2025
Fiction / Virgin Music
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J'aime le paradoxe entre cette superbe journée de printemps et l'écoute de cet album qui est une créature de l'hiver, mais sans le froid suintant. Encore qu'il suinte, parfois, ce disque. Des échos de musique électronique, il en est question jusqu'à ce que la peau se change en écailles de serpents. Ces claviers qui m'ont marqué d'entré de jeu me semblent faits pour les reptiles. Tout est une d'une tristesse infinie, mais beau aussi. Ne serait ce que ce chant jamais si clair, presque une anomalie tant il paraît occasionnellement chaleureux dans un album ou la mélancolie paraît reine.
Ça passe de l'électronique, aux guitares métal puis à la techno de club sans se prendre la tête, de toute façon ce disque est de ce qui se danse dans la pénombre. Dodeliner la tête et les faire tourner lentement les hanches me semble une bonne manière d'apprécier l'écoute, car après avoir soufflé le givre de sa pochette, on y découvre des espaces de sensualité bienvenue.
Amateur de club gothique bienvenue, soyez témoin que les anglais (seul capable de produire une musique comme celle-ci, question de climat sans doute), n'ont jamais dévié d'un iota de la voix tracé depuis plus de quinze ans maintenant, et s'ils ne sont jamais sortis des clous, explorant d'une oreille curieuse et vorace, ils sont toujours revenus à la maison. The Horrors a le gout de l'adolescence, des émotions qu'on ressent plus fort, et des corps qui se cherchent.