Rover - Eiskeller

 











2021
Cinq 7/Wagram
Spotify | Deezer

Dans son ouvrage "Mythologies", Roland Barthes dit qu'il y a deux ressorts principaux en critique d'art : Dire que l'œuvre est tellement génial qu'on à pas les mots pour la décrire, ou alors dire que, finalement, on a rien compris à ce que l'on écoute, ce que l'on à lu ou vue. Ce dernier ressort peut être inconscient, il s'exprime alors de la façon suivante : l'auteur de la critique y avoue à mot couvert, ou sans même en avoir conscience qu'il n'y comprend rien, et ainsi il se rapproche de son lectorat en disant en somme "je n'ai pas compris, vous n'allez pas comprendre, je suis intelligent et je n'ai rien compris, si vous n'y comprenez rien, c'est que vous êtes aussi intelligent que moi, en somme".
Bien sur j'ai résumé les trois pages de son cheminement intellectuel pour essayer de vous en livrez la moelle, mais dans le principe, je suis entièrement d'accord. Le premier ressort est un acte facile, presque fainéant, et le second est une panique exprimer en mot face à une œuvre dont on ne comprend rien, ou alors que l'on feint de ne pas comprendre, quand elle revêt des atours politique ou philosophique.
Il m'est arrivé, souvent, d'utiliser l'une et l'autre.
Quand à Rover ? Et bien le troisième album est très bien, comme ceux d'avant, un peu différent pour ne pas être ennuyé mais suffisamment reconnaissable pour ne pas effrayer les fans de longues dates. C'est toujours ce délicieux mélange de pop et de rock, avec cette vois grave et suave qui fait le petit plus du chanteur. J'ai dit qu'il était très bien, ni plus ni moins, alors suis je dans la facilité ou bien dans l'incompréhension inconsciente et/ou feinte ?   

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