2013
Heavenly Recordings
Spotify | Deezer | Web
2013
The Bird's Robe Collective
Spotify | Deezer | Bandcamp | Web
Ça fait douze ans que les anglais de 65dos assène leurs créativité à la face du monde. Fort d'une discographie éclectique et plus qu'honorable (6 albums en comptant Wild Light), le quatuor de Sheffield, UK, n'en finis plus d'explorer et de repousser toujours plus loin l'hybridation des genres, devenant ainsi purement inclassable. Donc, histoire de donner une idée, disons qu'on se situe le cul entre du post rock, de la musique expérimentale, avec un coté math rock, drum'n'bass, du rock progressif... Vous suivez toujours ?
Donc l'album commence, avec cette track, "Heat Death Infinity Splitter" une longue et épique intro entre larsens maîtrisé et musique électronique. On imagine aisément ici un vieux jeux d'arcade pour toile de fond, ou bien un film de science fiction. La force de la musique de 65dos, comme je le disait précédemment, c'est de toujours se renouveler d'album en album, de ne jamais avoir de forme finit, elle s'hybride, mute sans arrêt. Dans cet intro, on posera les bases de l'album. L'électrique et le synthétique s'y affronteront toujours, leurs chemins se croisant parfois mais sans jamais allez dans la même direction.
Appliquant la recette à la lettre avec le deuxième morceaux, "Prism" se révélera lui aussi être un morceau à haute teneur en epicness et un fort potentiel cinématographique. Tout l'album semble être une bande son, tantôt triste, tantôt mélancolique, annonçant un futur incertain, voir sombre.
Et confirmé par "The Undertow", la chanson se distingue par sa première partie, un peu classique, longue plage de synthé et de guitare flirtant avec le style drone, et cette seconde partie, quasiment qu'au piano, un air presque enfantin, triste, et puis sa repart de plus belle, ça monte ça monte jusqu’à la saturation. Quelques break de batteries plus tard, c'est terminé, avec la curieuse sensation qu'il vient de se passer quelque choses, mais sans pouvoir mettre le doigt dessus.
"Blackspots" apporte une rage bienvenue après ces trois morceaux ou l'émotion, bien que prête à jaillir, semble rester à la frontière. Ici, c'est batterie syncopé, bass électronique très lourde et guitare sur aigus pour un résultat magnifique s'achevant comme un crash de voiture sur circuit filmé au ralentit, les boucles s’emmêlent pour former un brouillard sonore, puis disparaître.
Enchaînant sans interruption avec "Sleepwalk City" on caresse allègrement du coté des guitares cette fois, les instruments y sont à l'honneur, guitare, basse, batterie, et a peine un synthé presque muet en trame de fond, donnant de la substance au morceau. Rêve de guitare héros ? Toujours est il qu'on envoie deux minutes trente de solo, avant que les claviers ne reprennent le pouvoir pour les quatre dernières minutes. Le morceau se perd à son tour dans un déluge sonores, qui loin d'être insipide, met en exergue le talent de bidouilleurs de son du groupe.
La contre offensive des guitares ne se fait pas attendre sur "Taipei" qui commence par un petit mouvement de piano avant d'être accompagné sur un pied d’égalité par le reste des instruments, dont une batterie à contre temps qui donne son charme au morceau. Et alors, on obtient la chanson la plus réussis de l'album, déchaînement de guitares en sourdine type shoegaze, et une guitare principales qui s'en donne à coeur joie , véritable exercice technique de haute volé exécuté avec brio.
"Unmake The Wild Light", sorte de suite logique de "Taipei" est une chanson purement progressive, avec, pour situez, un mélange réussis entre Porcupine Tree et Sleepmakewaves , et surtout, un très intéressant break de basse électronique qui casse le rythme, permettant de rompre avant que l'ennuie (qui sait?) puisse s'installer. C'est un sans fautes.
Et donc la fin, avec le badass "Safe Passage" Avalanche de claviers et de guitares saturés à outrance. Spectaculaire crépuscule pour un album très homogène dans son ensemble, possédant un film conducteur.
Concrètement, il n'y à rien à jeter, chaque morceaux apporte sa pierre à l'édifice, a part peut être cette piste caché, ce "Destructivist" sonore et presque malsain qui détonne dans l'album, malaise ambiant et sons un peu sale. Non que le morceaux soit mauvais, au contraire, il fait bien d'être en bonus, c'est tout.
On regrettera peu être, au fil des écoutes, de sentir que la musique du groupe semble parfois retenue, comme n'osant pas mettre ou prendre le risque ultime alors qu'il semble constamment avoir mis la main sur des ambiances différentes. Cela reste quand même un excellent album sous tout point de vue, agréable, qui stimule l'imagination.On sent la maîtrise la technique et le soin apporté à chaque secondes de chaque morceaux. En un mot comme en cent : Ecoute le !
Automne 2005. On commence à entendre parler d'un jeune groupe anglais (un de plus) au nom absurde (un de plus), qui s'apprête à sortir son premier album chez Domino Records (The Kills, Franz Ferdinand, etc, etc, etc). En novembre, tous les journaux en parlent, même en France : le groupe a désormais un nom, les Arctic Monkeys, et un record : celui du plus grand nombre d'albums vendus en une semaine (363 735 albums vendus). Ils détrônent ainsi un obscur groupe de real-tv, mais en France, on dira qu'ils ont pulvérisé le record des Beatles, c'est plus évocateur. Le titre de l'album est simplissime : Whatever people say I am, that's what I'm not. Simple à caser dans une conversation, on préférera parler de leur "premier album". "T'as écouté le dernier album des Arctic Monkeys, Whatever people say I am, That's what I'm not?" : avec votre accent français, si par miracle votre langue n'a pas fourché, vous venez probablement de massacrer la langue de Shakespeare (qui n'en méritait pas tant). Bref, je m'égare.
Swedish Greys - a WordPress theme from Nordic Themepark. Converted by LiteThemes.com.