Archive for février 2025

Mogwai - The Bad Fire












2025
Rock Action Records
Spotify | Deezer | Bandcamp

Je connais peu Mogwai. Et The Bad Fire est leur onzième album, c'est dire si j'accuse un retard béant. C'est beaucoup pour un groupe dont je sais tout de même qu'il fait autorité dans le Landerneau de ce genre si particulier que j'affectionne tant. Il s'agit bien sûr de ce mélange flou et opaque entre rock progressif et shoegaze, et parfois même un peu de musique électronique s'invite par effraction par la fenêtre.
Comme souvent avec Mogwai (et je n'ai pas tout écouté) On est là toujours entre la mélancolie un peu amère, les moments de contemplation, et carrément la tristesse confinant au désespoir. Ces crescendos de guitares qui se terminent en déluges sentent la pluie qui bat le visage et les cœurs blessés par la vie. Peu de paroles, une fois de plus, quelques phrases ici et là, ce n'est pas par le logos que ça se passe. C'est une musique qui parait presque douloureuse à l'audition, tant elle semble en être le fruit.
Heureusement, un disque déprimant peut aussi être un bon disque, voir un très bon disque.
Pas sûr qu'on le réécoute quand les beaux jours reviendront, mais en attendant, il reste quelques mois de froid et de pluies grise pour le savourer jusqu'à l'excès. 

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Last Train - III

 











2025
Spotify | Deezer

J'ai appris que le groupe était français en lisant des chroniques sur d'autre blog plus joli et plus sérieux que le mien. Ce n'est pas que ça compte d'ailleurs, mais s'il fallait s'enorgueillir qu'un peu, eh bien, on n'aurait pas à rougir de le faire.
L'album est le troisième du groupe, auquel il donne sobrement son nom.
Ce qui frappe de prime abord, c'est cette bouche. Parce que ce qui attira mon regard avant même d'écouter une seule note de l'album, ça a été cette bouche. Bouche qui hurle ? Qui rit ? Le rictus qui la déforme n'est pas clair sur la raison de cette déformation, mais on peut intuiter une émotion violente, de celle qui affecte le corps pour de bon.
La musique de Last Train affecte le corps aussi. Elle ne fait pas hurler, ni rire, elle est plus pernicieuse, plus insidieuse. Elle s'infiltre dans la tête par les oreilles. Cette musique rock dans son adn qui se paye le luxe d'assumer les influences de groupes comme Nine Inch Nails, et pour le meilleur. Ce n'est pas du plagiat, c'est un hommage.
Alors oui, on va écluser les poncifs de merde. C'est parfois violent, c'est parfois calme et détendu, mais toujours une tension demeure dans ce disque. Il est équilibré, très bien même.
Le rock s'y fait tantôt incisif, tantôt rugueux, de même que le chant, qui souffle le chaud et le froid sur nos oreilles, alternant entre cris primaire et murmures doucereux.
Enfin merde, je sais qu'il est bien l'album, je ne sais pas comment vous le dire mieux. Voici deux extraits pour vous convaincre que c'est déjà l'un des meilleurs albums de l'année.
De toute façon personne ne m'écoute, et je n'ai jamais écrit que pour moi. 

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MIRAR - Ascension

 











2025
Spotify | Bandcamp | Deezer

Bah, je ne vais pas me mentir, ce n'est pas du tout ce que j'écoute d'habitude. L'une des premières choses auquel j'ai pensé, c'est bande originale du jeu DOOM, mais la référence me parait trop facile tant elle semble évidente. N'empêche, on s'y verrait bien, fendant des légions de démons à grands coups d'épée, sautant sur les parois au mépris des lois de la physique.
La seconde est peut-être ma lecture encore récente, et pour la première fois, de Dante Alighieri. Il se serait être question de faire un commentaire sur l'œuvre du florentin, mais cette histoire d'amour plus forte que la mort à l'attrait universel de tel récit, qu'il m'emporte, moi en tout cas, avec son héros.
Mais Ascension ne serait être catalogué, ou mal, ou partiellement.
C'est violent, très. Ça l'est pour moi. J'ai rarement l'habitude d'écouter quelques chose d'aussi agressif, d'aussi incisif, et surtout d'en resté béat, et surtout de l'écouter du début à la fin sans pause. J'avais envie de tout casser, j'ai écouté fort, j'ai eu mal à l'oreille comme après un concert trop près de la scène, mais j'étais content de l'avoir fait.
Ce déluge de guitares syncopées, de batterie métronomée à la mg42 , qui forme la base de l'album, ne sont pourtant pas ce qui en fait son principal attrait.
J'ai trouvé le talent du duo français dans une science du rythme, loin de n'être qu'un long monologue de staccato à faire suer, qui sait surprendre l'auditeur et toujours se renouvèle.
Mais essentiellement, les arrangements sont les plus dignes d'intérêt. Outre de très nombreuses références à la musique classique, une utilisation de piano, de cordes parfois, on s'y émerveille de l'utilisation de plages de synthés, on y dose les silences, et toute la musique de de MIRAR respire, et nous laisse respirer. Tout l'album s'équilibre naturellement entre la force de frappes de ses guitares hurlantes et ces mélodies qui le parcourent de long en long et qui lui donne cette facette épique qui en fait son charme.

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