On a écouter du Rap ici, n'en déplaise. C'est vrai qu'on en parle pour ainsi dire pas ou peu. Pourtant on en écoute un peu, même si c'est pas ma musique favorite, on en écoute. Ici, Dinos parle de Paris et c'est beau même quand c'est sale. On a chanté tant de chose sur cette ville, mais on ne fut jamais autant percutant que Dinos pendant une heure et deux minutes. Je me revoit zoner dans le vingtième, je me revois traverser Paris dans la transversale de bas en haut, à pieds, trainant, regardant les vitrines et les parcs. Paris que je ne porte pas dans mon cœur plus que ça pourtant. ET puis au delà de ça, j'ai pris une claque dans la gueule avec la musique. Çà fait des années que l'inventivité musicale est est dans le Rap, c'est un genre encore jeune qui n'est pas arrivé à maturité. il n'y a que dans le Rap qu'on peut entendre des instrus incroyable, de celles qui vous donne envie soit de danser, soit de regarder la tristesse par la fenêtre. Ici on déroge pas à la règle, instrus qualitativement incroyable, avec comme pinacle la voix de Dinos que se rentre dans tout les genre comme dans un duvet, le mec est à l'aise dans son album, ça laisse sur le cul.
2022 XL Recordings / Self Help Tapes Spotify | Deezer
Pour en finir avec 2022. Décidément ne vas. Dans ma tête, je me fais prophète de l'apocalypse à venir. Heureusement, il y a des gens comme Thom Yorke qui continu d'enchanter le présent. Un peu de folie, un glissement de coté. Après une année, on se sent comme remplit, vidé miraculeusement le premier au matin par une gueule de bois. J'ai une indigestion de 2022, une sale indigestion. avec la certitude que l'année 2023 sera pire encore, et celle d'après, on n'ose pas y penser. Tout vacille, s’effrite de toute part, et on a seulement envie de danser comme Thom, comme seul lui sait le faire, de cette façon désarticulé et sans rythme, qui se fout du tempo. Thom vie déjà dans son propre tempo, il est déjà un incontournable, il peut faire absolument tout ce qu'il veut, peut lui importe, on l'écoutera, il à crée le désir pour sa musique et pour lui même. Ho bien sur il n'est pas seul, c'est qu'il est sacrément bien entouré même. The Smile est quand même une grosse moitié de Radiohead. D’ailleurs il est inévitable que la comparaison soir faite, tant la filiation est clair. On ne se refait pas, chasser le naturel il revient au galop. C'est pas Radiohead, c'est The Smile. Le mien est jaune. On s'en tape, dans le fond, l'important c'est la musique, c'est la voix, c'est d'écouter un groupe qui n'a plus rien à prouver et qui effleure la perfection une fois de plus. En finir avec 2022 en écoutant The Smile, quelle douce et délicieuse ironie.
Alors déjà à la base je salut l'initiative. Écrire un album dans une langue étrangère, ce n'est certes pas tout à fait original, certains l'ont déjà fait, mais c'est quand même pas courant. Comme chacun sait (haha) je suis assez client des groupes qui sortent un peu des clou, qui tentent des choses, quitte à se planter, mais du moins auront ils essayé, eux. Alors là c'est donc entièrement en espagnol que La Femme à décider de composer son quatrième album. Je n'ai vu la femme qu'une seule fois en concert, au moment de leur premier album, mais j'ai été sage et j'ai écouter chaque album à sa sortie. La Femme s'est installé dans le paysage musical français, n'en déplaise, et j'espère pour encore longtemps. L'album en lui même semble un camaïeu d'influence dont le fil directeur est la langue espagnol (plus belle langue du monde après le français). Synthpop, musique électronique, reggaeton, influence folklorique espagnol, flamenco,musique de cirque, chanson à boire... Un pot pourri génial qui enfonce le clou de La Femme. Voilà un très grand groupe.
Je coule. Je coule depuis le fond de mon lit. Je tend les mains vers le plafond dans un geste pathétique pour saisir la surface, le plafond de ma chambre. Nuit, c'est déjà là nuit, un trait orange zèbre le mur blanc et nu. Froid, il fait froid, la chaudière s'allume toute les demi heure pour maintenir une température supportable, mais je suis immobile et ne produit pas de chaleur. Nue, je suis nue, l’insupportable corset de mes vêtements gît au pied du lit, épars sur le sol en lino. Seul la couette semble une armure. J'ai tant de mal à dormir ces dernier temps, je reste éveillé, et mon esprit ne connait aucun repos. Mon cerveau est une machine folle lancer au cœur des ténèbres. Il n'y à plus de rites de passage à l'age adulte, la frontière semble si flou à présent. J'ai grandis, j'ai échangé des peurs contre des angoisses, des angoisses contre de nouvelles peurs. Rien n'a changé, on est toujours cet enfant. L'enfance est une ancre, un boulet qu'il faut trancher, l'enfance n'est que névrose, les mêmes deviendront nécrose ds l’esprit quand, à l'age adulte, du moins quand notre croissance se termine. Mes yeux fixe le noir, en fœtus sur le matelas, enroulée maternellement dans la couette épaisse et chaude, je recréé chaque nuit le dernier endroit ou je connus la paix véritablement.
Voilà un groupe qui mérite mieux que ma diatribe précédente à base de ouin ouin la guerre c'est mal. Je m'excuse, il faut, comme Epictete, se détacher des choses sur lesquelles nous n'avons aucun pouvoir. Ways Away m'a renvoyé au lycée, quand je commençais à écouter de la musique un peu plus sérieusement, dans cette période ou l'on écoute encore beaucoup de choses grand public, et que l'on commence à s'aventurer à la machette dans la jungle d'internet pour y chercher autre chose. Ce mélange classique de post punk et de pop punk est toujours très efficace, avec un gros coup de cœur pour les instrumentations incisives, tranchante qui accroche l'oreille. C'est l'album su blues du soir de l'automne.
