Inventions - Maze Of Woods

























2015
Bella Union
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Bla bla bla c'est un mec de Explosion In The sky (Mark Smith) et un autre de Eluvium (Matthew Cooper) qui décide de fonder un groupe ensemble pour s'éclater bla bla bla. Je dis bla bla bla parce que moi, je n'ai jamais écouté ni EITS ni Eluvium, donc je me fiche pas mal de ce qu'ils faisait avant, peut  être que prochainement, j'irais jeter un coup d’œil sur leurs discographies respective mais pas maintenant. Passons.

Attardons nous plutôt sur le contenu du disque, huit titres pour quarante minutes. Ça peut paraître court (comme à moi) ou long (comme à d'autre). J'ai trouvé ça court d'abord, parce que j'ai eu l'impression qu'Inventions ne faisait finalement qu’effleurer le potentiel musical qu'il possède. Comprenez moi, dans ce disque, il n'y à rien à jeter, de la première à la dernière secondes, il n'y à rien, absolument rien à enlever.

Ainsi l'introductif "Escapers" avec ses plage de synthés, ses samples vocaux et ses percus déstructurées ouvre la voix, en forme d'évasion, à une pure session de laboratoire musical, en témoigne le soucis de mélanger les influences de chacun. Ainsi cette guitare discrète, d'abord en arpèges puis en larsens ondoyants dans la seconde moitié de la chanson, le rappelle très bien. Ici, c'est le point de fusion des genres, du post rock et de l'electronica, du folk et de l'ambient, du synthétique et de l'organique.
Si "Escapers", avec son nom pré destiné (évasion), ouvrai la voix, justement , à une totale  liberté de composition, "Springworlds" pose dès le début ce qui sera la marque de fabrique du groupe : De longues plages de claviers omniprésentes, des samples de voix et des collages sonore, des percussions lentes, électronique et en retrait, ainsi que quelques guitares, violons et pianos. Clairement, on est dans la recherche de l'émotion, du ressenti, de l'ambiance.
"Peregrine" lance le bal du duo piano/violons, mais sans jamais tomber dans le piège du cul cul. La faute à ces étranges samples de voix d'enfants qui chantonnent, ambiance film d'horreur mais pas trop. Et puis à mis chemin, on dit merde  à tout ça et  on termine dans un bel emmêlement ambient assez classique mais foutrement bien pensé et efficace.
Et les guitares folks alors ? "Slow Breathing Circuit" est là pour réparer cet oubli. Encore que, cette série de notes légères, cet écho, et ce chants lointain, comme sortis du brouillard, peut  il être considérer comme folk? Folktronica, à la rigueur, si on cherche à être chiant sur les étiquettes.
Imaginez une chanson qui commence avec le bruit du vent dans les arbres, puis des collages de chants classique réduit  à leurs plus simples expression, des violons si discrets qu'ils se fondent dans le vent, et tout à coup, c'est encore les percussions, en contre rytme, et le chant qui vient se poser délicatement sur tout ce mélange qui pourtant se révèlent une des meilleurs chansons du disque, les  plus aboutis, les plus recherchés, de celles qui s'approchent le plus du divin. C'était "A wind From All Directions"
A la limite, on pourra dire que "Wolfkids", qui vient  après, n'est que la suite de la précédente. A peine la transition passée, c'est tout l'orchestre de Sigur Ros (pour donner une idée) qui débarque en mode hippies en pleine descente de champignons hallucinogène, comme celle d'avant, un des meilleurs titres de l'album.
Il es presque temps de se quitter, on commence tout juste  à de sire au revoir sur "Moanmusic" Ballade triste posé sur quelques notes de pianos esseulés.
Pour finir en apothéose, car c'est véritablement de ça qu'il s'agit, attendons donc "Feeling the Sun Thru the Earth at Night " qui n'a rien de bizarre hormis son nom à rallonge assez imagé. C'est le point culminant de l'album, le point de rencontre de toutes les ambitions et les tensions sous jacente du disque. Rythme presque tribale, métronomique, chant en forme de célébration de l'astre du jour. Ici, c'est devant la déesse Amaterasu qu'on s'incline, qu'on rend  hommage. A la fois respecté et crainte, c'est elle qui dicte sa lois au hommes, et par analogie, c'est ce  morceaux qui justifie tous les autres. Sans ce dernier titre, l'impression d'inachevé, ou pire de bâclé, l'aurait emporté sur le reste, pourtant d’excellente facture. C'est ce morceau qui est à la fois la fin et le début de l'abum.

Non, vraiment, du début à la fin (à l'infini), chaque secondes compte, chaque souffles qui habitent l’âme de ce disque vous chatouille l'oreille et vous attire à lui irrémédiablement. Alors surtout, n'hésitez pas à vous perdre dans ce fameux labyrinthe de bois.




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