Encore aujourd'hui, près de vingt ans après, un frisson me parcours l'échine. Mais il faut remonter dans le temps.
Car c'est au début des années 2000 que j'ai commencé à écouter de la musique curieusement, et plus seulement à la radio. C'est vers cette période que le rock en général à connue un regain de popularité et peut être sa dernière vague d'inventivité, avec en chef de file le succès d'un groupe comme les Strokes. Moi, je n'ai jamais aimer tant les Strokes. Bien sur j'aime quelques chansons, mais comment dire...meh.
Aussi vers cette période, le rock belge et monté avec la vague comme les autres, et donc Ghinzu.
En contextualisant, il faut bien admettre que beaucoup de médias étais en recherche de groupes de rock, télévision, radio, presse écumait alors Myspace et d'autre moins connu pour remplir la grille. A cette époque, Ghinzu avait déjà sorti un album en 1999, l'oubliable Electronic Jacuzzi, et allait déferler sur l'Europe avec son premier single "Do You Read Me", écouter ad nauseam absolument partout.
Passer cette introduction, on comprend pourquoi cette chanson fut choisit pour être un single, elle est de loin la plus classique dans sa conception, et bénéficia d'un radio edit de trois minutes parfait pour les ondes, les passages télé, et le streaming balbutiant. Moi qui ai eu la chance de les voir en concert , je peut témoigner qu'a la seconde ou l'on démarrait cette chanson pour clore un set, la foule devenait hystérique, et pourtant, je m'en souvient encore, on transpirait, beaucoup, et nos dents crissaient dans nos bouches a force d'aspirer la poussière. Les corps serré se serraient encore, on ne sentait plus rien, il fallait sauter jusqu’à que le cœur nous soit en dehors de la bouche.
Pour celui qui, un peu curieux, écoute l'album en entier, il trouvera qu'a la lumière d'un single, un peu simple quoique militairement efficace, le reste de l'album mérite une écoute attentive, et même qu'on pourrait se dire qu'on a bien sous estimé les talents de ces belges..
Notons que l'album est très mélancolique dans sa manière d'aborder la musique, un peu de tristesse perce toujours ici et là. Je m'en voudrais de faire une description chansons par chansons, car personne ne les lis jamais (personne ne lis ce blog), aussi j'aimerais vous communiquer, essayer du moins, mon enthousiasme pour cet album éclectique ou se mêle rock pour crooner, post rock, ballade au piano, déchainement de guitares et petite pépite pop dans un ensemble d'une cohérence rare. C'est ici que Ghinzu à atteint son apogée. Un troisième plus tard, ils cesseront d'être, laissant à la postérité un album de ce qui se fit de mieux durant cette période.
A la fin on reste les bras ballants, secoué, et puis on rejoint ses amis, le sourire aux lèvres, et on va boire des bières pour s'enlever la poussière de la bouche.