C'est doux, au sortir de la soirée. Il fait un peu froid dans la pièce, mais c'est parce que devant l'ordinateur, je ne bouge pas, ou si peu que je ne me réchauffe pas. Et puis j'ai coupé le chauffage la nuit, pour faire des économies, c'est aussi mon geste pour la planète, je trie déjà mes déchets. Qu'il est reposant d'écouter un album comme ce Night Lands. S'il est question de nuit, on entendrait par la plutôt tout un nuancier de teintes sombres, un motifs de gris et de blanc. C'est une techno lente, electronica, dirait on, pour ce que cela veux bien dire, mais souvent, on virevolte avec la musique ambient. C'est une lande brumeuse qui se dévoile peu à peu à l'auditeur, un endroit mystérieux remplit de rituel païen, de mythes, et de tourbes.
Aurore, livre cinquième, aphorisme 575
Nous autres aéronautes de l’esprit. —
Tous
ces oiseaux hardis qui s’envolent vers des espaces
lointains, toujours plus lointains, — il viendra
certainement un moment où ils ne pourront aller plus
loin, où ils se percheront sur un mât ou sur
quelque aride récif — bien heureux encore de trouver
ce misérable asile ! Mais qui aurait le droit de
conclure qu’il n’y a plus devant eux une voie libre et
sans fin et qu’ils ont volé si loin qu’on peut voler ?
Pourtant, tous nos grands initiateurs et tous nos
précurseurs ont fini par s’arrêter, et quand la fatigue
s’arrête elle ne prend pas les attitudes les plus
nobles et les plus gracieuses : il en sera ainsi de toi et
de moi ! Mais qu’importe de toi et de moi !
D’autres oiseaux voleront plus loin ! Cette pensée, cette
foi qui nous anime, prend son essor, elle rivalise
avec eux, elle vole toujours plus loin, plus haut,
elle s’élance tout droit dans l’air, au-dessus de
notre tête et de l’impuissance de notre tête, et du
haut du ciel elle voit dans les lointains de l’espace,
elle voit des troupes d’oiseaux bien plus puissants
que nous qui s’élanceront dans la direction où nous
nous élancions, où tout n’est encore que mer, mer,
et encore mer ! — Où voulons-nous donc aller ?
Voulons-nous franchir la mer ? Où nous entraîne
cette passion puissante, qui prime pour nous toute
autre passion ? Pourquoi ce vol éperdu dans cette
direction, vers le point où jusqu’à présent tous les
soleils déclinèrent et s’éteignirent ? Dira-t-on peutêtre un jour de nous que, nous aussi, gouvernant
toujours vers l’ouest, nous espérions atteindre une
Inde inconnue, — mais que c’était notre destinée
d’échouer devant l’infini ? Ou bien, mes frères, ou bien ? —
J'étais prêt. Ce fut un long cheminement, mais j'étais prêt. J'ai sacrifié Trent Reznor sur l'autel de la curiosité. Je lui garde une tendresse sincère, comptant que NIN reste le groupe que j'ai le plus écouté de toute ma vie, à l'exception de ces deux dernières années. La dérive des continents me perdit, j'arrivais chez Tool et ses thuriféraires, sa communauté un peu trop impliqué. Bien sur que j'ai lu le livre sur JMK, co écrit avec son amie journaliste, mais alors il fallait voir les sectateurs du groupe. J'entend qu'on aime, parfois trop intensément, et Tool est surement un de ces groupes qui brille comme une bougie dans la nuit noir, attirant le regards, et maquant le reste. D'une niche à l'autre, j'ai fais des sauts de puces de groupes en groupes, avec la méthode habituelle : Qu'elle sont les influences de ce groupes, et ses descendants. Et ainsi, me perdant, surnageant, est venu à moi Swans. J'ai immédiatement aimer ces chansons longues de presque trente minutes, cette ambiance qui me fait penser à "A Tombeau Ouvert" de Martin Scorsese. Il y à des fantômes qui habitent dans ce disque. Il y à de la souffrance, un chien qui lèche ses plaies, apeuré, un peu, mais pas vaincu, méfiant, alerte. Il me semble qu'il fait toujours nuit sur ce disque. J'étais prêt pour une nouvelle aventure, mais je n'ai pas la moindre idée de sa durée et son but. Nous verrons.
