Archive for 2024

Meltheads - Descent Sex

 











2024
Mayway Records
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C'est un peu poisseux, mais pas autant que disques bien plus épais qu'on a peut-être déjà écoutés ici et là. Pourtant, c'est tout à fait digne d'intérêt si comme moi, vous aimez les tensions sexuelles non résolues, mais dans la musique, pas dans la vraie vie. Descent Sex s'écoute rapidement comme un shot de tequila. La musique de ces belges se situe toujours à la frontière avec la violence ou la luxure, c'est un numéro d'équilibriste musicale qui du coup ne possède pas le côté cathartique d'une réelle décharge de violence, ou la sensualité d'une sexualité assumée. Il y a dans ce brulot punk de trente minutes une retenue intelligente qui rend la musique très intéressante, mais aussi et surtout très frustrante, mais dans le bon sens du terme.
Qu'on ne s'y trompe pas quand même, de la violence, il y en a dans cette musique, pour une part, de même que la sensualité dont je parlais précédemment n'est jamais loin, avec des références explicites au sexe, mais c'est un peu plus que ça tout de même… Je vous laisse écouter les paroles pour vous faire juges.
C'est parfais pour s'obliger à se bouger un peu après une nuit ou trop d'alcool a coulé dans les veines.

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Trent Reznor and Atticus Ross - Empire of Light

 











2022
The Null Corporation
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Il neige. On à parfois l'impression que la vie va seulement dans  un sel sans, et puis finalement, dans certains instants, rares et précieux, on à l'impression quelle va à rebours. La musique de Trent Reznor et Atticus Ross est très facilement identifiable, on en sent la substance. Ils ont une façon de faire, cette capacité à installer une ambiances, avec l'utilisation du piano, et des claviers pour ces  nappes de synthétiseurs. Elles est simple, puis complexe, elle est riche. 
Et moi je suis là, juste en train de fumer à ma fenêtre, il fait nuit, il fait froid. J'aime sentir sur mon visage la neige, la fraicheur de l'air piquante. Et l'espace d'un moment, je me sent moins seul.
Je n'ai pas vu le film, je ne suis pas sensible aux films en général, c'est ainsi.

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Jon hopkins - RITUAL

 











2024
Domino Records
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Sous vin rouge et codéine, c'est pas mal, avec un décontractant musculaire pour bien emmener la chose en douceur. Douceur dont il est question dans l'album, au même titre, quand même, qu'une certaine intensité dans la musique. J'ai bien conscience qu'il est un peu redondant de parler de l'espace dès qu'on écoute un peu d'élécro douce, mais sinon comment expliquer que cette musique m'évoque systématiquement de grand espace, justement, si large qu'on peut difficilement les appréhender.
Les quarante et une minutes de l'album se présente sous la forme d'une longue variation, des plages de synthé saupoudré de blip blip, d'une rythmique obsédante qui n'est pas sans rappeler les battements d'un cœur, et qui va, comme la basse, imprimer un motif hypnotique à la musique.
Ça plane, et haut, et le titre prend tout son sens à mesure de l'écoute, tandis que semble se mettre en place une musique cérémonielle, majestueuse, quelques rituels païens, la consultation de l'oracle de Delphes, quelque chose de chamanique, même.
Et peut-être, a posteriori, j'ai pensé à ces chrétiens entrant pour la première fois dans une cathédrale, ces bâtiments si massif qu'ils écrasent presque le pèlerin, et à la fois si aériens, avec cette lumière unique.
La qualité de la musique est inversement proportionnelle à celle de la pochette du disque, c'est dire si c'est un putain de bon disque.

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Autumn In Despair - Summer Vacation

 











2024
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Bon, le litre dévoile un peu le contenu de l'album. Heureusement pour les autres, ce court album de vingt et une minutes ne vous fera ressentir sa moelle que pendant ce laps de temps. En ce qui me concerne, je me contente de le rejouer une fois terminé. Eh bien quoi, c'est dimanche, il fait nuit au moment où je jette mes pensées pêle-mêle sur le clavier ou cet éclairage rgb ne me fait plus d'effet depuis longtemps.
Ici, on est quasiment face à un one man band, avec quelques coups de mains ici et là sur la production des morceaux. Et dieu s'il existe, sait que j'aime les albums enregistré par une seule personne. C'est comme ça, ce n'est pas objectif, parfois, c'est de la merde, et parfois, c'est du génie. après le génie a-t-il du mérite d'être en solitaire ? Est-ce que j'ai la gueule d'un philosophe ? Eh bien, j'essaie, figurez-vous.
Et puis c'est trop ma cam, ce mélange de black métal, de shoegaze et d'autres trucs moins définissables. C'est d'une tristesse affligeante qui vous saisit au cœur, avec des doigts froids et osseux. Et pourtant j'aime le froid sur mon visage, au moins autant que j'aime la langueur de cette musique.

