2023
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Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas frotté à un album mêlant musique folk et post black métal. J'essaie d'être le plus précis possible et c'est une description valide. Il y a dans le brouillard des formes mouvante, des échos du passé qui prennent furtivement formes dans les tourbillons blanc de la brume. Inlassablement cette musique me ramène vers le nord, magnétique, cartographique, mental, physique. Inlassablement, il aura suffit de quelques arpèges joué sur une guitare sèche en guise d'introduction pour que m'apparaisse tout les clichés liés à cette musique. Si je joue du putain d’accordéon, est ce que je suis à Paris ?
Si je joue la musique de Vale, est ce que je suis pas en train de marcher pieds nus dans la bruyère ? Paradoxalement, je trouve ces mélodies très évocatrices du silence. Quand j'imagine ces grands espaces que suggère mon esprit, à la musique de Vale vient le silence.
La puissance évocatrice des américains n'a d'égales que le labyrinthe sonore auquel il invite à entrer. Et c'est le baiser de la mort au moment ou se referme les portes derrière toi. Me voilà Icare cherchant la lumière. A Senseless Proccession à le gout de ces whisky tourbeux, doux au plais avec un retour fort, des notes de bois brûlé, un peu de sucre, quelques fleurs et fruits, et ça vaut toujours mieux que Paris, cette putain de nécropole de merde qui pue la pisse et la merde.
Et puis quelle grâce putain, quelle musicalité, même dans ces hurlements qui parle de la mère, même dans ce murmure qui parle d'amour, tout y est débordant d'émotions. Le chant aime, comme on aime, quand les tripes se tordent, quand le sueur coule, quand le cœur bat trop vite, quand il est pris au désespoir.
Alors il s'élève enfin.