Décidément, un des groupes les plus intéressant de cette nouvelle décennies. Non pas qu'il en manque, car à la marge, le foisonnement de talent est incroyable, pour qui sait chercher, et il en va de même pour tout les arts. Dans ce nouvel album des australiens, on y explore ce qui semble être un roman de science fiction écrit sous l'influence de substance, me tromperais je si j'y vois l’influence planante de Philip K Dick en filigrane ? Ainsi nous y croiseront un champignon, une princesse provenant de Ganymède, Le cœur brulant de la terre, la vision d'une coulée de lave détruisant tout sur son passage, une description de l'enfer ou bien une lointaine étoile silencieuse, autour de laquelle gravitent des planètes morte. Bien sur tout est prétexte à chanson, extrapolation et métaphore. Le groupe déploie des trésors d'inventivité pour produire une musique psychédélique, principalement, mais aussi plus apaisé que sur le précédent album, qui lui était tout en énergie explosive. Ici , rythme lent à l'honneur, on y frôle parfois des percussion semblant provenir du sous continent indiens, mais aussi, et c'est agréablement surprenant, des inspirations semblant venir de la music soul. La musique de KGLW est toujours très compliqué à ranger, tant elle foisonne, chaque album fait échos à d'autres, tout en pouvant être radicalement différent. Cet album parle de la vie. Le champignon qui se nourris sur la mort des autres végétaux, le magma sur lequel "flottent" les continents qui sans cesse disparaissent et émergent, la lave qui, détruisant tout sur son passage, fertilise durablement les sols. Cet album parle de la mort. Notamment avec "Hell's Itch" qui semble décrire les tourments d'une âme en enfer, en proie aux tortures, un homme ou une femme dont on enlèverais la peau à coup de griffe. Le décalage créer par la musique, qui elle n'est en rien morbide, et le propos de la chanson diffuse un sentiment de malaise. On ignore pourquoi cette personne est en enfer, elle semble trouver à la fois les affres dont elles est victime douloureux, mais, elle semble les endurer comme si elle se punissait de quelque chose, et semble appeler, entre deux lacérations, une mystérieuse Helen ... C'est aussi la chanson la plus longue, ce qui accentue encore plus la sensation de souffrance du narrateur. Mais j'y pense, s'agit il vraiment de l'enfer, en fin de compte ? La seconde chanson qui semble être le miroir de la précédente s'appelle "Iron Lung". Ce dispositif médicale dans lequel est enfermé une personne sert à lutter contre les insuffisances respiratoire, notamment de ceux des malade de la polio. En maintenant une pression moindre dans le tube et en y couplant un système de pompe, la respiration des malades devient bien plus aisé. Seulement ce dispositif condamne celui qui y est installé à y passé le reste de sa vie, allongé, le corps enfermé dans un tube en acier. Le sort des personne enfermé dans un tel dispositif est peut enviable. L'introspection de la personne enfermé dans son poumon d'acier est sans appel, elle est déjà en enfer, enfermé dans sa prison, souffrant et immobile, condamner à penser. La chanson revient plus rock, plus nerveuse, dans une urgence permanente, la guitare se ballade dans un crescendo dérangeant, avant de retomber, comme une respiration. "Gliese 710" clôture cet album sur la destruction d'une planète, probablement avec l'explosion de son soleil. Un piano jazzy est accompagné de guitares rauques. Un chant monocorde, comme chamanique, nous raconte comment les océans se sont mis à bouillir, et que la croute de la planète à fondu, finissant par réduire la planète à un nuages de gaz chaud flottant dans l'espace. Le cycle de la vie d'une planète, champignons, lave, magma, se trouve à son tour détruit par le cycle de la vie des étoiles, long de milliards d'années. Les deux cycles semblent s'opposer, l'un détruisant l'autre, mais leur dimension cyclique rappelle que tout recommencera. De la mort d'une étoile, d'autres renaitront, puis d'autre planètes, puis, avec un peu de chance, de la vie, et ainsi de suite, sans fin jusqu’à que la trame même de l'univers se disloque.
Comme on est bien là, posé, détendu. On chill, comme disent les jeunes. Enfin quoi, ces lignes de basses funky, ce rythme lent, presque sexuel, cette petite guitare qui brode ses fils d'or sur la trame. Quand même un grand disque, même pour moi dont c'est vraiment pas la cam à la base. Pourtant une fois de temps à autre, un album déboule (du passé pour celui ci) et qui vous force la main pour le meilleur. J'ai écouté celui là sur la route, alternant soleil et orage violent, dans un camailleu de gris, de bleu et de feu solaire. Et ça bouge, gauche, droite gauche droite, le corps balance sur le métronome, la tête suis à contre courant, et le corps ondule, lentement, les yeux dans les yeux d'un autre corps miroir, alors...
On comprend pas les paroles, c'est du lituanien, je présume, mais la musique se suffisant à elle même, on parvient tout à fait à saisir les nuances des ambiances à l'écoute de l'album. Un rock lourd, avec une solide charpente basse/batterie et des guitares qui grattes le tympans de façon agréable, tantôt acide et ongle sur tableau noir, tantôt graveleuse et lourde. On salut justement la variation des effets qui empêche l'ennuie à l'écoute. C'est que Ba. n'a pas ré-inventé la roue, mais on est face à un disque honnête, avec juste assez de fioritures pour ravir sans recouvrir. C'est quand même bien mieux que beaucoup de choses qui se font dans le genre récemment, une belle découverte.
Tout est vrai dans Stupeflip. Depuis que j'ai entendu cette phrase dans la bouche de King Ju dans une interview, elle n'ai jamais sortie de mon esprit. Tapis dans l'ombre, ce changement de perspective m'a permis d’appréhender la discographie du groupe sous un œil nouveau. Parce que ou bien tout est vrai dans Stupeflip, et alors, il faut essayer de comprendre le mythe sous le texte, mais sans le disséquer pour ne pas qu'il perde sa dimension tragique, ou bien alors tout ça n'est qu'une plaisanterie très élaboré, qui dure depuis vingt ans, un compte grand guignolesque, absurde, mais tout de même pas dénué d’intérêt. Parce que en cinq albums, le krou sème des cailloux derrière lui, mais il faut chercher pour les trouver. Toujours prompt à critiquer la société qui l'entoure, King Ju ne tombe pas dans le piège de la posture. C'est bien de quelqu'un qui s'est mis hors la société qui jette son regard critique sur celle ci. Sans s’embarrasser à proposer une solution (qui n'est surement pas le fait de l'artiste). L'album sonne comme un cycle qui aurait atteint son point de départ. C'est le retour du lourd hip hop ensorcelé et du punk. Qu'on se rassure quand même, rien ne sonne comme Stupeflip. Ici, on est dans la divine comédie. L'histoire du krou se déroule sous l'oreille, ajoutant encore quelques pages à une mythologie déjà obscure, Pop Hip aux enfers erre sans but, cherchant sans savoir ce qu'il doit chercher. Et que dire ce cet enfant qui évoque un père violent ? Que dire de cette chanson qui raconte la fuite en avant dans la fumette, dernier refuge d'un esprit tourmenté qui à renoncer à faire de la scène tant cela le rendait malade ? Que dire de cet homme qui jette un regard triste autour de lui et qui constate que tout à vieillit, ronger par les regrets et les remords ? Tout est vrai dans Stupeflip, disait King Ju, au moins pour l'auteur des chansons. Si Stupeflip est une catharsis, il y a de quoi s'inquiéter pour son auteur, dont on mesure finalement peu la gravité des textes sous cette texture de bouffon dont il s'est fait une seconde peau. En ré écoutant Stupeflip, j'ai eu l'impression de voir un pote partir peu à peu en couille sans que je n'y puisse rien, exorcisant ses démons dans cette musique unique. Parfois, l'espace d'une seconde, j'espère qu'il trouve un peu de paix. Force à toi mec.