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Futur Island - People Who Aren’t There Anymore

 











2024
4AD
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Seize ans de carrière et sept albums, on ne peut pas dire que le quatuor de Baltimore se la coule douce. Une carrière plutôt linéaire ou l'album bon est la moindre des choses, côtoyant des météores. J'ai beaucoup de respect pour un groupe qui musicalement, même s'il a évolué depuis ses débuts, reste sur la même ligne raide sans dévier.
Moi, j'aime bien quand il n'y a pas de guitares aussi, j'aime bien quand ce sont d'autres instruments qui prennent la place et tire la couette à eux. Ici, hormis la batterie, tout est assuré par un duo très bien rodé et très organique, entre la basse et les synthés.
Ici, il fait beau, mais froid, et chez moi ça sent la lessive sortie de machine, et je suis fatigué. Non pas de cette fatigue qui vous assomme et vous rend incapable de quoi que ce soit d'élaborer, mais de cette douce torpeur induite par l'absorption d'une tisane, puis d'une écoute silencieuse de cet album, avec cette lumière rasante par les fenêtres, avec cette sensation de cocooning. Aujourd'hui, je ne suis que plaid, chausson et tisane, comme cet album, qu'il est bien, et moi-même, je me sens un peu mieux.

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WhoMadeWho - Kiss & Forget

 











2024
The Moment
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L'album de l'amour, assurément, dans sa composante la plus charnelle. Encore qu'il y ait toujours eu un côté organique dans la musique du trio. Quelque chose de la caresse, du souffle, du frisson qui parcourt le corps, une lèvre qui se mord, des paupières closes. Mais probablement que je me plante complètement, allez savoir.
Peut-être que je projette dans cette musique électronique ma propre frustration, mon propre désir d'intimité contrarié. Il n'y a pas à dire, ces gars-là savent jouer comme personnes des claviers et de ces plages de synthétiseur. Ces rythmes à demi entre la techno, la house, sont juste assez lents pour qu'on puisse les danser de façon sensuelle, façon corps contre corps, peau contre peau, ambiance stroboscopique et taux d'hormones qui crèvent littéralement le plafond. C'est à la fois érotique et sensible, c'est l'amour comme j'ai envie de le faire et de le ressentir.
Et si j'arrête ici les paraboles, c'est pour mieux insister sur le fait que Kiss & forget est l'un des grands disques de cette année, déjà l'un des meilleurs de cet automne et la concurrence est rude. Tout l'album est un long tunnel de flash stroboscopique multicolore de près d'une heure où s'exprime toute la maestria de ce groupe qui a toujours proposé une musique de qualité avec ce je ne sais quoi en plus dans la composition.
C'est un banger et il faut l'écouter parce que dans mon état, j'alterne entre l'euphorie et la mélancolie à la vitesse de la lumière quand je l'écoute.

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We Hate You Please Die - Chamber Songs











2024
NMAS
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Seul seul seul. Tout seul. Absolument tout seul chez moi. Je tourne en rond chez moi, dans un cercle circonscrit entre mon pc et ma cuisine et mon lit. J'ai l'impression que ma tête va exploser, je voudrais sortir, je voudrais faire des choses, mais j'ai presque peur de faire un pas hors de chez moi. La meuf à qui je parlais me ghoste dans que je comprenne pourquoi, je m'en foutrais moins si elle me disait pourquoi. Je suis un grand garçon, je ne vais pas me mettre à pleurer. Et celle que je voyais de temps à autre pour le fun (mutuel et consenti) me fait la tronche parce que je commence à la voir plus comme une pote que comme un plan cul. J'ai vraiment passé un week-end déprimant.
Et pourtant j'adore le parfum de l'air froid le matin et le soir, c'est différent, mais pareil, ça me rend foutrement mélancolique. Ça suffit de tanker ses émotions comme un abruti, je veux ressentir comme quand je me terminais au vin rouge et au cannabis en découvrant David Bowie quand j'avais dix-sept ans.
C'est un peu ce mood là pour moi cet album de WHYPD, je l'adore.µ
J'espère les voir en concert bientôt, ils sont vraiment très bons en live et j'ai envie de voir cette nouvelle formule à trois, parce que le chant féminin m'a vraiment conquis.

