2024
Domino Records
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Sous vin rouge et codéine, c'est pas mal, avec un décontractant musculaire pour bien emmener la chose en douceur. Douceur dont il est question dans l'album, au même titre, quand même, qu'une certaine intensité dans la musique. J'ai bien conscience qu'il est un peu redondant de parler de l'espace dès qu'on écoute un peu d'élécro douce, mais sinon comment expliquer que cette musique m'évoque systématiquement de grand espace, justement, si large qu'on peut difficilement les appréhender.
Les quarante et une minutes de l'album se présente sous la forme d'une longue variation, des plages de synthé saupoudré de blip blip, d'une rythmique obsédante qui n'est pas sans rappeler les battements d'un cœur, et qui va, comme la basse, imprimer un motif hypnotique à la musique.
Ça plane, et haut, et le titre prend tout son sens à mesure de l'écoute, tandis que semble se mettre en place une musique cérémonielle, majestueuse, quelques rituels païens, la consultation de l'oracle de Delphes, quelque chose de chamanique, même.
Et peut-être, a posteriori, j'ai pensé à ces chrétiens entrant pour la première fois dans une cathédrale, ces bâtiments si massif qu'ils écrasent presque le pèlerin, et à la fois si aériens, avec cette lumière unique.
La qualité de la musique est inversement proportionnelle à celle de la pochette du disque, c'est dire si c'est un putain de bon disque.