Projet musical et visuel, Lord Huron est le fruit du travail de Ben Schneider. Cet album fortement sympathique distille une musique folk intelligente légèrement teinté de musique électronique. Il s'en dégage une impression persistante de bonne humeur. Reprenant les recettes traditionnelle du succès du genre depuis quelques années, on est pas très loin du travail d'un groupe comme Fleet Foxes, pour ne citer qu'eux. Proposant, au travers de ses dix pistes, un étonnant voyage musicale, Lonesome Dream restera, à mon humble avis, un disque intime réservé à une poignée de connaisseurs, fouineurs, qui lui rendront, autant que faire ce peut, le mérite qui reviens à ce genre de travail. Pour tout les rêveurs, les tristes, ceux qui vivent la nuit, ceux qui sont amoureux en secret, ceux qui aime l'automne, ceux qui préfèrent de loin regarder les étoiles, ceux qui fuient, quoi qu'ils fuient.
J'emploie souvent le terme "magnifique" quand je parle d'un disque, au delà de l'enthousiasme que j'éprouve à l'écoute de certains disques, j'estime cela justifié dans la mesure ou pour chaque albums chroniqué sur cette page, une dizaine passent à la trappes et ne le seront jamais.
Un disque magnifique, donc.
Comme quoi, je l'ai toujours soutenu, la scène folk française se porte très bien. La preuve avec ce quatuor de Paris. Old Mountain Station, le plus américain des groupes folk français. Premier album après deux EP, produit par Kid Loco, Producteur/Musicien connue pour ses compilations trip-hop et son travail en musique électronique. A l'image d'un Weezer devenu sage, OMS délivre un premier album somptueux, quarante cinq minutes et onze perles Folk/Rock qui sont la bande son idéale des longues nuits d'insomnie, ou autant de happy ending de film. Cela conforte ma foie dans une scène française éclectique et talentueuse qui se renouvelle bien loin des merdes qui passe à la radio ou à la télévision. Un vrai bonheur !
Fuck Buttons, c'est avant tous, dans mes souvenirs, une des plus grosse claque dans la gueule de la musique électronique que j'ai eu ces dernières années. Découvert avec Tarot Sport en 2009, je n'ai jamais cessé depuis de les ré écouter de temps en temps, cherchant parfois, en vain, l'annonce d'un prochain album sur le net.
De longues heures passé à écouter les deux dernier albums, et autant de voyages dans l'espace, autant de trajets en train rendu cosmique par leurs musique, autant de joints fumé tard le soir, le casque sur les oreilles, tentant de capter l’essence de la musique. Si les deux disques précédent posaient les bases du style de Fuck Buttons, ce troisième s'est charger de les mettre à bas violemment, arrachant tout sur son passage. Car là ou les deux premiers albums conservaient une sorte de luminosité, celui ci est clairement une descente dans les ténèbres. Ici, nul place pour l'espoir, les boucles et les plages de synthés se font oppressante, façon bande son de cauchemars ("Sentients") , les tambours de guerres appellent aux armes ("Brainfreeze") et invite à l'exploration de sombres recoins torturés ("Prince's Prize"). C'est sale, c'est violent, c'est tendu, ça fout la trouille, comme un vieux couloir dans une maison abandonnée, toute rouillée, mais bon sang, qu'est ce que c'est bon !
Voici l'homme qui à fait de la concision un art. Mélange hautement cool de pédale fuzz et de riffs heavy, "Dissed and Dismissed" est le premier effort solo de Tony Molina, chanteur du groupe Ovens qui sévit actuellement sur là côte Ouest des Etats Unis. Un disque de onze minutes, douze chansons, qu'on écoute volontiers très fort dans la voiture quand le soleil se couche. Un truc Speed qui décoiffe bien, incroyablement cool, rapide comme une ligne de coke et un coyote qu'on écrase à deux cents à l'heure.
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas acheté un disque après l'écoute de deux chansons ... Et comme j'aime les surprise de ce genre... J'ai des millions de disques à écouter, d'autres à chroniquer je rajoute des disques à ces listes tout les jours, je n'en verrais jamais le bout, mais qu'importe !
Je ne suis pas très fan, de base, de songwritting et de chansons à texte, même si j'aime beaucoup la musique folk. Enfin pour le coup, je suis tombé sous le charme de ce jeune canadien bourré de talent. Pat LePoidevin possède un timbre de voix qui se prête parfaitement à ce genre d'exercice, beau dans le chant, devenant éraillé dans les aigus. Accompagner le plus souvent de sa guitare solo, il est parfois aider d'une basse, d'une guitare électrique ou d'un clavier toujours discret. Pat raconte des histoires, au travers ses dix chansons, autant d'escales et de nom de villes ( toute les chansons de l'albums ont pour titres des noms de villes nord-américaine ). Un peu à la manière d'un Beirut, mais en plus sobre, Pat raconte , et on écoute en silence. La famille, les amis, l'amour. Tantôt chaudes, tantôt glaciales.
L'album, enregistré en hiver le long des côtes de Nouvelle Ecosse, semble hanté par une certaine mélancolie, comme imprégné de ces conditions d'enregistrements, et peut être aussi le reflet de l'état d'esprit du compositeur, mais il n'en demeure pas moins agréable à écouter, sincère, et authentique. Bien au dessus de ce qui se fait dans le genre actuellement.