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sleepmakeswaves - It's Here, But I Have No Names











2024
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Je n'ai pas le souvenir d'un hiver sans toi. Ma mélancolie revient en rampant et s'étire en même temps que les ombres quand le soleil descend avec l'automne qui se profile. Pourtant j'aime tant ces odeurs d'humidité, de feu de bois, on a l'impression que l'air devient plus dense, tout semble plus lent. Je n'ai peu ou pas de mémoire ce qui s'est passé il y a un an, après ton départ, comme si à l'époque j'avais fait le choix inconscient d'occulter tout ça au fond de moi-même. Ma solitude me saute au visage comme un diable cette fois et il n'y aura pas moyen de mettre la tête dans le sable. Je veux t'affronter cette fois-ci, je veux te regarder par la fenêtre, je veux t'entendre, tu ne m'échapperas pas.
Et comme à chaque hiver possède son album de sleepmakeswaves, le dernier sera-t-il à l'image de ce qui se passe dans ma tête et du bordel qui s'y agite ? En un mot comme en cent, disons que déjà le titre de l'album m'a fait plisser les yeux de méfiance. Quand un groupe appelle son album avec un titre qui dit qu'ils n'ont pas trouvé de nom, ça pue la fainéantise. D'ailleurs, c'est probablement le moins bon album des australiens. Il n'est pas mauvais, qu'on s'entende, mais c'est le moins original, j'y ai la désagréable impression qu'ils tournent en rond, que l'envie n'y ait plus, et malgré quelques moments de gloire au détour des morceaux, difficile pour moi de m'enthousiasmer pendant l'écoute. Il reste quand même cette basse lourde et omniprésente qui n'échoue pas à me ravir quand elle fait jeu égal avec la guitare, et la rythmique est très bonne, très technique, très entrainante. Pour le reste, il est malheureusement assez oubliable, on va espérer que les prochaines sorties soit au-dessus cet album plutôt médiocre.

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Agriculture - Linving Is Easy

 











2024
The Flenser
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A-t-on déjà entendu pareil hymne au trop-plein dionysiaque de la vie dans un tel genre. De mémoire, et la mienne est terrible, je ne crois pas. Mais croire n'est pas mon fort non plus. Je me trouve en porte en faux avec cet album qu'on qualifie d'esctatic black metal. Je ne suis pas heureux, encore moins extatique, et je ne pense jamais l'avoir été. Mais j'ai trouvé dans le contraste entre mon humeur et cet album une alchimie au gout singulier. Pendant les seize minutes ou j'écoutais cet album, et les nombreuses fois ensuite, j'étais triste, mais ma tristesse ne me faisait pas souffrir, elle semblait comme fixé dans le temps, entre deux états indistinct, et il n'en fallut pas plus pour que j'aime cette musique.

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QUIET HELL - THIS BEAUTIFUL LIFE AND ITS NIGHTMARES

 











2024
Bandcamp

Et bien voilà, le game est plié comme ils disent. Il est juste là le meilleur album de 2024. C'est mon avis bien sûr, il n'engage que mois et neuf milliards d'humains dans l'erreur. Je n'y peux pas grand-chose, c'est exactement ce que j'ai envie d'entendre en ce moment. Dans mes veines QUIET HELL, je boirais le calice jusqu'à la lie. Il n'est même pas novateur, original ou quoi que ce soit. Ici, nul besoin de superlatifs ampoulés pour désigner ce court album de moins de trente minutes. Direct, comme un souvenir surgit de nulle part, ça parle et je cite de "songs about youth, growing, family, and love."
Ce chant qui hurle, ce brouillard dans la musique, ces claviers, cette intensité incroyable venus des profondeurs d'un être qui vit et veut vivre. Ces guitares torturées qui saignent à tout instant m'achèvent à chaque écoute, elles donnent une impression agréable d'impesanteur à ces sept pistes si pleine de volonté, de puissance.
Et putain, on a besoin de rien d'autre, parce qu'il n'y a rien de plus important que ça. Tout le reste n'est qu'esbroufe. Toutes les utopies et les dystopies, tous les retours dans l'histoire et les sauts dans le vide entre les astres sont insignifiants à côté de ce qui nous fait fondamentalement en tant qu'être humain, à savoir, juste, être jeune, puis grandir, aimer, lutter, se créer une famille, puis mourir. Tout le reste est abscons et inconséquent.

