2011
[9.6/10]
Cela fait maintenant quelques mois qu'on peut écouter le troisième album du jeune français Mondkopf (tête de lune en allemand). J'ai laissez passez un peu de temps avant de le chroniquer, histoire de bien sentir à quoi on avait à faire. Quoi ? Oui je sais il est sortit depuis Mai et alors, c'est moi le boss ici et je parle de ce que je veut, à trop vouloir suivre l'actu musical à tout prix, on passe des fois à côté d'albums magnifiques, comme en 2003 j'avais lamentablement manqué l'unique album de "Parsley Sound " . Bref.
Avec "Rising Doom" , c'est au brutal, au cauchemardesque que le jeune DJ s'en prend. Inspiré par la plus extrême des musique métal mais aussi par les musiciens classique, cet album est un voyage dans les abîmes les plus sombres, les territoires les plus reculés, dernière sortie avant l'enfer. Pourtant au départ, Mondkopf tournait au hip hop, et le meilleur, les premiers albums du Wu Tang Clan entre autres. Il cite pèle mêle : Brian Eno, Air , le label Warp, le classique Gabriel Fauré, les métalleux de Burzum , et les chanteuses comme Karen Dalton, Linda Perhacs ou Vashti Bunya. Un éclectisme qui se ressent forcément à l'écoute des chansons de l'album, alternant électronique pur et dur aux plages instrumentales langoureuses ou une voix de cantatrices discrète vient discrètement ajouté une touche classique mais pas dégueu. album éclectique, il n'en est pas dépourvu pour autant de fils conducteurs, à savoir, à mon avis, ce désespoir omniprésent présent sur chaque pistes. Car c'est sur les déboires de l'adolescent que Mondkopf a travaillé, cette matière inépuisable. Cet age ou la moindre contrariété , angoisse, problème prend des proportions épique. Véritablement, l'adolescent est la figure central de ces 11 pistes. Des questionnements du jeune, de la révoltes faces à un monde injuste, de la mort de l'innocence. "Rising Doom" c'est le pied du mer, la grosse claque dans la gueule de la vie qui vous remet sur les rails, mais aussi la lutte acharné pour ne pas grandir, le dernier carré de l'enfance, Peter Pan revisité par David Lynch sous acide.
En cadeau, un concert entier de Mondkopf à la Gaîté Lyrique, ne me remercie pas, c'est gratuit, prend et rend toi compte un peu du talent :