Deafheaven - Ordinary Corrupt Human Love

 











2018
Anti
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Ré écouter cet album à la lumière froide d'une dépression légère, pour peu qu'on ai déjà connu la dépression féroce qui vous clou au lit et/ou à une chaise, regardant le temps défiler par la fenêtre,  les yeux vagues et vitreux. C'est peut être le pinacle de leur discographie sans faute, pour le moment, exception faite peut être du dernier album "Infinite Granite (2021)" qui inaugure une nouvelle ère dans l’évolution de la musique des californiens.
Ordinary Corrupt Human Love illustre déjà le talent, le génie du groupe pour le titre très fortement évocateur. Car si l'amour se place parmi les idéalisme, et qu'il contient multitude de nuance, autant que d'être humain (c'est quoi être ?) l'ordinaire lui, est ancré bien solidement dans la matérialité.
Ne pas confondre matérialité et l'insulte qui peut être faites parfois, il s'agit bien de notions philosophiques ici. On fraie avec Marx et son matérialisme dialectique, qui dit en sommes que c'est tout d'abords tes conditions matérielle d’existence qui façonnent les idées, et non le contraire.
Ainsi l'ordinaire se place contre l'amour, protéiforme, intangible, évanescent et vaporeux, contrairement à la dure réalité de mon compte en banque, ou plutôt de son inexistence arrivé au vingt de chaque mois.
Le monde est violent, le quotidien est violent, et la plupart des violences ne sont pas physique, elles ne sont que l'arbre qui cache la forêt, et contre ça, Deafheaven cherche l'amour, peut être comme remède, au du moins comme à coté, comme quelque chose hors du champ de fleurs, comme quelque chose de merveilleux dans lequel on peut se réfugier parfois. Pure idéalisme ? C'est plus compliqué.
L'album entier semble presque un appel à la nature, omniprésente dans les paroles, qui tiennent plus de la poésie que de la chanson.
D'ailleurs il est significatif de voir que le groupe amorce déjà son virage vers plus de douceurs et de musicalité, non qu'il n'y en eu pas dans les précédents, mais là il y en juste plus, c'est un fait.
Et plus de lumière aussi, dans cette musique, qu'avant. De l'amour et de la lumière pour lutter contre la noirceur du monde sensible, pas sur que cela suffise, mais ont seraient bien stupide de ne pas en prendre non plus notre part, en attendant mieux. Non pas comme un baume sur nos blessure, comme un cachet de paracétamol sur un mal de tête lancinant, mais bien comme une voie à suivre ?
Pur idéalisme de la part de Deafheaven ? On ne serait le dire avec certitude. Tout est si compliqué, et l'existence si complexe, est absolument un mélange des deux.
Artiste porteur de lumière, il s'agit peut être juste d'un fanal dans la nuit, rien de plus, une flamme de  bougie entraperçut au loin, posé sur le rebord d'une fenêtre. 
L’œil humain  peut apercevoir la flamme d'une bougie à cinquante kilomètre, dans la nuit la  plus sombre, c'est peut être juste la preuve de notre appétence naturelle à la recherche d'un peu de bonheur, et ci ce n'est celui ci, d'un peu de réconfort, de chaleur, d'une caresse, d'un sourire bref échangé avec une inconnue dans la rue, qui sait.

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