2023
Pelagic Records
Spotify | Deezer | Bandcamp
Tout le concept tient dans peu : écrire de la musique sur ces époque géologiques, en inventer une ambiance, un son, une idée. Avec un nom pareil, probablement le plus post rock possible qu'il soit, The Ocean ne pouvait faire que du post rock. Ou plutôt son penchant métal, progressif.
Mais pas bêtement post non plus. Pas simplement consommable. Avec un supplément d'âme, comme le vin que mon caviste arrive toujours à me faire acheter (il est très bon, mais pas donné). Sont ce des trompettes ? Oui. Et pourquoi pas après tout. Et parlons en de ces introductions de chansons, sur lesquelles plane l'esprit de Trent Reznor, on est pas dupe. On à reconnu ce son en arrière plan, ce synthé langoureux, et là ces petites notes de pianos, c'est signé, allez j’accorde le bénéfice du doute. Quand à cette façon de chanter, de la à dire que ça s'inspire du frontman de NIN, il n'y à qu'un pas que je franchis allègrement. J'ai des marottes, je me soigne, j'essaye.
Mais putain ce "Atlantic" si c'est pas des chutes de NIN merdes.
J’arrête. Quand je veux.
J'ai peut être visé complètement à coté de l'album, et suis passé à coté de l'essentiel.
L'album est une masterclass. De l'écriture, à la composition et à la production, c'est du Gucci. Tout y est très travaillé. Les six musiciens du groupe allemand vont trainer les morceaux en longueur sans y perdre en intensité. La musique y monte en lent crescendo avant d'éclater comme un orage qui se libère. La tension est palpable sur certain morceaux, avec un sentiment d'urgence mis en valeur par la les alternance de tempo, ou quand s’arrête la violence, on sent qu'elle rampe en sous texte derrière quelques notes anodines. S'il est prévisible, je salut chaudement la diversité des compositions, le travail sur le chant qui explore une vaste palette de nuances, secondé par des backing vocals qui n'hésitent pas à donner de la profondeur à certains passages. Jamais loin le hurlement, jamais loin le murmure. Jamais loin le mur de guitares et une double pédale d'artillerie lourde, et jamais loin l'angoissante introduction avec ces bruites de machines étrange.
Holocene fait parti de ces innombrables albums sur lesquels plane l'ombre du covid et du confinement, on à pas encore idée de l'impact de cet événement sur la production artistique, cette période restera toujours un peu particulière, à lire, à écouter, à voir , à regarder.