2019
Lemon Records
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En voilà un disque bizarrement inclassable. Et par inclassable, je ne veux pas dire qu'il entre pas des des cases, c'est que justement, il rentre dans trop de cases. Incasable devrait on dire. Imaginer un long tripe halluciné, chaud et lumineux. Un tunnel de lumière et de musique noisy. Imaginons une basse et une batterie qui répéteraient les mêmes motifs musicaux en boucles, comme des mantras. Une guitare folle à lier, possédée, qui hurle et tantôt murmure, mais qui broderait à l'infini sur la colonne de sa section rythmique ? Une musique étrange qui côtoie krautrock, space rock, rock progressif, rock psychédélique et même, oui, du drone rock, car ça existe. Tout ça en cinq pistes et quarante six minutes lascive, sexuelle, agonisantes, les yeux vides et l'esprit trop plein de drogues. Impossible de ne pas imaginer écouter cette musique à minima allongé dans un canapé, ivre, mais juste assez pour ouvrir les limites de la conscience, d'avoir l'intuition de l’existence, et évidemment, de tout oublier.
Freak Mammal est un disque riche, dense, qui se laisse apprivoiser au fil des écoutes, qui se découvre par petit coup de reins. C'est un disque univers qui mérite de s'écouter au moins une fois. Vous aimerez ou bien vous détesterez, mais il ne laisse pas indifférent, c'est à minima ce qu'on peut attendre d'un disque aussi brillant.