Pas familier avec l’œuvre de Russian Circles, j'ignore bien si ce dernier opus est leur meilleur, leur pire, ou bien un album moyen (ce qui revient à être un des pire). Il y à quand même tout ce que j'aime dans cet album. Une lourdeur évidente, mais pas suffocante, avec cette musique rauque et grave, tout en basse et en tremblement de viscères. Un batterie lente qui martèle, sur fond de noirceur. La musique du trio de l'Illinois n'est pas toujours lumineuse, comme à l'image de ce morceau éponyme, Gnosis, rouleau compresseur heavy sombre qui étire son ombre crépusculaire sur presque huit minute. Mais on pourrait en dire autant pour le reste de l'album, qui délivre sa musique aux relents acres de doom sans avarice. Voilà un disque qui prend son temps, sans s'étaler, à la manière des pas lent des grands animaux. Avec son tempo éléphantesque, viscérale, Gnosis est lent, même lorsqu'un morceau comme Betrayal explose, il reste fondamentalement dans le temps imposé, comme ramené après une course folle. Allez, il y a quand même un peu de lumière, à la fin, comme après, je ne sais trop, le passage d'une tempête ? Parce que Bloom, quand même, c'est l'aurore, c'est enfin le calme, la lumière, l'humidité dans l'air après après la pluie, l'arc en ciel, le chant des oiseaux, la chaleur, l'amour d'une mère. Tout en même temps.
La musique adoucie les mœurs, disait Aristote en son temps. On pourrait penser que ULTRAPOP aurait l'effet inverse, tant il est parfois brutale pour une oreille non averti. Mais il n'en ai rien. Bien au contraire, à l'écoute, je me trouve prie dans une espèce de transe douce, langoureuse,comme l'effet d'une chaleur autour du corps. Je suis heureux quand j’entends cette musique brutale ou calme, cette batterie au staccato de mitrailleuse, le chant hurlé, puis redescendre, et l'énergie qui s'évapore de ce disque qui arrive à être meilleur que son original, démontrant une fois de plus le talent d'un groupe à part, mi bulldozer, mi rêveur allongé dans l'herbe, le cœur plein de joie et heureux, pour un instant.
C'est dans cette veine électro pop hyper léché, une production très soigné, très propre. Malgré Maggie Rogers à une voix. Je dit malgré parce que l'on aurait pu croire que ça allait porter préjudice, la forme global restant tout à fait attendu et sans grande surprise. Mais une voix qui raconte, chaleureuse, sensible, fragile même, ça vous sublime un disque. Dont acte. Pas forcément un disque qui transcende, mais un de ceux qui réchauffe le cœur, sans être une merde feel good. C'est qu'il évite l'écueil de la moralité douteuse et forcé, car j'ai horreur qu'on me fasse la leçon. Le disque est bon parce qu'il est bon sans que j'ai besoin d'y projeter quoi que ce soit. Voilà.
C'est beau, l'écho de l'infinie. Il y à dans ce disque une vive tension qui court le long du disque. Très peu de paroles, ont elle du sens ? Ou bien seul celui qui les à écrient en connais la signification profonde. Ou bien lui même n'est il, comme le croyait Socrate parlant des poètes, que l'instrument des dieux et des muses par lequel s'exprime ainsi autre chose, après tout un devin ne connais pas forcément la signification de ses oracles. Paraboles enmétaphorés, pour mieux laisser la place à une musique tendue, presque inquiète, qui s'arme du meilleur du krautrock et du post rock. Un rythme métronomique, d'aériens claviers électronique, des guitares ciselé qui s'aventure du coté du math rock et enfin une basse condamner à répéter les même lignes de basses comme un mantra, choeur vibrant de ce trio montréalais. De longues mélopés qui prennent leurs temps pour monter en puissance, avant de jaillir parfois en orgasme, parfois juste en paroxysmes lent attendus avec appréhension. Tout un voyage brulant.
C'est qu'il contient quand même son lot de gemmes. Après au moins une vingtaine d'écoute, je suis presque prêt. C'est qu'Astronoid est l'un de mes groupe préféré. J'aime leur musique, j'ignore tout d'eux, jusqu'à leurs noms, mais j'aime leur musique. Un lente évolution opéré depuis leur second album éponyme Astronoid à mis dans ce métal aérien de plus en plus de brouillard, ou alors un voile de poussière d'étoile. Si l'album accuse parfois une baisse de régime sur certain morceaux, il reste innovant, dans cette veine de post métalgaze, avec cette voix, incroyable, unique, douce, qui me susurre sur la violence. J'ai ma dose, j'ai la tête dans le guidon et les yeux pleins d'étoiles. Oui, même si l'album n'est qu'une repompe de leur précédent, et même s'il n'est pas à la hauteur du chaotique AIR , à la fois virevoltant, léger mais bien lourd sur la double pédale, il reste bon, mais je tique un peu. J'espère que le groupe va réussir son quatrième album parce que à trop se contenter de faire la même chose, on risquerait de s'y perdre, et d'y perdre en route tout un tas de gens.