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Fontaine D.C - Romance

 











2024
County Love Train / XL Recordings
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Après aussi, je l'ai bien cherché. J'ai écouté ça le soir, posé tranquillement dans mon fauteuil en regardant la nuit tombé par la fenêtre de mon bureau. On peut bien voir le soleil et le ciel, car j'ai peu de vis-à-vis.
Je sais bien qu'il m'a fallu presque un mois pour l'apprivoiser cet album, mais il m'a fallu un an pour apprivoiser Nine Inch Nails quand j'avais dix-sept ans, donc bon.
J'ai plus dix-sept ans, j'évite de compter depuis quand, je digère les choses lentement comme dans un aphorisme de Nietzsche. Ce Romance est d'une tristesse qui m'a saisi physiquement. C'est même parfois lugubre, juste ce qu'il faut pour surenchérir à la mélancolie induite à l'écoute de ces trente-six minutes et onze pistes.
Vous qui entrez ici abandonner tout espoir.
Comme un long trip halluciné sous des stroboscopes multicolores, comme une longue descente qui se termine sur une note douce-amère dont je tairai la substance et ne puis que vous inviter à tremper votre cœur dans cette mélancolie, c'est de la bonne.

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Nala Sinephro - Endlesness



2024

Warp Records
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Jazz, probablement le style de musique que j'écoute le moins. Ce n'est pas ma culture, c'est ainsi, j'ai été déterminé pour aimer le rock, plus que les autres genres, mais voilà. Et j'en parle au sens très large de ce mot valise. Alors par contre, je peux tout à fait écouter, avec délice, le dernier album de Nala Sinephro, que je découvre un peu par hasard.
Tout comme les enfants, il aura fallu que le Jazz soit mélangé avec autre chose pour que je daigne y laisser une oreille curieuse, et puis passer une initiale réticence, je me suis laissé couler dans l'album comme dans un bain très chaud. C'est que ce mélange très bien fait de musique ambient, d'électronique, couplé à des instruments typique du jazz, comme la trompette, le saxophone, le flugelhorn, ou même une incroyable harpe jouée de mains de maître, m'a fait décoller sur un petit nuage.
L'album est d'une douceur incroyable, très cosy, on s'y sent très vite chez soi, la composition est suffisamment variée pour un album de musique ambient pour qu'on ne s'y ennuie pas. Le tout est un appel au calme, à la rêverie au clair de lune, à la paix. Vraiment très bien.

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Jack White - No Name

 

























2024
Third Man Records
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On est tenté de donner des gages à Jack white parce qu'il est Jack White. C'est important de connaitre ses biais de confirmations quand on en possède. C'est important de connaître tous ses biais et ses affects d'ailleurs, dans la vie, ça aide beaucoup, mais nous parlerons de Spinoza plus tard.
C'est que je ne suis pas spécialement l'actualité de l'américain, je ne suis même pas un très grand fan, mais j'ai du respect pour la carrière de l'homme et j'ai du respect pour le musicien.  Disons que c'est d'une oreille distraite que j'écoute ce que qui peut bien sortir de la guitare de ce compositeur. En fait, pour préciser, tout de même, disons que ce que je préfère dans Jack White, c'est son groupe "The Raconteurs", dont j'aime les albums vraiment sincèrement.
Alors passé les premières minutes de curiosité, je me suis surpris, mais c'était logique en fait, à bouger au son de cet album dont je n'avais pas prévu qu'il fut si brut et rugueux. Et j'aime quand c'est brut et rugueux, j'aime quand les tympans sont malmenés, j'aime l'énergie de cette musique, j'aime sa fausse simplicité, j'aime le travail sur la composition et la production. Ce disque est déjà un des meilleures de ces années. Non parce que le nom de Jack White est dessus, mais justement parce que c'est l'album solo d'un musicien talentueux qui est peut-être au pinacle de son art. Cela sent la sueur, le sable, la chaleur sèche du soleil, et ça va sévèrement tabasser des culs en concert !

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Twenty One Pilots - Clancy











2024
Fueled By Ramen
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D'albums en albums, TOP ne fait que confirmer son talent pour cette chose si particulière qui me tient à cœur. Bien sûr, j'ai conscience que ma subjectivité est sujette à caution et à interprétations moult et variés, mais je crois qu'une seule poignée de groupes et d'artistes ont su capturer avec tant de classe l'atmosphère de leurs époques respectives.
Le terme Zeitgeist demande à lui seul une très longue explication historique, qui varie en fonction de l'époque et des événements, mais s'il fallait le choisir, je ne penserais pas me tromper en disant que Clancy et à l'image de cette première moitié des années 20's. À savoir cette intuition que la vie continue d'aller à la dérive comme dans le film de Kusturica, et que malgré tout, nous continuons à chanter et danser sur un sol de plus en plus instable. Il y a quelque chose d'un nihilisme un peu bas dans cette musique et l'ambiance qu'elle dégage. Comme si on continuait de vivre sans vraiment savoir pourquoi. J'ai trouvé la musique plus mélancolique sur ce dernier opus, plus sombre et plus cynique dans sa joie de vivre.
Mais peut-être que c'est juste moi qui imagine tout ça, peut-être que c'est moi qui suis triste et désabusé, mais n'empêche, quel bel album ce Clancy

