2011
Mute Reccord
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On continue de taper un peu dans les disques de 2011 quand même, parce qu'on ne peut décemment pas affirmer avoir fait le tour d'une année plutôt riche sur le plan musical. Apparat, donc, nous régale d'un disque de quarante huit minutes et dix chansons. Ça oscille entre synth-pop et électronique mais sans jamais tomber dans le schéma type commercial pourri dont on nous abreuve à longueur de journée. Ici, on se situe plutôt sur la ligne de fracture entre un Thom Yorke et le groupe Archive. Chaque chanson est arrangé au millimètre avec un soin particulier, enrichie de texture très dense qui en fait une musique sophistiquée, et qui, pourtant, va droit au but et fait appel à des sentiments très basiques. Car la musique d'Apparat est toute emplie d'un spleen particulier. Ici, on se situe légèrement en retrait de la dépression, l'album distille plutôt une mélancolie à laquelle il ne faut pas essayer d'échapper, mais au contraire y plonger corps et âme sans se poser de questions. Si l'on peut trouver l'album redondant aux premiers abords, c'est pour mieux se laisser surprendre par la richesse de ses mélodies, et si il ne change pas de ton durant son cheminement , c'est pour mieux explorer en profondeur les méandres de la tristesse humaine afin d'en tirer la substance et qu'a la fin, on ressorte de son écoute apaisé et tranquille, comme guéri, mais pour mieux y replonger encore.
7/10
Ils en parlent : Musique Indie, Les Inrocks, Chroniques éléctroniques, Pop Revue Express