C'est violent, et donc libérateur. Il aura fallut la force de frappe de The Armed pour me faire revenir ici. Non pas que je souhaitais déserter pour de bon ces pages. Je traverse une passe un peu sombre, je n'avais pas envie de revenir tout de suite. Mais il y à eu cette nuit ou je travaillais, et dans la voiture, après avoir navigué à l'aveugle, la pochette de l'album est parut dans mes suggestions. Je me suis souvenu, à sa sortie, avoir été intrigué, mais je ne l'avais jamais écouter. C'était il y a peu de temps, quelques jours.
Cela à été comme une évidence, une résonance au diapason avec mon état d'esprit tourmenté. J'ai mis le son au maximum, j'ai ouvert les fenêtres de la voiture et j'ai hurlé.
Qu'on prenne le temps de s'attarder sur cette sauvagerie, ce fragment d'âmes dans une musique qui percute le cerveau avec la force d'un missile. C'est d'une violence que j'avais rarement essayer en musique. J'étais encore, il y à peu de temps, un peu rétif au hardcore, et puis l'existence n'étant pas bêtement figé, j'ai hurlé.
Cave In traine ses vielle marottes spatiale dans sa musique depuis pas mal de temps, et le dernier album ne fait pas exception. Mais bien sur c'est moins bien que ça. Ou alors différent. Là ou Final Transmission avait bien sur un contexte particulier, après le décès de leur bassiste après une session d'enregistrement, planait le spectre de cette mort trafique. Sur Heavy Pendulum, le son se fait plus lourd, plus pesant, gras. Tout est plus gros, plus travaillé.
Alors c'est normal, pas de décès, heureusement, mais alors pas de catharsis. Là ou le précédent album atteignait des sommets, faisait réagir les corps, procurant une réelle émotion esthétique, Heavy Pendulum fait figure plus expérimentale, avec en même temps un retour à des bases musicale.
C'est du stoner. Enfin je veut dire, oui, on peut enculer les mouches sur les étiquettes, parfois j'aime bien le faire, mais là, cette percussion lourde et rageuse, cette basse pesante, et ces guitares inquiétantes, c'est du stoner. Alors quand même, il y à quelques morceaux de bravoures sur cet album, et attention en concert ça va tout faire cramer. On regretteras juste quelques pistes plus molles qui dénote et qui casse le rythme (blinded by a blaze). Soyons pas chiens, c'est globalement un bon album, nerveux et puissant, mais qui aurait le hoquet parfois.
Le disque poisseux de la nuit. Tant l'air est chaud et chargé que ma gorge me gratte affreusement, tant les orages autours de moi éclairent brièvement le ciel nocturne, tant l'odeur acres de la terre humide et chaude me chatouille les narines, tant il m'arrive, à mon grand regret, d'écraser un lapin qui se jette sous mes roues.
quand même, quel disque ! Non pas qu'on en ai pas déjà écouté de cette trempe, mais rarement avec un tel coté organique dans la musique. L'album, qui oscille entre black métal, sludge et doom, arbore une tel diversité dans sa musique qu'il serait vain de chercher l'étiquette parfaite. Autant violent qu'ambient, autant humide que rêche sur le tympan. Pyrithe s'amuse. Il y a un coté goguenard dans leurs approche de la musique, un cynisme qui fait regarder le monde brûler calmement. C'était écrit, on le savait, on à rien fait, c'est mérité.
S'il brûle, alors qu'il se consume en écoutant Monument to Impermanence, à la fin au moins, la musique sera la dernière chose.
J'ai l'image de cette main poussiéreuses et pleine de terre, perçant à l'air libre la couche de terre qui recouvre une tombe. Ressuscité, Arcade Fire a brisé son cercueil, a creusé à la force des poignets et des dents vers la surface, l'air et la lumière.
C'est peu dire pour moi. Cela faisait des années que je pensait le groupes finit, en panne totale d'inspiration après deux album au mieux très moyen (Reflektor) et au pire très mauvais (Everything Now). Ces deux dernier venant après l'incroyable The Suburbs qui est pour moi un des meilleurs album des années dix, et d'ailleurs peut être le meilleur dans son genre.
On peut pas reprocher à un groupe d'être parfois moins inspiré d'un album à l'autre, c'est normal. C'est normal quand on prend des risques, mais aussi quand on essaie absolument de coller à l'air du temps. N'en déplaise, Muse par exemple, ne produit plus que des albums de merde depuis quinze ans.
A la faveur d'un single, j'avais sentit en moi palpiter un mince espoir pour WE, avec la réserve qu'il faut pour un groupe qui à déçu. Mais je suis bon et généreux, je pardonne.
Je pardonne pour cet œil qui à vu la lumière au bout du tunnel. Arcade Fire à repris les éléments qui avaient fait son succès, une pop cristalline, bricolé accompagné par un duo de voix sensible. Il l'a fait sans refaire la même musique du début. Ainsi il est certain que Age Of Anxiety I et II sont calibrées pour faire danser les foules en festival, et c'est ce qui arrivera à cout sûr. Arcade Fire est revenu à ses vielles marottes, quand ses chansons commençaient timidement avant d'éclater en fins grandiose, dansante et lumineuses, ou les violons, les basses, les pianos et les guitares provoquaient d'incontrôlable trémoussement du bassin. On y est.