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Dawn Treader - Bloom & Decay

@welderwings











2024
Liminal Dread Productions
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Des coins les plus obscurs peut surgir une lumière inattendue. Ici même, le londonien et one man band qui constitue Dawn Treader, un groupe au nom prophétique. Non qu'on soit en présence d'un disque foncièrement original, mais à celui qui veut sans cesse réinventer la roue, nous disons qu'il se trompe.
Après une introduction en forme de longs crescendo, le ton est donné. Il s'agit de ces albums qui font la part belle aux envolés lyrique inspiré du shoegaze, aux cavalcades du black métal, et leur chant torturé. Le rythme se fait tantôt lourd de menace, tantôt léger, l'ambiance oscille entre le lever de soleil en majesté, et la noirceur d'un "on ne sait quoi" d'inquiétant.
N'empêche, il me semble à moi que cet album est plus plein d'espoir que d'autre chose, c'est pour cela que je l'ai aimé. Les mélodies sont puissantes, évocatrices, on est aussi bien face à une éruption volcanique dans un paysage glaciaire, qu'un vaisseau se glissant dans l'orbite de Jupiter, prenant garde à ne pas se faire avaler par la colossale planète gazeuse.
La qualité de cet album est absolument incroyable, tant en quantité qu'en qualité, et quand on sait qu'il s'agit de son premier, on ne peut que tomber mâchoires et ouvrir grand les yeux face au talent de composition et d'écriture de cet anglais qui vient de faire sa rentrée fracassante, les deux pieds en avant dans nos bouches, dans la cour des grands du genre. Déjà dans ma liste d'albums favoris de cette année.

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Pennydog - Never Ready

 











2024
Oliver Moscow Records
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Revenir, ce n'est jamais anodin. Il s'agit bien de revenir de là d'où l'on vient physiquement, et non pas d'un retour en soi. Je renvoie le lecteur curieux vers la "Poétique de l'Espace" de Gaston Bachelard, ce grand philosophe français qui sut, mieux que quiconque, inscrire l'homme dans son environnement et son rapport à ce dernier.
Les données immédiates de notre conscience change lorsque l'on retrouve les lieux de notre enfance. Se déploie alors une autre mappemonde. La carte et le territoire de cet univers est farci de choses cachées, de chemins de traverse, de sentiers, de détours, de perspective déformée.
Moi, j'ai l'impression qu'à l'écoute de ce brûlot pop punk, teinté d'une touche d'émo et d'autres choses, qu'il ne s'agit que d'un album qui parle de là où vivent ces quatre jeunes hommes.
Cette musique qu'ils nomment eux-mêmes "mid-west emo" n'est que le reflet de cette Pennsylvanie ou ils vivent, et dont ils ont peut-être le rêve de s'extraire, et le désir secret d'un éternel retour avec tout ce que cela implique. Car il ne s'agit, ici, que d'émotions violentes qui s'affronte dans le cœur d'un jeune homme, quand il repasse dans ce minuscule endroit d'un si grand continent, et qu'il redécouvre ce petit espace rassurant, connu, secret, sa forteresse intérieure.

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After-Math - Pathétique

 











2024
Lawrie Welsby
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À L'aube ou tout semble plus beau et lumineux, ou les sentiments étreignent le cœur, j'ai regardé vers l'or et le pourpre. J'ai brûlé mes yeux dans une veine tentative, j'ai senti les larmes couler sur mes joues et j'ai détourné le regard. Je souriais malgré tout du moindre de tes frémissements. J'étais probablement stupide, je ne l'ignorais pas, cependant, comme une force irrépressible, j'avais envie d'une seconde d'éternité partagé avec toi.
Ni plus, ni moins.
Et si After-Math était juste ce qu'il fallait pour ces moments contrasté  ou le spleen le dispute à l'espoir ? Rien n'est moins sûr, rien ne saurait être plus exacte. Ce disque est trop court comme la joie qui étreint deux vieux amis qui se revoient après une longue séparation, ou deux amants que chaque minute brulent.

