Archive for septembre 2024

sleepmakeswaves - It's Here, But I Have No Names











2024
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Je n'ai pas le souvenir d'un hiver sans toi. Ma mélancolie revient en rampant et s'étire en même temps que les ombres quand le soleil descend avec l'automne qui se profile. Pourtant j'aime tant ces odeurs d'humidité, de feu de bois, on a l'impression que l'air devient plus dense, tout semble plus lent. Je n'ai peu ou pas de mémoire ce qui s'est passé il y a un an, après ton départ, comme si à l'époque j'avais fait le choix inconscient d'occulter tout ça au fond de moi-même. Ma solitude me saute au visage comme un diable cette fois et il n'y aura pas moyen de mettre la tête dans le sable. Je veux t'affronter cette fois-ci, je veux te regarder par la fenêtre, je veux t'entendre, tu ne m'échapperas pas.
Et comme à chaque hiver possède son album de sleepmakeswaves, le dernier sera-t-il à l'image de ce qui se passe dans ma tête et du bordel qui s'y agite ? En un mot comme en cent, disons que déjà le titre de l'album m'a fait plisser les yeux de méfiance. Quand un groupe appelle son album avec un titre qui dit qu'ils n'ont pas trouvé de nom, ça pue la fainéantise. D'ailleurs, c'est probablement le moins bon album des australiens. Il n'est pas mauvais, qu'on s'entende, mais c'est le moins original, j'y ai la désagréable impression qu'ils tournent en rond, que l'envie n'y ait plus, et malgré quelques moments de gloire au détour des morceaux, difficile pour moi de m'enthousiasmer pendant l'écoute. Il reste quand même cette basse lourde et omniprésente qui n'échoue pas à me ravir quand elle fait jeu égal avec la guitare, et la rythmique est très bonne, très technique, très entrainante. Pour le reste, il est malheureusement assez oubliable, on va espérer que les prochaines sorties soit au-dessus cet album plutôt médiocre.

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Agriculture - Linving Is Easy

 











2024
The Flenser
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A-t-on déjà entendu pareil hymne au trop-plein dionysiaque de la vie dans un tel genre. De mémoire, et la mienne est terrible, je ne crois pas. Mais croire n'est pas mon fort non plus. Je me trouve en porte en faux avec cet album qu'on qualifie d'esctatic black metal. Je ne suis pas heureux, encore moins extatique, et je ne pense jamais l'avoir été. Mais j'ai trouvé dans le contraste entre mon humeur et cet album une alchimie au gout singulier. Pendant les seize minutes ou j'écoutais cet album, et les nombreuses fois ensuite, j'étais triste, mais ma tristesse ne me faisait pas souffrir, elle semblait comme fixé dans le temps, entre deux états indistinct, et il n'en fallut pas plus pour que j'aime cette musique.

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QUIET HELL - THIS BEAUTIFUL LIFE AND ITS NIGHTMARES

 











2024
Bandcamp

Et bien voilà, le game est plié comme ils disent. Il est juste là le meilleur album de 2024. C'est mon avis bien sûr, il n'engage que mois et neuf milliards d'humains dans l'erreur. Je n'y peux pas grand-chose, c'est exactement ce que j'ai envie d'entendre en ce moment. Dans mes veines QUIET HELL, je boirais le calice jusqu'à la lie. Il n'est même pas novateur, original ou quoi que ce soit. Ici, nul besoin de superlatifs ampoulés pour désigner ce court album de moins de trente minutes. Direct, comme un souvenir surgit de nulle part, ça parle et je cite de "songs about youth, growing, family, and love."
Ce chant qui hurle, ce brouillard dans la musique, ces claviers, cette intensité incroyable venus des profondeurs d'un être qui vit et veut vivre. Ces guitares torturées qui saignent à tout instant m'achèvent à chaque écoute, elles donnent une impression agréable d'impesanteur à ces sept pistes si pleine de volonté, de puissance.
Et putain, on a besoin de rien d'autre, parce qu'il n'y a rien de plus important que ça. Tout le reste n'est qu'esbroufe. Toutes les utopies et les dystopies, tous les retours dans l'histoire et les sauts dans le vide entre les astres sont insignifiants à côté de ce qui nous fait fondamentalement en tant qu'être humain, à savoir, juste, être jeune, puis grandir, aimer, lutter, se créer une famille, puis mourir. Tout le reste est abscons et inconséquent.

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Fontaine D.C - Romance

 











2024
County Love Train / XL Recordings
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Après aussi, je l'ai bien cherché. J'ai écouté ça le soir, posé tranquillement dans mon fauteuil en regardant la nuit tombé par la fenêtre de mon bureau. On peut bien voir le soleil et le ciel, car j'ai peu de vis-à-vis.
Je sais bien qu'il m'a fallu presque un mois pour l'apprivoiser cet album, mais il m'a fallu un an pour apprivoiser Nine Inch Nails quand j'avais dix-sept ans, donc bon.
J'ai plus dix-sept ans, j'évite de compter depuis quand, je digère les choses lentement comme dans un aphorisme de Nietzsche. Ce Romance est d'une tristesse qui m'a saisi physiquement. C'est même parfois lugubre, juste ce qu'il faut pour surenchérir à la mélancolie induite à l'écoute de ces trente-six minutes et onze pistes.
Vous qui entrez ici abandonner tout espoir.
Comme un long trip halluciné sous des stroboscopes multicolores, comme une longue descente qui se termine sur une note douce-amère dont je tairai la substance et ne puis que vous inviter à tremper votre cœur dans cette mélancolie, c'est de la bonne.