Et oui, probablement un des meilleur album de l'année puisque c'est comme ça.
Malgré le fait que l'album soit très bien, je ne peut m'empêcher d'imaginer cette musique dans une série Netflix mettant en scène des adolescents et des adulescents (mot à proscrire, pensé à envoyer son auteur au goulag) au prise avec des problèmes typique d'adolescent. Il y aurait bien évidemment un représentant de chaque minorité ethniques ainsi que sexuelle pour ne pas froisser qui que ce soit. Ca serait très consensuel et convenue, ça dénoncerait faussement un tat de trucs évidemment. Evidemment ça serait de la merde, mais à sauver quoi que ce soit dans cette série, on sauverait la musique de Wet Leg avant de sauver la vie des acteurs.
Il y à l'énergie, l'autodérision de ce mélange pop rock, mais un peu alternative et post punk. Torchons nous avec les étiquettes. Sinon on dira volontiers qu'on à envie de danser, très fort. Probablement le truc le plus frais de ce début d'année. Attend, quoi on est déjà en Mai putain ?
EDIT : Suite à la publication de cette chronique j'ai été contacté par Netflix qui m'a demandé de produire une série pour eux. J'ai immédiatement accepté et à l'heure ou vous lirez ces lignes, je prépare un colis piégé que j'enverrais à l'adresse qu'ils m'ont fournit. Ne me remerciez pas.
Je n'ai jamais écouté de disque de Belle and Sebastian avant celui ci. Aussi je serais bien emmerdé si je devais, comme un pigiste ou un homme politique, écrire dans une langue de bois qui ne dit rien mais qui cacherait mon ignorance et mon embarras. J'ai adoré le disque, il m'a foutu une pèche incroyable, il me donne envie de danser. Je vais écouter ce qu'ils ont fait avant, je suis positivement hameçonné.
Belle And Sebastian pledge all income from “If They’re Shooting At You” earned on Bandcamp to the Red Cross: redcross.org.uk/ukraine
A Bit of Previous is a classic Belle and Sebastian album preoccupied with songs and melodies that won’t leave your head and lyrics that can make you smile and ponder and sometimes be melancholic. It’s an album self-produced and recorded by Belle and Sebastian (with contributions from Brian McNeil, Matt Wiggins, Kevin Burleigh and Shawn Everett) and their most hands-on since The Boy With The Arab Strap.
So what is a A Bit of Previous? It’s a bit of everything, and a lot of what makes Belle and Sebastian so special and enduring. It’s a band tackling the insight, experience and responsibility that come with getting older with humour and irreverence andlyrical exactitude and musical bravado. It’s one of the UK’s most beloved pop portraitists asserting themselves as an infallible source of energy and fun.
PLEASE NOTE: Physical products have alternate covers
Dans la série "cultivons notre joie" disons que je le pose là. Alors non pas que Romero soit particulièrement joyeux ou quoi que ce soit, disons simplement que ce qu'il fait à mon corps et à mon cerveau s'apparente à de la joie. C'est toujours ce qui reste au final. De quoi ce happy rock est il le nom ? De ce courant power pop qui aurait un peu salit son ampli dans le garage ? Turn It On! pourrait être une injonction, comme celle d'augmenter le son à fond pour profiter de la voix de souris d'Alanna Oliver au chant et clavier. C'est pas sans rappeler Caroline Rose d'ailleurs, dans le son et l'esprit. Cette musique conquérante s'écoute si l'on aime ce rock un peu rauque (haha j'me hais), ça s'écouterais plus en situation, sur la route, en mouvement surtout, c'est important. Je dis conquérants parce que l'énergie de l'album donne envie de mordre, c'est un élan vital qui s'inscrit dans une musique concise et sans fioritures et qui donne envie d'avoir vingt ans, encore. C'est peut être un des meilleur album du printemps de l'année.
C'est par tout les pores de la peau que coule la sueur. Elle est salé, amer, elle pique, elle brûle les coins des lèvres, les yeux quand une main passe sur le front pour chassé ce qui coule le long du visage rougit par l'effort. Dans l'atmosphère étouffante de cette caves transformé en salle de concert, des multi prises tombent le long du mur, sur lesquelles se branchent par extension quelques instruments. Il y a deux guitares, une basse et une batterie, qui elle n'a pas besoin d'amplification dans cet espace confiné. Des tapis aux motifs délavé sont disposé sous le groupe, extension électrique des instruments. Il y a aussi une voix, dans un micro, branché sur un ampli, qui hurle, tantôt, et qui chante parfois. Les lucarnes sont grandes ouvertes, deux ventilateurs brassent inutilement un air lourd d'odeurs.
Celle des corps est puissante. elle est mélange de sueur, de parfums, de déodorants, de nourritures, d'alcool, de moisissures des murs, de plastiques chaud et de sexe. Quarante à cinquante personnes se pressent les unes contre les autres dans ce four. C'est une bunker party improvisé qui s'y tient, dans le sous sol de ce bar. La salle elle même est plus grande que le débit de boisson qui en occupe le rez-de-chaussée, c'est une ancienne cave de stockage de vins, au plafond vouté de pierres bicentenaire d'où coule des veines de salpêtres. Quelques guirlandes multicolore éclaire les peau moites et luisante, les bras tendus, les gobelets de bières. Seule dans le fond de la caves, adossé au mur froid qui lui procure un peu de répit, Elly reste à l'écart, reprenant son souffle après s'être frotté au public aguerris de Birth Order. Elle sirote sa bière, fraiche grâce au frigo qui trône sur l'un des coté de la pièce. Il y à ce garçon qui la couve du regard, il est beau avec son teint mate et ses yeux jaune d'or, ils se regardent en se demandant qui fera le premier pas.