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Beak - >>>>

 











2024
Invada Records
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Au regard de l'inquiétude ténue qui flotte dans l'air du temps, je crois qu'on n'avait pas mieux que Beak pour illustrer ce, je ne sais quoi de glaçant, comme une petite goutte d'eau qui coule le long du dos. Cela faisait longtemps que je n'avais pas entendu un album commencer aussi longuement avec cet orgue électrique qui pose son ambiance d'église en ruine. Quel plaisir de retrouver un son aussi pur et simple. Ce krautrock porté par un trio de musicien au sommet de sa forme, n'en déplaise. Ces mélodies tristes et cette voix hantée, littéralement, avec en écho ces claviers sépulcraux et ainsi y passerait tout mon lexique du cimetière. Ce quatrième album pourrait bien être celui de la messe noire au clair de lune. Répétant les boucles sonores encore et encore, dans un motif sonore hypnotique, alternant entre passage lumineux et nuit noire au niveau de l'ambiance. Il se fait chamanique, tribale même, sur certaines chansons et passages, dans un style brut évoquant ces processions dansantes, arythmique. Les yeux révulsés, les cheveux mouillés de sueur et collés au front, le corps lancé dans une chorégraphie impossible si ce n'est notre limite  physique. C'est peut-être la seule façon correcte de profiter pleinement de cet album incroyable.

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Corridor - Mimi

 











2024
Sub Pop Records
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Traduction du texte présent sur la page bandcamp du groupe et qui est bien mieux que tout ce que j'ai écrit pour l'instant sur cet album.

On vieillit, on a une famille et on commence à ralentir – c’est comme ça que les choses sont censées se passer, n’est-ce pas ? Pas pour le groupe montréalais Corridor, qui revient avec son quatrième album, Mimi, avec un son et un style plus larges et expansifs que tout ce qui l’a précédé. La suite de Junior, sorti en 2019, est un grand pas en avant pour le groupe, car les membres eux-mêmes ont subi le type de changements personnels qui accompagnent le passage du temps ; même si ces huit chansons reflètent une maturité nouvelle et contemplative, Corridor se diversifie plus que jamais avec une musique riche en détails, ce qui donne un disque qui ressemble à une nouvelle pause pour un groupe qui s’est déjà imposé comme un groupe avant-gardiste.
Mimi évoque immédiatement le meilleur du meilleur en matière de rock indépendant – les atmosphères argentées de Deerhunter viennent immédiatement à l’esprit, ainsi que l’effervescence piquante du post-punk classique – mais malgré ces comparaisons faciles, Corridor reste impossible à cerner d’une chanson à l’autre, ce qui rend Mimi d’autant plus excitant à écouter.
Le chemin qui mène à ce point, comme le sont souvent les chemins vers la grandeur, n’a pas été sans défi ; si le rock élastique à la guitare de Junior s’est formé rapidement – ​​ou, comme le décrit le guitariste et chanteur Jonathan Robert, « dans la précipitation » – alors le rythme créatif constant de Mimi a marqué un désir de rompre avec l’éthique de travail « épuisante » qui a donné naissance à Junior.

« L’objectif était de travailler différemment, ce qui est l’objectif que nous avons à chaque fois que nous travaillons sur un nouvel album – de construire quelque chose d’une nouvelle manière », explique Robert.
« Cette fois, nous avons pris notre temps. » Ainsi, à l’été 2020, les membres de Corridor – Robert, le chanteur/bassiste Dominic Berthiaume, le batteur Julien Bakvis et le multi-instrumentiste Samuel Gougoux – se sont retranchés dans un chalet pour se livrer au genre d’expérimentation créative qui allait mener à la création ultime de Mimi. « Nous y sommes allés pour écrire, et beaucoup d’idées sont venues de cette retraite », explique Berthiaume. « Nous n’avons pas tant abouti à des chansons qu’à des idées, donc le résultat est un collage d’idées. »
Après cette session productive ensemble, Corridor a continué à bricoler les parties brutes des chansons numériquement et à distance au cours des années suivantes, avec le coproducteur Joojoo Ashworth (Dummy, Automatic) prêtant ses propres talents spécifiques dans la cabine théorique.
Ce processus était le résultat du fait qu’ils n’avaient pas accès à leur espace de répétition précédent alors que la pandémie de COVID-19 disparaissait de la vue du public, mais aussi le résultat du fait que le quatuor s’est davantage penché sur l’incorporation de textures électroniques que sur les disques précédents.

