2015
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Bandcamp
Cet album m'est complètement passé sous le nez en 2015, date de sa sortie plutôt anonyme et confidentiel. Entièrement autoproduit, enregistré par un groupe de suédois pour le moins triste, on parle d'un doux euphémisme.
C'est l'histoire, ici, ou le récit autobiographique d'un personnage fictif dont la vie ne se résumé qu'a la figure du cercle. C'est l'histoire de la perte de repère face à une vie sans bute, dont la vacuité est un cancer qui vous ronge à petit feu, dont la souffrance sourde ne laisse jamais aucun répit. C'est l'impression de tourner en rond sans pouvoir s'échapper, d'être prisonnier dans sa propre tête, d'être dans une maison en feu sans issues. C'est lorsque l'on laisse partir les gens que l'on aime pour ne pas qu'ils soient à leurs tour affecter par notre état. C'est d'être allongé sur son lit et d'écouter la neige tombé parce que c'est la seule chose qui vous permette de ne pas penser. Finalement, c'est les affres de la solitude la plus terrible, celle ou la pulsion de mort manque de peu de l'emporter sur l'instinct de survie. En chansons.
Et bordel, quelle voix ! Pas des plus réussit, mais une des plus honnête que j'ai entendu, qui laisse transpirer le plus d'émotion différente. Cette voix souffre, saigne, et me file des frissons.
Alors avec bien des années de retard, s'il vous plaît, tendez une oreille attentive sur ce disque qui ne paye pas de mine mais qui affecte réellement l'humeur de son auditeur.
Malheureusement, le groupe s'est séparé un an après la sortie de ce dernier album en forme de testament musical, à mon plus grand regret, ce qui rend le disque encore plus intéressant, car qui n'a jamais en envie d'écouter les derniers mots d'un groupe mourant, de capter ces moments, ces ambiances ou tout se délite petit à petit, jusqu'à l'accouchement dans la douleur d'un grand disque triste, qui sont, à mon humble avis, toujours les meilleurs.