On serait peiné d'avoir à faire encore un article pour parler d'un album de KGWL, le dix-huitième en près de dix ans. C'est que les australiens font parti de cette poignée de groupe dans le monde à porter haut, si haut, l'étendard d'une musique inventive et originale. Il y à des groupes, il y a quelques très bon groupe, et puis il y à ceux de ce genre là qui vole au dessus de la nuée. Que dire après autant d'album, que dire de cette production stakhanoviste, qui semble que le trop plein d'idées doit absolument s'écouler hors de leurs tête au risque d'elles explosent ? Qui pourrait bien dire si celui ci est meilleur que les autres ? Alors que je n'ai pas encore tout écouté, une discographie aussi prolifique provoque parfois l'indigestion, il convient d'être prudent.
N'empêche...
Trop dur de ne pas se jeter à corps perdu dans l'univers de groupe fou qui brule la chandelle par les deux bout. Cet album ci est un pot pourri qui comprend tout ce que le groupe est capable de produire dans leur genre. Un bon point de départ à rebours pour un néophyte et pour les autres un peu connaisseurs, ils seront en chausson. Je convient que cet article ne contient rien ou presque, mais je n'ai pas envie d'enculer les mouches sur les détails pour parler de ce groupe absolument génial mais, hey, c'est le putain de dix-huitième album, je crois que tout à déjà été écrit, ici ou ailleurs.
A toux ceux qu'on laisse derrière nous au cours de notre vie. A ceux qui ressurgissent parfois au détours d'un songe, d'un rêve ou d'un cauchemar. Ces visages que l'on croyaient oublié, archivé, détruit par le travail plastique de la mémoire. Rien. Et pourtant, de ces profondeurs remontent à la forces des griffes nos tourmenteurs oubliés. Ceux qui aiguillonne le cœur de honte. Ceux qui sont tant les prisonniers de notre mémoire que nos geôliers. Ces démons ricanant au dessus de nos têtes, agaçant comme une nuée, tiraillant le contour de nos yeux. Et tandis que nous nous agitons vainement pour essayer de les enfouir encore plus profonds, ils nous regarde, goguenard, urticants. C'est que l'on n'échappe pas à ce et à ceux que l'on refoule en nous même. Si nous somme la cellule, ce sont les prisonniers, pour toujours.
Ces matins après une nuit de travail se ressemble et s'enfilent comme des perles. C'est d'abord une lueur filtrant à travers le store baissé de la chambre, un retournement puis un autre. J'ai chaud, j'ai faim, j'ai soif, mais je n'ai pas entendu le réveil sonner, alors je ne panique pas. Après quelques minutes inconfortable, faire voler la couette, se lever, ouvrir le store en grand/ Laisser la lumière vous brulez les rétines. Laissez ce halo blanc envahir tout votre champ de vision jusqu'à que votre votre vue ne soit plus qu'un voile couleur de craie. Ouvrir la fenêtre et respirez à plein poumons le dehors ; c'est aussi ici que la vie à lieu. Les oiseaux, les passants , les voitures et les deux roues, les enfants, les chiens, l'odeur des arbres en fleurs, des cris et des pleurs de l'école d'à coté, l'odeur de cuisine des autres appartement. J'ai faim mais je ne me sent pas de manger tout de suite, il me faut d'abords m'éveiller plus. Alors je resterais sur le canapé, buvant juste un verre d'eau, et écoutant Fontaines D.C. dans les brumes du réveil, qui sont mon quotidien quand j'enchaine les nuits. C'est parfaits.
Ces chansons d'amours triste trouve écho dans mon coma d'un nouveau journuit. Non pas que je sois en peine de cœur, mais cette façon de chanter, blasé, sur des musiques hautement mélancoliques, finiront toujours par me séduire. On s'y déplace lentement dans de dépit amoureux du chanteur, marchant lentement dans un décors de parc d'attraction pluvieux aux échos faussés.
Lesneu raconte toujours la même histoire, avec force de variation, mais dans le fond, il est toujours question de lui. A effectuer cette catharsis, il se risque à la répétition, à trop saigner pour écrire, il risque de se vider. C'est que c'est plus compliqué que ça en à l'air. Ces questions, elles nous apparaissent toutes à un moment dans notre vie, pour peu qu'on se fasse parfois bousculer par elle justement. De la difficulté de gérer ses sentiments, de l'interrogation du sens. En se questionnant, il fait œuvre de philosophie.
C'est toujours un peu triste et lent chez Lesneu, c'est qu'il faut le prendre, le temps, de se poser ces questions. L'amour, c'est aussi une brise marine, un rayon de soleil, le sourire de l'autre, une inconnue croisé dans la rue qui vous bouleverse pour quelques secondes. Ici on trouve dans la mélancolie la matière à ritournelles poétique.
Alors c'est vrai que cette pop fragile peut parfois sembler se répéter, mais pas moyen de ne pas aimer ce disque beau et lumineux, sentimental et fleurit. Pas moyen que je ne l'écoute pas une fois par jour depuis sa sortie, ça passera, mais on reviendra.
Quel osmose entre ces musiciens. On ne saurait prétendre qui dirige ou qui suit, qui invente et qui détruit. Qui à décider cette petite ligne de piano fou de deux seconde, cette clarinette omniprésente, cette trompette. quel douceur dans cette musique. Avant de les connaitre, je n'avais pas encore écouter un groupe avoir mieux fait que les trois premiers albums d'Arcade Fire. Et bien faisant fis de mes limites indépassable, BCNR est arrivé avec son indéfinissable musique, mélange foutraque de rock , de jazz, de punk ou de musique gipsy. Inclassable qu'il m'a fallut réfléchir quelques seconde avant de tenter de les qualifier.