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Nala Sinephro - Endlesness



2024

Warp Records
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Jazz, probablement le style de musique que j'écoute le moins. Ce n'est pas ma culture, c'est ainsi, j'ai été déterminé pour aimer le rock, plus que les autres genres, mais voilà. Et j'en parle au sens très large de ce mot valise. Alors par contre, je peux tout à fait écouter, avec délice, le dernier album de Nala Sinephro, que je découvre un peu par hasard.
Tout comme les enfants, il aura fallu que le Jazz soit mélangé avec autre chose pour que je daigne y laisser une oreille curieuse, et puis passer une initiale réticence, je me suis laissé couler dans l'album comme dans un bain très chaud. C'est que ce mélange très bien fait de musique ambient, d'électronique, couplé à des instruments typique du jazz, comme la trompette, le saxophone, le flugelhorn, ou même une incroyable harpe jouée de mains de maître, m'a fait décoller sur un petit nuage.
L'album est d'une douceur incroyable, très cosy, on s'y sent très vite chez soi, la composition est suffisamment variée pour un album de musique ambient pour qu'on ne s'y ennuie pas. Le tout est un appel au calme, à la rêverie au clair de lune, à la paix. Vraiment très bien.

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Jack White - No Name

 

























2024
Third Man Records
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On est tenté de donner des gages à Jack white parce qu'il est Jack White. C'est important de connaitre ses biais de confirmations quand on en possède. C'est important de connaître tous ses biais et ses affects d'ailleurs, dans la vie, ça aide beaucoup, mais nous parlerons de Spinoza plus tard.
C'est que je ne suis pas spécialement l'actualité de l'américain, je ne suis même pas un très grand fan, mais j'ai du respect pour la carrière de l'homme et j'ai du respect pour le musicien.  Disons que c'est d'une oreille distraite que j'écoute ce que qui peut bien sortir de la guitare de ce compositeur. En fait, pour préciser, tout de même, disons que ce que je préfère dans Jack White, c'est son groupe "The Raconteurs", dont j'aime les albums vraiment sincèrement.
Alors passé les premières minutes de curiosité, je me suis surpris, mais c'était logique en fait, à bouger au son de cet album dont je n'avais pas prévu qu'il fut si brut et rugueux. Et j'aime quand c'est brut et rugueux, j'aime quand les tympans sont malmenés, j'aime l'énergie de cette musique, j'aime sa fausse simplicité, j'aime le travail sur la composition et la production. Ce disque est déjà un des meilleures de ces années. Non parce que le nom de Jack White est dessus, mais justement parce que c'est l'album solo d'un musicien talentueux qui est peut-être au pinacle de son art. Cela sent la sueur, le sable, la chaleur sèche du soleil, et ça va sévèrement tabasser des culs en concert !

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Twenty One Pilots - Clancy











2024
Fueled By Ramen
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D'albums en albums, TOP ne fait que confirmer son talent pour cette chose si particulière qui me tient à cœur. Bien sûr, j'ai conscience que ma subjectivité est sujette à caution et à interprétations moult et variés, mais je crois qu'une seule poignée de groupes et d'artistes ont su capturer avec tant de classe l'atmosphère de leurs époques respectives.
Le terme Zeitgeist demande à lui seul une très longue explication historique, qui varie en fonction de l'époque et des événements, mais s'il fallait le choisir, je ne penserais pas me tromper en disant que Clancy et à l'image de cette première moitié des années 20's. À savoir cette intuition que la vie continue d'aller à la dérive comme dans le film de Kusturica, et que malgré tout, nous continuons à chanter et danser sur un sol de plus en plus instable. Il y a quelque chose d'un nihilisme un peu bas dans cette musique et l'ambiance qu'elle dégage. Comme si on continuait de vivre sans vraiment savoir pourquoi. J'ai trouvé la musique plus mélancolique sur ce dernier opus, plus sombre et plus cynique dans sa joie de vivre.
Mais peut-être que c'est juste moi qui imagine tout ça, peut-être que c'est moi qui suis triste et désabusé, mais n'empêche, quel bel album ce Clancy

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Dawn Treader - Bloom & Decay

@welderwings











2024
Liminal Dread Productions
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Des coins les plus obscurs peut surgir une lumière inattendue. Ici même, le londonien et one man band qui constitue Dawn Treader, un groupe au nom prophétique. Non qu'on soit en présence d'un disque foncièrement original, mais à celui qui veut sans cesse réinventer la roue, nous disons qu'il se trompe.
Après une introduction en forme de longs crescendo, le ton est donné. Il s'agit de ces albums qui font la part belle aux envolés lyrique inspiré du shoegaze, aux cavalcades du black métal, et leur chant torturé. Le rythme se fait tantôt lourd de menace, tantôt léger, l'ambiance oscille entre le lever de soleil en majesté, et la noirceur d'un "on ne sait quoi" d'inquiétant.
N'empêche, il me semble à moi que cet album est plus plein d'espoir que d'autre chose, c'est pour cela que je l'ai aimé. Les mélodies sont puissantes, évocatrices, on est aussi bien face à une éruption volcanique dans un paysage glaciaire, qu'un vaisseau se glissant dans l'orbite de Jupiter, prenant garde à ne pas se faire avaler par la colossale planète gazeuse.
La qualité de cet album est absolument incroyable, tant en quantité qu'en qualité, et quand on sait qu'il s'agit de son premier, on ne peut que tomber mâchoires et ouvrir grand les yeux face au talent de composition et d'écriture de cet anglais qui vient de faire sa rentrée fracassante, les deux pieds en avant dans nos bouches, dans la cour des grands du genre. Déjà dans ma liste d'albums favoris de cette année.

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