Objet musical non identifié, affilié au Shoegaze, au Surf Rock et à la Synth Pop. Fruit du travail de deux illuminé de Portland, dans l'Oregon (U.S.) Curiosity, album ultra frais d'une demi heure, contient juste assez de chansons pour être hyper appréciable sur un court moment sans devenir chiant à la longue, encore que le style se prête pas mal à tout une série d'improvisation parfois pas trop mal réussis, parfois non. Curiosity, contient mon tube de l'été 2013, à savoir l'hyper efficace "The Hearse " véritable tube qui justifie à lui tout seul le reste de l'album et qui introduit parfaitement ce mélange de style, entre MGMT et The Strokes. C'est un album sans temps mort, ou rien n'est à jeter, le disque de l'été presque parfait, enchanteur et adapté à chaque situations.
Juj, prononcé "Jewj", est un sympathique artisan du beat qui répond au nom de Jewlz Santana, officiant à Los angeles. L'album est l'image de la pochette de ce dernier, collage de bruits, d’ambiances, de sons, provenant du cinéma, de la télévision, de la radio. Si à la première écoute, cela peut sembler un peu brouillon, l'album révélera ses secrets au fil des écoutes successives, invitant à se perdre dans un patchwork d'ambiances, de lieux et de taudis mal fréquentés, dans le L.A des années 20, dans un vieux rade sur le port, enfumé et plein de gangster, et plein d'autre encore. Un must have pour les fan du genre.
Guards, c'est le petit groupe sympa qui, comme l'histoire se répète, ne connaîtra jamais qu'un succès d'estime. Savant mélange de pop et de shoegaze, avec une voix qui ressemble beaucoup à celle de Luke Steel de Empire Of The Sun, mais avec du talent et sans les accent geignard de ce dernier, enfin dans l'intonation ça y ressemble quoi. Le résultat c'est cet album pas prétentieux, bourré de pépites, quatorze morceaux et une durée plus qu'honnête de cinquante quatre minutes, ce qui mérite d'être souligné vu que la norme actuelle serait plus de la demi heure pour dix morceaux, et encore, la plupart du temps, on se fait un peu chier. Mais pas ici, pas une seconde. Si l'album possède un fil conducteur, il n'en reste pas moins extrêmement riche, chaque chansons étant différentes de ses voisines. Bref, Guards, c'est bon, mangez en, si vous aimez la pop de qualité qui donne pas envie de dormir/vomir/se pendre.
Les premières écoute de Pollen ne m'avait pas enchanté, au départ. C'est après leur prestation live au Rock dans tous ses Etats à Evreux que j'ai eu envie de ré essayer. "Coutings Birds", le titre introductif m'avait laissé un impression mitigé il y à quelques mois, et c'est encore un peu le cas. Après l'avoir écouter en live, je reconnais que les voix et les claviers, de même que cette basse semi hypnotique s'en sortent pas trop mal, mais dieu que c'est mou pour une intro !
Heureusement, j'avais été agréablement surpris par la suite et un "III Fit" entraînant, avec ses claviers de premier et second plan s'accordant parfaitement avec la voix du chanteur. C'est assurément le tube de l'album, susceptible de plaire au plus grand nombres, fan du trio clavier/basse/batterie bienvenue. " I Hold Loneliness", chanson sympathique mais sans plus qui rappelleras Metronomy aux fans.
C'est seulement à partir de "Blood Will Roll" que Waves Machines se permet d'être à son meilleurs niveau. Rythmiques syncopé, tribal, claviers oppressants, refrain accrocheur sans racoler, break de guitare simple et mais droit au but. Le chant n'est pas en reste, puisque Tim Bruzon, lead vocals, accompagné par ses trois compères, se permet un final tout en choeurs et en ambiance épique !
Le bien nommé "Home" est la première pause dans l'album, et par pause j'entend une chanson plus calme que la normale. C'est sur cette musique mélancolique et électronique que Bruzon étire son chant, cette fois presque seule. comme dans un rêve, alors que l'on court mais que notre objectif s'éloigne tout de même, ce titre n'en finit pas pas de monter en puissance mais sans jamais décoller, frustrant à l première écoute, il révélera ses richesse caché au fil des écoutes. "Pollen" , sixième chanson et titre éponyme de l'album, commence sur de petits arpèges de guitares tout à fait calme, un léger claviers, discret, offres la consistance à l'ambiance. Une chanson sans batterie, très belle, triste et calme.
L'album repart de plus bel avec "Unwound" , chanson pêchu, rock à claviers , qui contient des vrais petits passages de grâce. "Walk Before I run" est l'une des chansons avec laquelle j'ai encore du mal, même si le chant s'en sort bien , le rythme et la musique en général reste trop lent et répétitif à mon gout. "Gale" je n'ai pas grand chose à en dire, elle remplit son rôle, elle bouche un trou, mais n'est clairement pas la chanson qui saute aux oreilles.
Après cette transition mal assuré, le dernier titre de l'album sauve l'honneur. "Sitting In A Chair, Blinking" fait une fois de plus appelle à un style Metronomiens. Rythme lent, chant et choeurs mêlé comme pour une célébration religieuse, ambiance feutré, claviers religieux, rythme house, on terminera sur cette excellente note.
Pollen s'en sort bien, malgré quelques inégalités. Le mélange claviers/voix fonctionne et c'est ce qui donne aux chanson l'âmes dont elle ont besoin. Si la guitare, elle, reste discrète, elle n'en n'ait pas moins un instrument important qui joue son rôle sans sortir de son emploie de second rôle. J'aurais de tendance à penser, à l'inverse, que la batterie gagnerait à s’effacer complètement parfois, mais ce n'est que mon avis.
Un bon album, on passe un bon moment, parfait pour chiller tranquillement cet été.
Rien n'est absolu.
A est A.
J'écris seul, je test des trucs.
Tout ce que je dis ne concerne que moi, il n'est question que de moi.
Ce que la musique fait au corps avant tout le reste. Cultiver notre joie.
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