Je suis presque toujours content de me rendre compte que j'ai tord. Arcade fire est mort en ce qui me concerne, mais tellement soulagé que des groupes continues comme ça de porter haut une inventivité folle, de dépasser la pop pour mieux la retourner. C'est triste et beau.
Ah! Quel bonheur ce petit retour du printemps, j'espère en avoir profité avant que l'hiver ne viennent déclencher son offensive des Ardennes début avril. Λ, ou lambda en grec, est un groupe de post rock instrumental à tendance stoner/doom. Voilà normalement assez d'adjectif pour définir la musique du quatuor tchèque qui évolue depuis 2014 dans cette veine assez peu visible. L'album ressemble à une cosmogonie mis en musique, s'ouvrant sur le chaos primordial froid et sombre. en témoigne les deux premières pistes qui se veulent le reflet de cet énergie colossal en sommeil, ou le chaos fait peu à peu place aux dieux primordiaux. On y sent la lecture de la mythologie grec à plein nez, surement même Hésiode, le poète grec référence pour s'en rapporter à ces éons oublié du temps. Le chaos se termine sur le bruit de la mer, l'océans primordiale lui aussi, là ou Pontus, uni à sa mère Gaia, engendrèrent Nérée, Thaumas, Phorcys, Céto et Eurybie, les premiers dieux marins de l'origine, ainsi que toutes les espèces de poissons et créatures qui peuplent l'océans d'alors.
Quoiqu'inquiétante, Pontos, la seconde piste de l'album se veut assez rassurante et moins anxiogène que la précédente. Ici c'est la vie qui se meut, qui colonise la terre nouvelle.
D'autant plus que dans la troisième piste est l'occasion d'apporter de la lumière à l'album. Héméra est la déesse du jour, c'est la sœur d'Ether, la lumière céleste, elle est une personnification du jour.
Et il n'en manque pas de la lumière dans cette piste, clairement planante. il faut s'imaginer alors survoler la terre immaculée, vierge de la présence de l'homme, pur, simple. Une terre fantasmée qui déroulent sous nos pieds son lot de contradictions, en proie à la lutte violente et sans merci des dieux, elle semble fragile. L'apparition de la vie à la dernière piste de l'album laisse interrogateur, musique parfaitement maitrisé, marchant sur le fil au dessus de l'abime. Cette vie qui germe, incontrôlable, chaotique, serait elle une bonne chose ou alors le début de la fin. L'histoire moderne pousserait vers la seconde hypothèse mais Vere Modus marque le temps. A ce point, on en savait rien, et comme dit la chanson, imaginons ce qui aurait pu être.
Vere Modus se rapproche de près de l'album parfait, ni trop court ni trop long, et surtout il se ré invente assez pour planer au dessus de la mêler des dizaines d'album de stoner de merde qui sont mis en ligne quotidiennement sur bandcamp. C'est bien la preuve qu'une bonne inspiration de base et qu'un peu de culture peuvent faire la différence.
Attention l'inverse n'est pas forcément mauvais non plus hein, les ramones, pris un par un, étaient des pauvres types, mais tout à coup, en groupe de musique, ils sont devenus ce pilier du punk. Fin de la parenthèse.
J'ai adorer, de la première à la dernière note de cet album majestueux qui convoque ces divinité anciennes, mettant en musique la cosmogonie grec avec talent, personne n'en doutera. L'alchimie entre les quatre membres du groupe s'entend directement dans leurs musique. Les pistes prennent peut à peut de l'ampleur, dans un long crescendo rock avec à peine quelques arrangements pour polir le aspérités. Conçus presque comme une musique de film, le pouvoir évocateur de Vere Modus pénètre facilement les têtes, installe le décor, et se laisse jouer sans interruption, et à la fin, de remettre au début pour un nouveau cycle millénaire. Allez, déjà dans les meilleurs disques de l'années, et de loin !
Mélodies lancinantes et entrainantes, dans l'air tiède d'un printemps aux nuits fraiches, Wallows régale avec cet album, dans cette formule qui m'avait fait apprécier leur premier effort en 2019. Peut être est il faussement plus calme, là ou "Only Friend" en 2019 était immédiatement dansable. J'entend qu'il commençait l'album sur une gifle et profitait de notre hébétude pour enfiler les tubes comme des perles. Ici , il faudra prendre le temps, rare je le sais, pour apprécier un album plus riche, qui n'hésite pas à en rajouter. On sent le groupe plus à l'aise, qui se permet plus de chose, chaque chansons cache quelques arrangements ou l'on imagine le trio en studio se dire quelque chose du genre "Ho tient, et si nous ajoutions plus de claviers/piano/saxophone/guitare sèche/écho dans ma voix ?"
Puisque c'est de dépit amoureux qu'il s'agit, comme souvent, thème sans fond pas sans fondement. La période est propice à l'écoute, il fait beau, reste encore dans les têtes les souvenirs du froid et du nez qui coule, alors Wallows réchauffe, chagrin quand même, mais chaleur. Puisque malgré le dépit, malgré la douleur, les pincements aux cœurs, les yeux embués, c'est quand même un tout petit peu d'espoir qu'il est question, c'est parfois plus ténu qu'une flamme d'allumette, mais ça déchire le voile quand même, alors ça va.
Rien n'est absolu.
A est A.
J'écris seul, je test des trucs.
Tout ce que je dis ne concerne que moi, il n'est question que de moi.
Ce que la musique fait au corps avant tout le reste. Cultiver notre joie.
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