2021
Bandcamp
Un disque qui poussa la plaisanterie à sortir le jour de la saint Valentin. On en rigolera après la première écoute, en gouttant toute l'ironie de la date choisit. Voici un album ouvertement militant, pas moins excellent pour autant. Au cœur de la tempête, deux canadiennes aux cœurs brulant qui mélange habillement heavy metal et musique industriel violente pour proposer une vision du monde extrêmement sombre, tendance noir. Les paroles de Black Dresses sont pleine de désespoir, à vous rendre littéralement dépressif après l'écoute. On y parle de la mort, du suicide, de la dépression, et du sexe, mais pas de celui qui donne du plaisir, ici le corps fait un avec la machine , les chattes dégoulinent et se frottent mécaniquement dans une parodies de coït sans lendemain, sans but presque. Ici tout dégouline, sent le stupre et l'huile moteur, il fait chaud, et puis de suite un froid polaire, on navigue entre les extrêmes à vue au travers du brouillard. C'est parfois hurlé, parfois chanté, et souvent noyé dans un déluge de musique électronique bruitiste et un mur de guitares distordues à l'extrême. Ca tape, ça percute, sa vrille les tympans dans une démarche de création et de destruction féconde, même si sans espoir.
Tout ce qui touche à cet album est extrême, de la démarche à la composition , et même jusqu'à la pochette de l'album et sa représentation cauchemardesque mi humaine mi autre chose qu'on à pas vraiment envie de savoir ce que sait, comme un genre de parasite extra terrestre ou un bien un hybride, puisque ça collerai plus avec la démarche de l'album. Vous qui entrez ici, abandonnez tout espoir. Génial.