C'est en errant au hasard dans les actualités deezer à la recherche d'un album à chroniquer que je suis tombé sur cet album, Slave Ambient, troisième album (mais quatrième production, il faut compter un EP) du groupe The War On Drugs. Pourquoi ai-je cliqué, je n'en ai aucune idée. Peut être les mots "war" et "drugs" ont ils excité mon inconscient.Le fait est qu'il m'aura fallu près d'un mois pour apprivoiser cet album. Au début réticent envers cette musique dont je n'ai pas l'habitude, je l'écoute aujourd'hui avec plaisir.
La musique de cet album pourrait être qualifié de folk, indie, pop, planant, et j'en passe. On a même parlé de "driving music". Personnellement, si l'on devait absolument attacher cet album à quelque chose en rapport avec conduire, ce serait à une video en accéléré de la circulation nocturne d'une mégalopole, mais en aucun cas à un road trip. Attachons nous ici à décrire et non à classer.
La musique fait l'effet d'une bulle. Elle enveloppe et coupe du monde; si bien qu'on ne sait plus si c'est lui qui va plus vite ou nous qui avançons au ralenti.L'effet est produit par un scintillement sonore de clavier et de guitare et une voix planante et légèrement nasillarde qui rappelle Bob Dylan (influence que le groupe revendique, voir les chansons Brother et I was there). Alors que ce maelstrom luminophonique nous fait décoller, la batterie et la basse, tantôt lente, tantôt un peu plus lourde, nous ancrent irrémédiablement au sol. L'être est partagé entre son attachement à la terre et le désir de s'élever. Absolue dualité qui nous enferme dans cette fameuse bulle, face à nous, face à nos contradictions, hors du monde. Pascal s'en serait tiré une balle dans la tête.
En somme un album compliqué mais que je suis fier d'avoir réussi à apprécier.
Enjoy it.