The Sun’s Journey Through The Night - Worldless

 











2023
Church Road Records
Spotify | Deezer | Bandcamp

C'est ce genre de disque un peu putassier que j'aime parfois coupablement. Non pas coupablement à vrai dire, je l'aime sincèrement, de la même façons qu'on s'étonne que des gens écoutent, lisent, ou regarde des œuvres au premier degré. C'est de ces disque triste et sombre dont la pochette dit tout tant elle est bien réalisé, elle aussi, et donne envie d'écouter le disque qui s'y trouve. On y parlera de choses mortes, mourantes, détruites, de buts, de sens, d'espace temps, d'entité colossales endormis de sommeil millénaires dont nous ne serions que le rêve...mais je m'égare.
Je l'aime à la même façon que les autres, c'est que pour avoir une structure tout à fait classique entre métal et black métal, on y trouve pas moins profusion de talents. C'est que ce chant n'a rien d'original, il est juste, puissant et cathartique, mais c'est cette alternance entre violence et mélodie dans cette voix, qui sait exprimer une belle palette d'émotion, que j'aime entendre. C'est qu'il m'y emmène moi, aux étoiles, avec son niveau sonore de réacteur énorme, et je plane quand il se fait mélodieux.
Tout le disque, pas étonnamment, est très sombre, et ce n'est pas la lumière de ces pâles étoiles qui va nous réchauffer la peau ou le cœur. Désespoir, angoisse, et autres nuances de terreur sont invoqué par un groupe en pleine forme. Les chansons de l'album, pour n'en n'être pas moins caractéristiquement longue, le sont juste assez pour dire ce qu'elles ont  à dire sans jamais devenir ennuyeuse. Et même une piste instrumentale d'ambiance comme "Grief, The Star" en ajoute encore plus à l'ambiance pesante qui suinte du disque, car si vous  êtes bien dans l'espace, j'ai le regret de vous annoncer que vous êtes passager du Nostromo.
Worldless pourrait être le récit de colons envoyer au travers des éons de l’espace sans espoir de retour. Et face aux merveilles et aux monstruosités qui peuple le vide, comment rester sain d'esprit. J'ai déjà de la peine à imaginer une  planète comme Jupiter quand je la regarde en photo, alors s'y j'y étais confronté, par le hublot d'un vaisseau, à ce dieu si immense, qu'adviendrait il ? Et sans parler d'une étoile, d'un trou noir, d'un quasar, d'une nébuleuse. Ce bestiaire d'astrophysicien nous renvoie sans arrêt  à notre nature  insignifiante, comment rester sain d'esprit face  à des chose si inenvisageable ? Peut être en écoutant ce disque, qui me laisse l'intuition d'être le voyage d'un humain poussé dans la folie puis ramené doucement, pas guérit mais plus fort ? Qui sais ?

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