« Pendant longtemps, nous nous sommes identifiés comme un groupe axé sur la guitare, et l’objectif de cet album était d’essayer de nous éloigner de cela », déclare Berthiaume, tout en admettant que le groupe a rencontré ses propres défis en conséquence : « Nous avons dû trouver comment créer de nouvelles chansons sans avoir la chance de jouer ensemble.
C’était parfois compliqué. » Berthiaume décrit également Mimi – qui, fait amusant, porte également le nom du chat de Jonathan – comme un album sur le fait de « vieillir » et de « découvrir de nouvelles facettes de la vie ». Mais malgré les allégations de difficultés de croissance transitoires de la part du groupe, Mimi est un album débordant d’énergie et de vie nouvelles, une vitalité qui est due en grande partie au fait que Gougoux a rejoint le groupe à plein temps après avoir participé à des performances live par le passé.
« Je viens davantage d’un milieu de musique électronique, donc c’était bien d’impliquer davantage cela dans le groupe », explique-t-il, et Mimi contient une pulsation rythmique distincte qui rappelle la fusion des textures de danse et de rock de l’ère post-punk classique.
Sur « Mourir Demain », Robert évoque sa mortalité imminente au son de guitares lumineuses et de synthés ascendants : « Je l’ai écrit quand ma copine et moi étions en train de souscrire une assurance-vie », rit-il. « Notre petite fille grandissant, nous avons aussi pensé à faire notre testament. Je me suis dit : « Oh merde, à partir de maintenant, je commence doucement à planifier ma mort. »

« Jump Cut » est un pur bonheur psychédélique, avec des ziggourats hypnotiques de lignes de guitare s’alignant au loin tandis que les voix de Robert et Berthiaume se faufilent et se faufilent de manière excitante dans le joli chaos créé ;
pendant ce temps, l’air nocturne de « Caméra » offre une couverture parfaite aux réflexions sur l’autopromotion et l’exposition à l’ère numérique, tandis que la brume hypnotique de « Mon Argent » aborde les réalités de gagner sa vie en faisant de la musique. « Rien n’est plus abstrait, précaire et aléatoire que le revenu d’un musicien », réfléchit Jonathan en discutant de la thématique de la chanson. « Les responsabilités qui s’accumulent dans ma vie d’adulte m’ont malheureusement empêché de continuer à éviter le sujet. On finit par accorder beaucoup d’importance à quelque chose qu’on ne comprend pas. »
Ne vous méprenez pas, il ne s’agit pas d’une musique qui parle d’impasses, car Mimi embrasse et défend une créativité sans entraves tout en ouvrant la voie à un avenir brillant pour Corridor. « On s’est juste concentrés sur la création d’un disque qui sonne comme on le voulait », s’exclame Gougoux en évoquant les objectifs du groupe. « Il n’y avait aucune limite, nous avons fait des progrès quand il s’agissait de ce qui était possible. »

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Metz - Up On Gravity Hill

 











2024
Sub Pop Records
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Il y a un sentiment d'abandon dans cet album. J'avais l'impression, plus l'album avançait, d'être de plus en plus léger. Non pas que la musique le soit, on est bien toujours dans cet entre-espace grunge, punk et noise qui sied si bien au trio canadien, mais il me semblait que je rebondissais sur la lourdeur de cette section rythmique. Comme j'aime cette basse grave et rugueuse, et cette guitare qui virevolte ici et là à grand renfort de riffs tranchant. Pas en reste sur le lyrisme, cette voix éraillé, parfois paraît sur le point de se briser, sonne incroyablement juste à l'oreille. On se répète les paroles facilement, on s'y surprend même.
Ça parle de la mort quand même, et pourtant quelle intensité et quelle vitalité dans cette demi-heure. On y ressent toute l'urgence d'une existence brève, mais intense, qui brûle la chandelle par les deux bouts.
C'est une embarcation en perdition, une chute libre, mortelle, mais qui offre une sensation de liberté unique. Ça se paye luxe d'être à la fois très dur et très doux, et c'est vraiment un très grand disque.

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Cloud Nothing - Final Summer

 











2024
Pure Noise Records
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Je le dis chaque année depuis dix ans, depuis que le printemps finit par pointer le bout de son nez. Dans cette période où je redécouvre avec la joie naïve d'un enfant que les fleurs ont une odeur, la ville aussi, et le pétrichor. Même la pochette et ses déclinaisons de pastels jaunes semble m'indiquer l'aube d'un nouveau monde. Il fait beau et un peu frais le matin tout de même, mais quelle allégresse s'empare de moi quand je passe en forêt et que je suis submergé par les jeunes feuilles par millions dans autant de nuances de vert.
Aussi, quoi de mieux que pour accompagner le lyrisme inhérent à cette période de l'année d'écouter le dernier album de Cloud Nothing ? Huit albums, et pas une seule erreur de parcours, une gageure quand longévité n'est jamais signe de qualité.
Portant bien haut une musique rock teinté de punk et de garage depuis les années 10's, Dylan Baldi n'a jamais dévié de sa ligne de conduite. Une musique rappeuse, nimbée d'émotions, au chant éraillé qui se brise parfois. De courts albums, percutant, une musique simple et efficace porté par de beaux textes. Vraiment ces jours-ci, je n'entends rien de mieux à mon humeur.

