. Cela fait peur  à pas mal de gens, là ou la fuite en avant ( travail, alcool, drogue, sexe ...) est la norme, dans ne vie rapide, pour justement ne pas avoir à trop penser, à demain, au crédit de la bagnoles, aux courses, aux gosses, et surtout au sens de sa propre existence. 
Une phrase en anglais, sur la page bandcamp de l'album, donne ainsi clairement le ton sans laisser de place à l'interprétation, ou si peu : "We were left at home amidst wandering memories and bitterness"
Que l'on peut traduire presque littéralement par "Nous avions été laissé à la maison au milieu de souvenirs errants et d'amertume".
Dont acte en musique. Une impression  renforcé par un artwork claustro-phobique, une métaphore  pour l'esprit laisser à l’abandon qu'on re découvre soudain à la faveur d'un confinement qui laissera des traces pour certains.


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Ocoeur - Everything
























2020
n5MD
Spotify | Deezer | Bandcamp

Album lent et contemplatif, Everything s'apprécie dans la longueur, de celle, qui comme fut la mienne, dura le temps d'une nuit de travail, entre autoroute solitaire et chemins de campagne. Au détour d'un virage et d'une nappe de brouillard, j'y croisais, selon l'heure à laquelle je passais, renard, chevreuil, biche, loir, chouettes et hiboux, et parfois même, je passais au pas, appréciant une famille de sanglier qui creusait la terre sur le bord. Avec le début du printemps, c'est toute une gamme d'odeurs qui s'offre à qui veut bien les sentir. Dans le noir presque total, éclairé devant par les feux de la voiture, une odeur tiède d'humus, de feuilles, d'herbes, de fleurs, porté par une brise légère balaie l'habitacle du véhicule. Si ce n'est, à ces heures indue, quelques rares véhicules, la solitude de la nuit est l'écrin parfait dans laquelle cet album magnifique s'écoute, porté par le ronronnement du moteur, on s'y coule volontiers.
Favorable à quelques introspections, Everything tire vers la langueur dans ces morceaux entre ambient et électronique. Il est plein de choses fugaces, cachées, qui ne se découvre qu'a l'audition attentive des pistes. Il n'en est pas moins beau, très beau, probablement le plus beau que j'ai écouté depuis le début de l'année, car je finis toujours, au fil de mes  nuits, par y revenir au moins  une fois, surtout entre deux et quatre heures du matin. Et pourtant, la musique d'Ocoeur est chargé de lumière. Pas de l'éclat aveuglant de certain disque qui semblent avoir été composés au cœur d'une étoile, mais plutôt d'une lumière douce, qui éclaire suffisamment pour qu'on y vois, mais pas pour éclairé tout le chemin, qui lui reste à découvrir, encore et encore, à l'écoute de ce disque.

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