2023
Arising Empire
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Le bien nommé Polar aime à construire un son froid, lourd, comme cet air qu'on inspire le matin très tôt en plein hiver, et qui est comme solide, qui gèle les narines et fait couler son azote liquide dans les poumons. C'est heavy, n'en déplaise. Non pas que ça soit fondamentalement original d’ailleurs, et en toute honnêteté, c'est la pochette de l'album qui l'emporta, car j'aime les groupes qui font l'effort d'habiller leurs musiques, tel est ma subjectivité.
C'est heavy, dans le style et dans l'idée, mais pas non plus dépourvu, comme j'aime, d'une certaine musicalité, les doublements de guitares sont très nombreux, les deux instruments aimant se répondre. Lorsque l'une se fond dans la rythmique, l'autre brode de très jolies motifs sur sa cadette. L'architecture est assuré par une batterie puissante et lourde, ainsi qu'une basse totalement fondu dans l'arrière plan, qui ne donne jamais de sa singularité, on repassera de ce coté là. Les refrains sont chanté en hurlements, mais les couplets se fendant parfois d'une double voix qui fait son petit effet de chœur, vraiment pas bégueule. D'autant que beaucoup de morceaux alterne violence et instant totalement calme, ce qui donne une respiration bienvenue aux morceaux. On y entend même parfois de chatoyantes plages de synthés en fond, dans une éclaircie sonore.
Le rouleau compresseur fait son effet également, sous la double pédale, le chant se fait lent, LOURD ( l'ais je assez répété ?) mais le disque à la décence de ne pas être trop long (38 minutes) pour que cela ne devienne pas ennuyeux. Notable mais pas inoubliable, un disque honnête que j'aime écouter quand je lance mes soldats X-Com dans une dure bataille incertaine.