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Glitterer - Rationale

 











2024
Anti-
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L'intelligence de la concision. Avec douze titres en vingt et une minutes, le groupe de Washington peut se permettre de partir dans tous les sens sans trop se perdre non plus. Avec cette énergie propre au pop-punk, Rationale est un album qu'il est plaisant d'écouter. Il ne possède rien de trop, la composition est travaillée malgré une facture des plus classique. Dès la première chanson, on cherche à flatter nos plus bas instincts, et on s'y laisse prendre avec plaisir. On notera l'utilisation très judicieuse et parcimonieuse d'un clavier qui ajoute une certaine profondeur aux morceaux. Rationale me ramène vingt ans en arrière et fais de moi un adolescent. Il a tout pour plaire, du chant aux choix des guitares, et tout en restant dans les clous, il se permet quelques originalités qui apportent beaucoup de fraicheurs aux morceaux, il y a fort à parier que ce disque vas rester un moment dans mes favoris à mesure que le printemps se fait attendre.

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Ride - Interplay

 











2024
Wichita Recording
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En lui-même, l'album est plutôt classique. Quelques chansons tirent leurs épingles du jeu, mais l'album semble égaliser le tout. Et puis il est trop long, de bonnes chansons comme "stay free" se retrouvent noyées dans la masse. J'ai l'air blasé, mais oui l'album est bien, comme je le disais, mais il est oubliable, pas un chef-d'œuvre mais un bon travail d'artisan. La moitié des chansons ne devraient pas figurer, en fait, dans l'album, la seconde moitié est incroyable et mérite largement l'écoute. Voilà dit ainsi, c'est plus clair.

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Slift - Ilion

 










 

2024
Sub Pop / Le Bosquet
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Gageons qu'à l'écoute d'Ilion, on entrevoie enfin le début de la fin. Non pas du groupe ni de leur musique, bien sûr, c'est excellent, nous en reparlerons, mais plutôt pour l'auditeur troublé que j'ai été. Comme le disque arrive au pic d'une période quasi dépressive suite à une rupture sentimentale, il m'accompagna plusieurs semaines, au travail, sur la route ou en ballade, comme un compagnon, un ami juché sur l'épaule.
Ce qui séduit d'abords, c'est la longueur. J'ai envie d'écouter de longs albums, de plus d'une heure, j'ai envie que ça ne s'arrête pas, ça tombait donc à pic sur la période. Et puis, quelle virtuosité quand on y repense, cette basse folle sur "Nimh" par exemple, j'en suis encore tout chose.
Je n'ai pas eu d'animosité, no de colère, c'est une chose dont je m'enorgueillis, je n'avais pas eu l'impression d'agir en adulte depuis longtemps.
Je n'ai peut-être rien compris, mais j'ai fini par déceler de la lumière dans cette musique. Peut-être que j'ai tout imaginé, après tout, une heure, quand on se balade au pif dans les rues de la ville dans laquelle vous habitez, ça vous met dans une sorte d'état de transe. Ce n'est pas non plus un trip, mais un entre deux, auquel la musique de Slift se prête particulièrement, ce mélange très cohérent de rock, de kraut, de doom, de psychédélisme, ça fait son petit effet. Peut-être que mon état émotionnel me rendait plus réceptif à la musique du groupe, peut-être que que j'ai tout imaginé, peut-être que j'ai fait un report sur ce disque, mais est ce que j'ai vraiment envie de le savoir ? Rien à foutre.

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Storefront Church - The Covers

 











2023
Ink & Oil
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Le disque de mon hiver. J'entends que ce résumé succinct est très insuffisant, mais la pratique de la musique est aussi une question de contexte. Le ciel est bleu comme jamais, et il gèle, le soir tombe vite, et la lumière rasante du soleil imprime dès cinq heures un filtre rougissant sur les bâtiments.
J'aime regarder la cathédrale, le sommet de sa flèche reste dans la lumière plus longtemps que le reste de la ville, c'est un spectacle qui ne me lasse jamais. J'aime déambuler dans ces rues étroites, un cheval ne pourrait pas y passer, ou difficilement. Il y a pléthores d'endroits agréables ou marcher, et comme l'a dit l'autre, l'inspiration et la réflexion viennent plus facilement en marchant.
En plus il y a Phoebe Bridgers et George Clarke, sur le même disque, vraiment ?

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The Black Box 2010 - 2023. Fourni par Blogger.

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